- L1
- PSG/Montpellier
Dernis : «Je ne suis pas malheureux»
Geoffrey Dernis n'a joué que 36 minutes de moyenne par match depuis le début de saison. Un temps de jeu faiblard qu'il compte augmenter contre le PSG ce dimanche. Avec un petit sentiment de revanche.
Votre club n’a gagné qu’un seul de ses cinq derniers matches. Simple mauvaise passe ou réel coup de moins bien ?
On a été moins efficaces devant le but. On avait des matches abordables contre Sochaux, Arles-Avignon et on gagne finalement contre Lille. Même si on a réussi à produire du jeu, il nous a manqué les buts. A Rennes, on tape les montants. A Sochaux, on tarde à frapper. Il faut juste essayer de bien conclure nos occasions et puis ça va repartir.
Montpellier n’est-il pas plus attendu cette saison ?
C’est vrai qu’il n’y a plus cet effet de surprise. Mais bon, pour l’instant, on n’a pas raté notre saison. Je veux bien me planter chaque année en terminant sixième du championnat et qualifié pour la finale de Coupe de la Ligue. Les gens ont l’impression qu’on va jouer les trois premières places. Mais Montpellier ne possède que le seizième budget de Ligue 1.
PSG-Montpellier : simple match de championnat ou belle revanche de la demi-finale de la Coupe de la Ligue ?
Je pense que Paris va être bien plus concentré sur ce match. Les Parisiens sont encore dans la course pour le titre. Ils vont vouloir prendre les trois points sans penser à une éventuelle revanche de Coupe. Leur priorité a toujours été la Ligue 1 donc il va falloir se méfier.
Justement, que penses-tu de la tactique d’Antoine Kombouaré de délaisser l’Europa League pour se concentrer sur le championnat ?
C’est un truc qui me déplait. Chaque année, c’est la même chose. Toutes les équipes se battent pour accrocher une place en Europa League et, au final, elles se plaignent de jouer la compétition. Certes, ça permet aux habituels remplaçants de se montrer. Mais bon, c’est typiquement français de se plaindre. Mais moi ça me fait bander de jouer tous les trois jours.
Pourquoi n’es-tu pas parti à l’intersaison alors que tu squattais le banc l’an dernier ?
J’ai eu envie de partir. J’ai dit aux dirigeants que s’il y avait une opportunité réelle alors je réfléchirais… Mais René Girard et la famille Nicollin ont souhaité me garder. Et il faut avouer que le marché estival n’a pas été emballant. Je n’ai pas eu d’offres concrètes sinon quelques touches avec des clubs de niveau inférieur.
« Ça me bouffe de ne pas avoir encore marqué »
Mais tu ne débutes pas pour autant les rencontres cette année ?
C’est frustrant de ne pas jouer. Mais j’ai gratté un peu plus de temps de jeu que l’an dernier. Je suis à disposition du groupe même si ça m’embête de ne pas être sur le terrain. Et puis je ne suis pas malheureux non plus hein.
Tu n’as pas encore ouvert ton compteur cette saison. Frustrant ?
Ça me bouffe la tête. Après, c’est difficile de marquer quand on joue un match sur dix. Je suis décisif dans mes passes mais pas dans mes buts. Ça me ronge et j’espère que je vais me remettre à marquer.
La Coupe de la Ligue reste-t-elle le principal objectif de Montpellier ?
Oui et pour moi aussi. Je n’ai pas de palmarès mis à part un championnat de Ligue 2. Mais je reste frustré de ne pas avoir débuté la demi-finale contre Paris. La Coupe de la Ligue permet de donner du temps de jeu aux remplaçants. On se qualifie pour les demies et on nous sort de l’équipe. On m’enlève le pain de la bouche. A l’arrivée, je rentre et je fais la passe décisive pour Giroud. Je l’ai encore en travers de la gorge et j’espère participer à la finale du 23 avril.
Propos recueillis par Romain Poujaud
Par