S’abonner au mag
  • C1
  • Quarts
  • Bayern Munich-Paris Saint-Germain (2-3)

C’était Paris… ou l’Atlético de Madrid ?

Par Steven Oliveira
C’était Paris… ou l’Atlético de Madrid ?

Une tactique défensive, des joueurs qui se battent comme des lions, un gardien XXL, un brin de réussite, le Paris Saint-Germain s'est mué en Atlético de Madrid pour s'imposer sur la pelouse du Bayern Munich (2-3) en quarts de finale aller de Ligue des champions. Et tout cela semblait totalement improvisé.

Ángel Di María, Neymar, Kylian Mbappé, Julian Draxler. En présentant un quatuor offensif composé de joueurs qui ne sont pas emmerdés avec leurs pieds, Mauricio Pochettino semblait donner l’envie de jouer au football sur la pelouse de Munich. Finalement, par choix ou par obligation, le PSG a laissé le cuir à l’adversaire et s’est contenté de défendre bas pour piquer en contre. Mission réussie puisque les Parisiens repartent de Munich avec la victoire (2-3). Et tant pis si pour cela le PSG a dû jouer comme une équipe de National 2 qui affronte une Ligue 1 en Coupe de France. À l’image de la rencontre face à Lille du 4 avril dernier, il est souvent reproché aux coéquipiers de Presnel Kimpembe de ne pas courir sur les terrains de Ligue 1 et de ne pas se donner à fond. Ce mardi soir, en quarts de finale aller de Ligue des champions, c’était tout le contraire : le PSG s’est imposé grâce à une attitude irréprochable, un dépassement de soi, un grand gardien, un attaquant létal et, forcément, de la réussite. Bref, tous les ingrédients pour réussir un exploit en Coupe.

Le petit poucet du PSG

Alors oui, il est évident que le téléspectateur neutre est en droit d’attendre du PSG et de toutes ses stars un autre visage que celui du FC Fleury 91. Mais force est de reconnaître que, sur le papier et sur le terrain, ce Bayern Munich est supérieur au PSG. Et pour mettre fin à 33 matchs sans défaite des Bavarois à l’Allianz Arena toutes compétitions confondues, il fallait accepter de subir. Et pour subir sans craquer, il faut avoir, en premier lieu, un gardien en feu. Navas. Mais aussi un joueur au-dessus du lot, capable de briser une défense en une passe. Neymar. Et enfin, un buteur létal, qui frappe deux fois et marque deux buts. Mbappé.

Et au milieu de ce trio, une flopée de joueurs besogneux qui courent dans tous les sens, à l’image d’Idrissa Gueye et son match de mammouth. Mais par-dessus tout, il faut une équipe prête à laisser ses tripes sur la pelouse. Ce qui, là encore, a été le cas avec Marquinhos qui, malgré sa blessure, monte sur le corner, et marque le second but des Parisiens avant de céder sa place. Ou encore avec Neymar qui a tenu son rang malgré la douleur, tout comme Moise Kean, ou bien Danilo qui est redescendu d’un cran pour prouver que Thomas Tuchel ne s’était pas forcément trompé en déclarant qu’il pouvait être un bon défenseur central.

Joue-la comme l’Atlético

Soyons honnêtes, en jouant de la sorte face à un adversaire comme le Bayern, le PSG avait de fortes chances de prendre une grosse valoche. Pourtant, les hommes de Mauricio Pochettino avaient déjà prouvé face au Barça lors du huitième de finale retour qu’ils étaient capables de souffrir et de ne pas perdre (1-1). Même si, là encore, le PSG avait eu besoin d’un brin de réussite et d’un Navas XXL. Mais finalement, l’Atlético de Madrid a bien atteint la finale de la C1 en 2014 et 2016 avec un jeu basé sur la défensive, remportant même une Liga à la même époque. Et si les amoureux du joga bonito ne se sont jamais extasiés devant le jeu proposé par Diego Simeone, le monde entier – et à juste titre – a salué leur abnégation et leur science tactique.

Alors non, le PSG n’a pas encore la rigueur tactique défensive, ni le vice des Colchoneros, et tremble à chaque fois que l’adversaire a le ballon quand les potes de Diego Godín, eux, semblaient pouvoir jouer 5h sans prendre le moindre but. Pour autant, le résultat est, pour le moment, similaire. Grâce, entre autres, à des attaquants capables d’être performants en contre-attaque. Et si finalement, après des années à tenter de s’imposer en vain en Europe en proposant – ou du moins en essayant de proposer – un jeu de passes léché, le PSG finissait par y arriver avec une tactique défensive et peu sexy ? Après tout, cela a bien fonctionné avec le Portugal en 2016. Ne reste plus qu’à trouver qui sera l’Éder du Paris Saint-Germain.

Par Steven Oliveira

Articles en tendances
30
Revivez la finale Atalanta-Leverkusen  (3-0)
  • C3
  • Finale
  • Atalanta-Leverkusen
Revivez la finale Atalanta-Leverkusen (3-0)

Revivez la finale Atalanta-Leverkusen (3-0)

Revivez la finale Atalanta-Leverkusen (3-0)
Logo de l'équipe Atalanta
Lookman au triple galop
  • C3
  • Finale
  • Atalanta-Bayer Leverkusen (3-0)
Lookman au triple galop

Lookman au triple galop

Lookman au triple galop

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Actus BAY

Marquinhos

Actus LDC