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Courbis : «Le problème Edel»
Rolland Courbis a coaché l'OM, notamment lors du fameux clasico 1999 qui coûte le titre aux Olympiens, et connaît ses classiques. Le consultant de RMC s'attend à un match difficile mais surtout à des compositions d'équipe atypiques.
Quels souvenirs as-tu du Clasico ?
J’en ai joué cinq. J’en ai perdu un. Le seul qu’il ne fallait pas. C’était celui de 1999 à Paris. On a souvent parlé de la dernière journée où Bordeaux vient gagner au Parc des Princes (3-2…, ndlr). Mais avec le recul, le titre on le perd au Parc des Princes avec l’OM. On mène 1-0, il reste moins de dix minutes. On est sereins et on prend deux buts évitables je pense. Sur l’égalisation de Marco Simone, je ne comprends toujours pas. Porato était peut-être masqué ou la défense trop statique. Mais bon, Paris n’était pas encore sauvé, il jouait leur survie. Ça a joué aussi. Ça reste une grande déception. Ma plus grande sans aucun doute.
Le match a-t-il baissé en animosité avec le temps ?
Déjà dans les années 2000, les rencontres étaient moins houleuses. De toute façon, cette rivalité prend naissance avec l’arrivée de Canal + au PSG. La chaîne voulait vendre son match, faire de l’audience et comme le PSG leur appartenait, ils sont partis dans cette optique d’affrontement. Au moins, deux fois par an, tu avais un gros match nerveux. C’était bon pour eux. Aujourd’hui je pense que le tapage autour de la rencontre est moindre. Au alors, moins violent. Le climat est plus serein et il y a plus de concurrence aussi.
Quelle équipe arrive la mieux armée pour le match ?
Je suis tenté de dire Marseille. L’élimination contre Manchester est oubliée. Ils ont deux jours de récupération en plus. Ils sont à domicile. Et en championnat, ils sont sur une bonne dynamique en dépit de la défaite concédée contre Lille. Gagner à Rennes, ce n’est pas rien. Paris-Saint-Germain est moins bien. Ils perdent à Auxerre, ne battent pas Montpellier en supériorité numérique en menant 2-0 et là, ils se font sortir par le Benfica. Sans parler des tiraillements du vestiaire et le problème Edel.
Le choix du gardien du PSG peut-il être le tournant du match ?
Complètement. Edel est en difficulté. C’est évident. Antoine Kombouaré l’a clairement dit en conférence de presse après Lisbonne. Je pensais qu’après le très bon match de Grégory Coupet contre Le Mans en coupe, Antoine resterait sur Greg dans les buts. Mais il est revenu avec Edel à Auxerre. Edel, il n’a pas encore été décisif, c’est embêtant pour un gardien d’une équipe qui joue le haut du tableau. Et le poste de gardien de but est particulier. Psychologiquement, tu y laisses des plumes. Surtout que Grégory Coupet n’a pas hésité à dire qu’il était en dehors du coup en début de saison. Il a mis Edel en avant. A l’inverse, Edel n’a jamais admis être dans le dur. C’est pour ça que je trouve la gestion des gardiens un peu bizarre.
Et Marseille, l’affaire Brandao est-elle oubliée ?
Pour moi, ça n’a jamais été un handicap. Peut-être qu’avec lui titulaire, tu ne gagnes pas à Rennes. Et puis vraiment, l’absence d’un attaquant auteur d’un seul but en huit mois de championnat… C’est une vraie absence ? Peut-être que je ne comprends pas le football, mais un attaquant, on le juge sur ses statistiques aussi. Pour moi, l’absence de Brandao quand on a Rémy, Gignac, Valbuena et les frères Ayew, c’est tout sauf pénalisant.
Finalement, l’OM est favori ?
Oui. Je les vois gagner. Même si Antoine décide de titulariser Grégory Coupet dans les buts parisiens.
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