- Ligue 1
- J16
- Nantes-Lyon (0-0)
Debout ! Nantes et Lyon ont fait match nul
Au terme d'un match incroyablement pénible à regarder, Canaris et Gones se sont quittés sur un match nul et vierge. Une véritable épreuve pour tous les amoureux du football, de Nantes comme de Lyon.
FC Nantes 0-0 Olympique lyonnais
Hubert Fournier voulait relancer les coiffeurs, il n’avait sûrement pas prévu que ces derniers seraient en grève ce mardi soir. Si ce triste match nul sur le terrain de la Beaujoire n’a rien de vraiment dramatique, il a quand même laissé filtrer de nombreuses images qui semblent confirmer la thèse d’un vestiaire en piètre état à Lyon. La sortie de Rafael à la demi-heure de jeu, par exemple. Ou encore le vent de Claudio Beauvue à Hubert Fournier lors de sa sortie du terrain. Non, vraiment, il y a quelque chose qui ne va pas à l’OL. Pire, ce soir, rien n’allait. Aucune ambition, aucune cohérence dans le système de jeu, deux blocs complètement détachés… Seuls points positifs : la prestation de Gorgelin et le niveau retrouvé de Maxime Gonalons. Attention, le 13 décembre, Paris ne fera aucun cadeau.
ZzZzzzZzZzzz
C’est un Olympique lyonnais au plus mal qui se pointe ce soir sur la pelouse de la Beaujoire. Avec une composition inédite – et un peu inquiétante –, les Lyonnais voudront gagner ce « clubencrisico » . Parce que du côté de Nantes, il n’y a pas non plus de quoi se réjouir (une seule victoire en six matchs). Dès le coup d’envoi, les Gones prennent les choses en main et se projettent rapidement vers l’avant. Seulement, les contres nantais ne rassurent pas vraiment la charnière Koné-Morel. Les minutes passent et le jeu est de plus en plus brouillon de part et d’autre. Au quart d’heure de jeu, Emiliano Sala passe toutefois tout près d’ouvrir le score en reprenant de la tête un coup franc botté de la gauche de la surface par Lenjani (15e). Lentement mais sûrement, ce match glisse vers un niveau d’intensité et de technique quasiment nul.
Les Lyonnais ont le contrôle du ballon, mais n’en font rien et se retrouvent bien souvent sans inspiration à quarante mètres du but. À la demi-heure de jeu, Fournier décide de remplacer Rafael par Corentin Tolisso. Le Brésilien ne paraît pourtant pas blessé, mais avait été averti en tout début de rencontre. Seule explication valable : une énorme fracture du niveau de jeu. Dans la foulée, les Gones se montrent enfin dangereux. Sur un corner obtenu par Bedimo, Maxime Gonalons place une tête sur la barre transversale (33e). Les Nantais poussent en fin de période et passent plusieurs fois tout près de marquer, mais Morel et Gorgelin les en empêchent. Un match solide du portier remplaçant lyonnais.
Chéri calme-toi, ce n’était qu’un cauchemar
Au retour des vestiaires, le match est toujours aussi brouillon. Les passes manquées s’enchaînent d’un côté comme de l’autre, et les fautes se multiplient. Même quand Beauvue se retrouve dans la surface avec un bon ballon à exploiter, il parvient à envoyer sa volée… nulle part, puisqu’il ne tape pas dans la balle. Les Nantais ne font, eux, pas mieux jusqu’au but d’Iloki, superbement servi par Lucas Deaux. Seulement, le but est refusé pour un hors-jeu de quelques centimètres (58e). Sur un coup franc de Mvuemba, Bakary Koné réussit à toucher le ballon de la tête. Le ballon part loin, très loin de la cage. Et puis c’est à peu près tout, comme chantait Charles Aznavour. Vraiment, on aimerait en dire plus, mais les joueurs ne nous en donnent pas l’occasion.
À l’heure de jeu, les Nantais reprennent peu à peu le contrôle du match. Au terme d’une action magnifique, les Nantais doivent ouvrir le score, mais un hors-jeu et une belle sortie de Gorgelin les en empêchent (75e). À dix minutes de la fin, Fournier lance son joker, le jeune Romain Del Castillo, à la place de Malbranque. Il faut dire que le jeune Gone avait été plutôt convaincant lors de sa dernière entrée. La volée de Yacine Bammou est un des derniers « frissons » de la rencontre (85e).
Par Gabriel Cnudde