- Amical
- Pologne/France
- Notes
Charles le Bon
Martin n'a pas claqué un doublé mais a été bon, Carrasso s'est montré plus serein qu'avec les Girondins et N'Zogbia a confirmé l'excellente fin de saison réalisée à Wigan. D'accord. Mais la tristesse dans tout ça, c'est que le dernier buteur français de la saison 2010-11 se nomme Jodlowiec.
France
Carrasso (6) : Ironie, Cédric Carrasso, qui a connu tant de déboires avec Bordeaux cette saison, a dû attendre cette tournée dans les pays de l’Est pour garder ses cages inviolées. Et ça, Mandanda et Lloris ne peuvent pas en dire autant.
Evra (6,25) : Il a proposé. Il a donné des coups. Il en a reçu surtout un bon paquet. Dommage pour Manchester United qu’il ne se soit pas comporté ainsi le soir de la finale de la Ligue des Champions.
Abidal (6) : Il a proposé. Il a reçu des coups. Il en a donné surtout un bon paquet. Heureusement pour Barcelone qu’il ne s’est pas comporté ainsi le soir de la finale de la Ligue des Champions.
Kaboul (non noté) : Sorti au bout de 26 minutes, Kaboul a capitulé. Et pour une fois, les Américains n’y sont pour rien.
Sagna (6,5) : Des bons centres. Une bonne défense. Des bonnes passes. Un bon sauvetage sur la ligne. Bah, un bon Baki quoi.
Martin (6,5) : Marvin Martin doit s’y résoudre : on ne marque pas deux buts à chaque apparition avec le maillot tricolore. Redescendu sur terre, le Sochalien a néanmoins offert une prestation de très bonne facture, pleine de disponibilité. Et en plus, il a une touche avec Christian Jeanpierre.
Cabaye (4) : Un doublé Coupe-Championnat avec Lille.
Diarra (4,5) : Espérons pour les dirigeants du PSG qu’ils ne recruteront pas le Aliou Diarra vu ce soir. Enfin, pas vraiment vu, justement.
Valbuena (6,75) : Petit vélo a fait honneur à son nom. Tel un coureur cycliste, il a eu du mal à pédaler sur les premiers mètres, puis il est monté en puissance à l’approche des cols. Apogée de son sport, il a tenté une incroyable bicyclette après trois jongles en seconde période. S’il marquait sur ce coup-là, Bernard Hinault passait aux oubliettes.
N’Zogbia (7) : Après avoir quasiment sauvé à lui-seul son club de Wigan de la relégation, Charles s’est offert sa première joie avec le maillot des Bleus. Manque de bol, ce but vainqueur ne lui sera probablement jamais attribué. La faute à l’ami Jodlowiec, qui a trouvé bon de venir placer sa tête à 8 centimètres du sol pour dévier la frappe.
Hoarau (4,75) : Il a été très bon. En défense.
Les remplaçants
Rami (5,5) : Rien que pour son « je suis à terre, j’ai très mal, mais en fait je me relève pour dégager le ballon parce que sinon on en prend un », il mérite la suffisance. Pour le reste, du correct.
Rémy (5) : Gameiro est encore en train d’attendre sa passe décisive.
Gameiro (5) : Rémy entend encore résonner son cri de rage pour la passe fantôme.
M’Vila (6,5) : Un brin en-dessous lors des derniers matches, M’Vila a prouvé en une mi-temps que le vrai patron du milieu de terrain, c’est bien lui. Quel âge il a déjà ?
Diaby (6) : Hormis le fait de donner l’impression qu’il va tomber à tout moment, la capitale des Emirats arabes unis a récupéré un nombre de ballons incalculable en 45 minutes. D’accord, c’est vrai, ses fameux « grands compas » font légèrement penser à Patrick Vieira.
Malouda (5,5) : Un caviar pour Hoarau. En 15 minutes, c’est déjà pas mal.
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Pologne
Szczesny (5) : En première mi-temps, il vient démonter N’Zogbia sur une sortie à mi chemin entre Schumacher/Battiston et Barthez/Ronaldo. Il se permet ensuite d’aller chambrer l’attaquant de Wigan, en mode « Oh, c’est bon, fais pas ta chochotte ». Calme toi coco, qui est-ce qui s’est pété un doigt en arrêtant un coup-franc de Dani Alvès ?
Piszczek (6) : Très (trop?) remuant, Piszczek a eu du mal en début de rencontre face à la vivacité de N’Zogbia. Puis, peu à peu, le latéral s’est souvenu qu’un champion d’Allemagne n’a pas le droit d’avoir peur d’un joueur de Wigan. Ça l’a libéré, ce qui lui a permis de s’offrir quelques montées rageuses en seconde période.
Wojtkowiak (5,5) : Les joueurs de la Juventus n’ont pas oublié son nom. Au mois de décembre, en Europa League, le défenseur du Lech Poznan avait fait des misères aux attaquants turinois, sur la pelouse glacée du Stadion Miejski. Un brin lent et visiblement épuisé, il ne laissera pas un souvenir aussi intarissable aux hommes de Laurent Blanc.
Jodlowiec (3,5) : Franchement. Quelle idée de venir mettre une tête plongeante, à deux mètres de son gardien, sur un tir central ?
Wawrzyniak (5,5) : C’est grave si pendant toute la rencontre, on a cru que Wojtkowiak et Wawrzyniak étaient la même personne ?
Murawski (5) : Le 20 octobre 2009, il est sur la pelouse du Camp Nou, et il bat le Barça avec son désormais ancien club du Rubin Kazan. Pour les prestations mémorables, on s’en tiendra à celle-là.
Dudka (5,75) : Sans Jean Fernandez, Dudka a enfin pu regarder ailleurs que vers ses défenseurs. Cela a dû lui faire un bien fou.
Blaszczykowski (5,5) : C’est bizarre. Personne n’a prononcé son nom pendant la rencontre, même quand Abidal l’a séché sévèrement. Deux options. Soit il a été inexistant. Soit personne ne s’y est risqué.
Obraniak (5,5) : La saison avec Lille a été longue et éprouvante. Du coup, le plus Français de l’équipe polonaise a semblé fatigué, malgré une hargne qui l’a tout de même amené à se chauffer avec Evra pour un tacle un peu trop appuyé. Pratique, il peut insulter en polonais, et comprendre la réponse.
Mierzejewski (6) : Plutôt à l’aise balle au pied, capable de réagir dans de tous petits périmètres, le joueur du Polonia Varsovie a également su distiller quelques bons centres vers le géant Lewandowski. Sans succès, malheureusement.
Lewandowski (6,5) : L’attaquant du Borussia confirme qu’il est un sacré client et a bien failli égaliser d’une frappe croisée. Mais bon. Cela reste plus facile de briller lorsque l’on a Sahin, Barrios et Götze qui filent des offrandes.
Remplaçants
Matuszczyk (6,5) : Son entrée a dynamisé l’attaque polonaise. En seulement 10 minutes, il a inquiété plus de fois l’arrière-garde française que tous ses autres coéquipiers pendant le reste de la rencontre.
Pawlowski et Brozek (non notés) : Comme les deux mascottes du prochain Euro. Ils ont foulé la pelouse.
Eric Maggiori
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