Ce qu’il faut retenir

La tête. Prénom : Onyekachi. Nom de famille : Apam. Profession : enfonceur de crâne. Le capitaine de l’OGC Nice fait basculer le derby de la Méditerranée en faveur de l’OM sur un coup de tête. Alors que les deux équipes sont à égalité, l’armoire nigériane se frite avec Heinze dans la surface de réparation. Le roc balance son front à la rencontre de la trogne de l’Argentin. Carton rouge illico presto. Mais le numéro 4 du Gym n’en a pas fini avec le Sud Américain et se lance dans un bataille de regards avec Gaby Merguez avant de s’éclipser dans les couloirs du stade. Le lascar du Ray n’assistera pas à la fessée des siens (1-3). Le foot se joue avec la tête, mais pas comme ça.

La carotte. On a enfin retrouvé le vrai Guy Lacombe. La moustache qui dégaine plus vite que son ombre. Dans l’Aveyron, le coaching intelligent ne s’explique pas, il se vit. L’AS Monaco en a d’ailleurs fait les frais samedi soir à Valenciennes. Mécontent du rendement de Mathieu Coutadeur, le technicien monégasque décide de remplacer son milieu de terrain à la demi-heure de jeu. Haruna traîne alors ses guêtres sur le pré nordiste. Le jeune milieu de terrain de 19 piges n’aura pas le temps d’apprécier l’ambiance locale. Lacombe décide de se déjuger et sort Haruna à la pause pour le remplacer par Gudjohnsen. Le numéro 25 de l’ASM ne sera resté que 11 minutes sur le pré. Mazel Tov.

Les yeux. Il faut bien les ouvrir pour repérer l’incruste de Montpellier à la seconde place de Ligue 1. Oui, oui, les mêmes qui squattaient Eurosport l’an dernier. La faute au talent d’Aït-Fana auteur d’une rencontre XXL. Un amour de lob au dessus du rouquin géorgien pour l’ouverture du score avant de casser les reins de l’arrière garde mancelle pour servir le café à Lilian Compan. Comme quoi, être sponsorisé par une entreprise de ramassage des ordures n’est pas un frein à l’ambition.

La boule principale. Ça va un moment les conneries. Le champion de France bordelais a repris le droit chemin. Oubliez les défaites à la maison contre Valenciennes & compagnie. Au revoir les roustes à l’extérieur, le jeu au ralenti, les ratés de Cavenaghi. On est revenu aux choses sérieuses. Les hommes du Président ont asservi le club de la capitale sans forcer leur talent (1-0). Du physique, de la technique, de la patience et un coup de boule venu de l’Est, voilà une recette qui marche. La Gironde est rouge de Plasil. Pendant ce temps, Erding s’est vu transférer de nouveau à l’infirmerie. La faute à un genou en carton.

Le cadeau de Noël. 19 matches. C’est le temps qu’il aura fallu à Grenoble pour regoûter aux joies de la victoire. Depuis une sale victoire acquise sur la pelouse du Havre (1-0) en avril dernier, les Isérois trainaient leur peine sur tous les stades de France. La lanterne rouge en avait marre de passer pour la conne de service. En ce week-end de Téléthon, la France était d’humeur généreuse. Le TFC, à sa manière, a donné de sa bourse pour lutter contre les maladies orphelines. La charité chrétienne n’attend même plus le 25 décembre. Tout fout le camp.

Les accessoires. A croire qu’il faudrait uniquement jouer le dimanche soir sur Canal + pour voir du spectacle. Après le dantesque OL-OM (5-5), le LOSC-OL restera également dans les mémoires (4-3). Les ingrédients étaient là : Lisandro qui claque un triplé sur les trois frappes cadrées lyonnaises, Lloris qui sort une dizaine de parades décisives pour finalement en prendre quatre dans le dos et Gervinho qui prend de plus en plus de consistance. Vraiment, le dimanche soir, c’est festif. On retiendra la prestation CFA de François Clerc qui coûte le match à son équipe. Faites entrer les accusés.