- Allemagne
- Bundesliga
- 20e journée
- Leverkusen/Dortmund (2-3)
Dortmund se mue en dauphin du Bayern
Au terme d'une partie magnifique, le Borussia Dortmund s'impose sur la pelouse du Bayer Leverkusen (2-3). Si les Noir et Jaune ont vite mené au score, ils auraient pu prendre le bouillon en seconde mi-temps face à une équipe du Bayer volontaire qui est vite revenue au score. Mais le champion en titre a su relever la tête au bon moment pour inscrire le but décisif, qui lui permet d'échanger sa place avec son hôte du jour.
Bayer Leverkusen – Borussia Dortmund : 2-3
Buts : Reinartz (58e, 62e) pour le Bayer ; Reus (3e), Błaszczykowski (9e sp) et Lewandowski (63e) pour le BVB.
Les joueurs du Bayern Munich qui ont regardé le match entre le Bayer et le Borussia Dortmund ont dû passer un bon moment devant leur télé. Ils devaient être également très heureux d’avoir un paquet de points d’avance. Car, en dépit des apparences, ce choc entre le 2e et le 3e de Bundesliga a tenu toutes ses promesses : de l’intensité, de l’engagement, de la vitesse, des gestes défensifs de classe, des combinaisons rapides et de jolis buts. Et au final, c’est le Borussia Dortmund qui s’impose à la BayArena face à une équipe de Leverkusen qui n’a vraiment pas démérité.
Dortmund à toute vitesse
Comme attendu, ce sommet démarre à 100 à l’heure avec un Gonzalo Castro qui, dans une position difficile, tente le lob sur Mitchell Langerak (2e). Dans la minute qui suit, Dortmund concrétise sa première occasion : Robert Lewandowski récupère un ballon d’Ilkay Gündogan, transmet dans la course de Marco Reus entre deux joueurs. Le décoloré pique tranquillement devant Bernd Leno : 0-1. Le Bayer Leverkusen ne se décourage pas, repart de l’avant, mais la tactique du Borussia se met en place : attendre, récupérer et porter le danger devant à toute vitesse. Et c’est sur une combinaison dont les ouailles de Jürgen Klopp ont le secret que Lewandowski se fait faucher par Leno. Pénalty, Jakub Błaszczykowski transforme : 0-2 (9e). On se dit alors que le match est plié : le Bayer aura beau attaquer, le Borussia arrivera toujours à les contenir et à repartir de l’avant à toute berzingue. Sebastian Boenisch voit tous ses centres (ou presque) contrés par son compatriote Lukasz Piszczek, Castro n’a pas l’air en forme, André Schürrle est dans un jour sans, et Stefan Kiessling, qui rêve secrètement d’inscrire son 100e but pour le Bayer sous les yeux du sélectionneur Joachim Löw, est bien pris par la paire Hummels-Santana.
Une seconde mi-temps de folie
Sauf que voilà, si Leverkusen était jusqu’à présent 2e du championnat, ce n’est pas un coup de chance. Il ne faut pas oublier non plus que la Werkself est la seule équipe à avoir battu le Bayern cette saison. Et à l’Allianz Arena, s’il vous plaît. Même si les joueurs du Bayer ont des têtes de monsieur Tout-le-monde, ils ont de l’orgueil à revendre. Alors dès l’entame de la reprise, ils repartent de plus belle à l’assaut des buts du BVB. Et Sidney Sam, tout juste entré, d’obliger Langerak à une jolie parade (47e). Les minutes passent, et la pression est de plus en plus difficile à supporter pour les Schwarzgelben. Sur un centre de la machine Boenisch (qui s’est entre-temps libéré du joug de Piszczek), Kiessling place une jolie tête, Langerak une jolie parade ; la balle est mal dégagée, Schürrle reprend, place une patate détournée sur la ligne par Hummels (51e). De quoi devenir fou.
Le BvB a du répondant
À force d’insister, le Bayer finira par trouver la faille. Sur un centre venu de la droite, Kiessling joue à l’équilibriste et se joue de Langerak, sert Stefan Reinartz qui réduit la marque (58e). Reinartz est en passe de devenir le héros du match puisqu’il égalise d’une tête imparable quelques minutes plus tard (62e). Dortmund est en proie au doute, mais Dortmund trouve quand même le moyen de reprendre l’avantage dans la minute suivante grâce à Robert Lewandowski suite à une mésentente Wollscheid-Leno. Le champion en titre a même la possibilité d’aggraver le score – suite à un pénalty concédé par Boenisch sur Lewandowski – mais Kuba voit son tir mou (qui ressemble étrangement à une passe en profondeur) stoppé par Leno (70e). Leverkusen veut y croire, Leverkusen pousse, mais Leverkusen ne reviendra pas au score. Dortmund s’impose au forceps et prend deux points d’avance sur son adversaire du soir. À Munich, on éteint la télé et on se dit que, décidément, tous ces points d’avance font un bien fou.
Par Ali Farhat