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Des Bleus sur le derrière

Par Florian Cadu
4 minutes
Des Bleus sur le derrière

Le trio défensif de Chelsea, bien moins impérial que la saison dernière, peut-il résister à des attaquants de la trempe de Luis Suárez ou Lionel Messi ? Pas sûr, tant Antonio Conte galère à construire une arrière-garde sereine et définitive depuis le titre de Premier League.

Il devait être le renfort qui transformerait la défense de Chelsea de « très bonne » à « parfaite » . D’ailleurs, les dirigeants n’avaient pas hésité à investir 35 millions d’euros pour que ce changement de qualificatif puisse devenir une réalité. D’Antonio Rüdiger, passé donc de la Roma à Londres cet été, Johan Audel ne dit d’ailleurs que du bien. « C’est un bosseur de fou, comme je n’en ai jamais vu, admire celui qui considérait l’arrière central comme l’un de ses meilleurs amis à Stuttgart.Il avait intégré le groupe pro très jeune, et il n’a cessé de gravir les échelons grâce à son boulot. Ce n’est pas un énorme talent, mais c’est un soldat, un mec qui ne lâche jamais rien et qui donne toujours tout pour son équipe. »

À 24 ans, et après de jolies choses démontrées dans la capitale de la Botte, l’Allemand avait donc tout pour apporter quelque chose au trio David Luiz-César Azpilicueta-Gary Cahill, base arrière fabriquée par Antonio Conte à l’origine du titre de Premier League, qui avait tant brillé dans la sobriété la saison dernière. « En plus, c’est un super mec, continue Audel. Du genre à mettre l’ambiance dans le vestiaire. C’était le clown du groupe. » Tant mieux. Car la recrue n’a pas encore totalement convaincu depuis son arrivée, et son rôle pourrait se limiter à celui d’un disc-jockey de douche face à Barcelone ce mardi soir.

8-1 pour le Barça

Attention : Rüdiger, dont les prestations ne sont absolument pas catastrophiques et qui pourrait être titularisé, n’est pas à blâmer. Non seulement il faut lui laisser du temps pour se faire à l’Angleterre, mais il est très loin d’être le premier responsable des maux défensifs bleus. Parce que oui, l’arrière-garde du roi britannique tousse cette saison. Si elle garde une certaine santé en championnat (23 buts encaissés, troisième meilleur bilan derrière les deux Manchester), ce n’est absolument pas le cas en Ligue des champions, où ses filets malades ont tremblé à huit reprises en six matchs. Contre un seul petit pion concédé pour son adversaire du jour en C1, également dans une forme impressionnante dans ce domaine en Liga (11 buts encaissés en 24 journées). Plus globalement, la ligne placée devant Thibaut Courtois dégage beaucoup moins de sérénité qu’en 2016-2017, et peine à s’installer de façon définitive malgré un milieu parfois renforcé pour la protéger (le schéma tactique passe alors d’un 3-4-3 à un 3-5-1-1, avec le plus souvent Eden Hazard et Álvaro Morata comme seuls ingrédients offensifs jetés dans la marmite).

David Luiz, visiblement bien brouillé avec Conte, est mis à l’écart et ne joue quasiment plus, alors qu’il avait réalisé un retour de Paris assez monstrueux. Pendant ce temps-là, la bonne surprise Andreas Christensen manque encore logiquement de régularité au plus haut niveau, tandis que Cahill peine à retrouver son niveau de patron entre ses blessures. Finalement, seul le fidèle Azpilicueta demeure toujours aussi fiable. Dans ces conditions, Conte réfléchit. Essaye. Tâtonne. Cherche. Mais ne trouve pas. En LDC, la triplette alignée par l’Italien n’a été identique que deux fois sur l’ensemble de l’épreuve. Sur les cinq derniers matchs toutes compétitions confondues, elle ne l’a jamais été du tout, le technicien incorporant même les locksd’Ethan Ampadu dans le roulement. Autant dire que les automatismes ont du mal à se créer, et que les craintes sont justifiées à l’heure de lutter contre les ogres que sont Luis Suárez et Lionel Messi.

Messi muet… jusqu’à quand ?

Surtout que N’Golo Kanté, qui ne peut pas tout faire, a enfin prouvé qu’il n’était pas un robot en entrant récemment dans une période de moins bien. Dans ce cas-là, la punition ne se fait pas attendre : sept pions mangés d’affilée en pleine face contre Bournemouth, puis Watford. Pas d’anticipation trop hâtive cependant : les fans des Blues peuvent se rassurer en se disant que Messi n’a jamais marqué en huit confrontations contre leur club (deux passes décisives), et que Chelsea ne réussit pas particulièrement bien à Suárez (quoique, l’Uruguayen a quand même marqué deux fois et délivré trois assistsen sept duels). Et les dernières années ont montré que les Catalans parviennent rarement à débloquer le cadenas du verrou londonien, solide même sous forte pression. Ne reste donc à Conte qu’à choisir et conserver les trois bonnes lettres du code.

Avec Palmer et Malo Gusto, Chelsea fait le boulot

Par Florian Cadu

Propos de JA recueillis par Florian Cadu

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