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Comment ça va, Kevin Gameiro ?

Par Antoine Donnarieix
Comment ça va, Kevin Gameiro ?

Joker lors de l'épopée européenne sévillane l'an dernier, Kevin Gameiro entame sa deuxième saison en Espagne. Entre concurrence, coups de sang et joies collectives, l'ancien joueur du Paris Saint-Germain vit une situation bancale. Comme ses dernières saisons.

Ce jeudi, le FC Séville se déplace sur la pelouse du Standard Liège en Ligue Europa, une compétition dans laquelle les Palanganas souhaitent à nouveau briller pour conserver leur trophée acquis au Juventus Stadium en mai dernier, au terme d’une séance de tirs au but haletante. Malédiction du Benfica ou pas, on se souvient surtout de cette célébration oreilles ouvertes vers le public de Stéphane M’Bia, après avoir marqué son penalty. Mais dans les faits, un joueur a tiré un trait définitif sur le sort de la rencontre pour offrir à Séville la troisième Ligue Europa de son histoire, la troisième en dix ans. Cet homme, c’est Kevin Gameiro. Lui, le banni du système de jeu de Carlo Ancelotti au Paris Saint-Germain, pourtant en pleine bourre avant l’arrivée de l’Italien dans la capitale française. Buteur d’une équipe placée en première position de Ligue 1 à la trêve hivernale, Gameiro se retrouve victime du sapin de Don Carlo. Le début de la fin de l’aventure parisienne. Sans pouvoir s’exprimer pleinement, il assiste depuis le banc de touche aux pions de Guillaume Hoarau et à la place de dauphin du PSG en 2011-2012. Balayées les amours, Kevin décide d’oublier sa passion du maillot pour bonifier le déroulement de sa carrière. À l’intersaison 2013, le natif de Senlis prend ses bagages, direction l’Andalousie.

Il faut qu’on parle de Kevin

À vrai dire, l’Espagne a toujours été dans les plans de Kevin Gameiro. D’une, de par son jeu, lui qui aime tant utiliser la profondeur pour aller vers ce qu’il désire tant : le but. Déjà lors d’un rassemblement avec l’équipe de France en 2011, le meilleur buteur de l’histoire de Lorient, convoité sur le marché des transferts, se voyait bien entrer dans le moule ibérique. « J’aime beaucoup l’Espagne, ça joue au ballon, c’est le jeu que j’aime. » De deux, lors de son transfert définitif à Séville deux ans plus tard, le joueur souhaite s’offrir de la stabilité dans un club qui lui fait réellement confiance. « Je ne voulais pas passer une nouvelle saison comme remplaçant et avoir un temps de jeu assez faible. Je savais que Séville me suivait depuis longtemps, et dès la fin de la saison, ils m’ont contacté. Je ne suis pas venu ici pour m’amuser. Je veux prouver ce que je vaux, et marquer des buts. » Marquer donc, et beaucoup si possible. Avec un statut d’international qui s’arrête à une sélection contre les États-Unis en 2011 et le Mondial brésilien en ligne de mire, l’exil espagnol était aussi un moyen de retrouver une forme de médiatisation dans un championnat huppé, à condition de réussir, ce que Kevin fait plutôt bien. Au terme de son premier exercice andalou, le numéro 18 plante 21 banderilles en 49 matchs, toutes compétitions confondues. Une bonne saison certes, mais insuffisante pour faire oublier Álvaro Negredo, l’idole de Séville partie en Angleterre. Insuffisante également pour avoir un statut de titulaire à part entière, concurrence oblige. Dans le même laps de temps et arrivé la même saison, Carlos Bacca termine avec exactement un ratio équivalent de 21 pions en 52 matchs, mais se retrouve plus souvent titulaire. De quoi intéresser José Pékerman, qui sélectionne l’attaquant cafetero pour le Mondial brésilien. Insuffisant là encore pour Gameiro, qui verra les Bleus s’envoler vers Ribeirão Preto sans lui.

Se battre contre vents et marées

Que penser de ce pseudo-échec en Bleu ? Parti de trop loin pour espérer faire partie du voyage ? Déjà has been à 27 ans ? Peut-être un peu des deux. Tout au long de sa carrière, Gameiro a jusqu’ici constitué l’archétype du vrai buteur : obnubilé par le fait de marquer, la volonté d’être décisif et, surtout, une haine viscérale d’être remplacé en cours de match. Si Lionel Messi peut se permettre de recaler son entraîneur pour ne pas sortir d’une rencontre, Kevin ne possède pas autant d’arguments au sein du FC Séville pour faire changer Unai Emery d’avis sur ses changements tactiques. Et puis de toute façon, sur les cinq derniers mois, Kevin ne pouvait pas faire partie des plans de jeu. La faute à une vilaine blessure au ligament interne du genou droit contractée à l’entraînement, cinq jours après la finale du Mondial à Rio. Définitivement, les vacances de l’été 2014 auront un goût amer dans la bouche de l’international tricolore. Samedi dernier à Elche, c’était donc le jour J. Un grand retour à la 60e minute de jeu et, déjà, une nouvelle empreinte déposée treize minutes plus tard pour son premier but de la saison. « Je suis très content pour moi et pour l’équipe, concède l’intéressé. Cela a été une période très difficile pour moi dans la tête, mais tout le monde m’a aidé. » Soutenu par ses proches et les supporters, Gameiro sait qu’il devra prouver sur le terrain, encore et toujours, pour retrouver la tunique frappée du coq. Bien sûr, le chemin reste encore long, mais même à 27 ans, Kevin continue à marcher, à courir et à marquer. Reste à savoir si son parcours en équipe nationale s’achèvera comme le voyage de Christophe Colomb ou la destinée de Sisyphe.

Par Antoine Donnarieix

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