C1-Chelsea/Barça (1-1): Le miracle d’Iniesta

Le match est à peine commencé que Barcelone est déjà installé dans le camp de Chelsea. Alors Chelsea contre. Les Blues sortent pour la première fois de leur camp par le biais d’un long ballon qui arrive sur la gauche dans l’oignon de Florent Malouda, qui trouve Lampard, centre contré, la balle arrive devant Essien, à 25 mètres, et vous connaissez la suite. Une minasse de bison !!!!

Toutefois, ce but incroyable ne change pas grand chose, les Catalans ne peuvent certes plus se permettre de prendre un but, mais si Barcelone marque, Barcelone qualifié. Alors l’Unicef repart forcément avec ses bonnes intentions. Chelsea, avec ce but, est confirmé dans son choix de jeu : attendre et frapper le plus fort possible dans le dos de l’adversaire. Du coup, toute la question qui était avant le match de savoir ce que Chelsea allait faire, soit jouer le jeu ou défendre comme des putes, tombe à l’eau. A 1-0 en leur faveur dès le début du match, les choses sont claires et les joueurs de Londres ont maintenant un prétexte. Barcelone va avoir toutes les difficultés du monde à s’approcher de leur but.

Les Blues poussent encore deux trois coups bien fort, on ne sait jamais, mais les hommes de Pep, grâce à un pressing aussi organisé que volontaire, reprennent relativement facilement le contrôle du jeu et de la baballe. Le truc de Barcelone, c’est avant tout évoluer dans le camp adverse, qu’il s’agisse d’attaquer ou de défendre. Et ça, les gugusses d’Hiddink n’y voient aucun inconvénient. Mieux, ça leur permet de balancer des longs ballons comme ils aiment. En plus, c’est pratique, ça prive Barcelone de son arme favorite, à savoir les ballons récupérés haut. Certes les Blues rendent ainsi plus vite la balle aux Blaugranas, mais vu qu’ils s’en foutent de la balle… Alors Xavi, Keita et consorts tentent de combiner au milieu de la toile d’araignée dressée par les Blues et y parviennent plutôt pas mal, mais sans trouver une bonne position de frappe. Eto’o a moins souvent touché le ballon que Drogba. Barcelone a de meilleures intentions mais moins d’occasions que Chelsea. Tapis dans l’ombre, les Blues attendent le contre fatal. Catenaccio 2.0.

La seconde mi-temps reprend comme le match aller. Barcelone joue et ne trouve pas de positions de frappe, Chelsea défend et défend. Quadrillage façon cahier Clairefontaine petits carreaux. C’est moche, mais c’est sans doute la seule façon de battre Barcelone. Chelsea l’a bien compris, et à ce jeu-là, ils sont sans doute les plus à même d’appliquer la leçon à la perfection : jouer le plus bas possible, réduire les espaces au maximum, presser par zones et jouer les quelques contre-attaques à fond les manettes. Exemple : récup’ d’Ashley Cole, touche pour Chelsea rapidement jouée, Anelka élimine dans l’axe, fixe et sert Drogba, qui se chie dessus. Le match ne voulait pas mourir comme ça. Nouvel exemple : longue trouvaille de Lampard pour Didier Drogba qui se chamaille avec Touré. Yaya l’envoie bouler, Didier s’écroule pour la quatrième fois de la rencontre dans la surface de réparation catalane. Et met la pression sur l’arbitre. En vain. Enfin pour l’instant…

67è minute de jeu, l’arbitre décide d’arrêter la rencontre. Littéralement. Carton rouge pour Eric Abidal en position de dernier défenseur, son spécial. Certes, y’avait contact, certes Anelka est déséquilibré, mais de là à coller un rouge franchement. Sauf que voilà, l’arbitre a appliqué la règle, mais n’a absolument pas tenu compte de l’esprit. Dommage, vraiment dommage. Guus Hiddink l’a bien compris et sort Drogba –il ne sert plus à rien, y’a déjà eu un exclu en face et Anelka et Malouda sont encore là pour aller chercher des pénos, le geste préféré des joueurs anglais- pour Belletti, histoire de renforcer le blindage. On va pas se faire chier la bite. Si Chelsea était là pour jouer au foot, ça se saurait. Chelsea est là pour gagner des matchs (ou obtenir des pénaltys, c’est selon). Ils s’apprêtent à retrouver Manchester United en finale. Oui, comme l’an passé…

Sauf que…

Sauf que le match ne voulait vraiment pas mourir comme ça… Même à dix contre onze, Barcelone n’avait pas cessé d’attaquer. Dernière construction barcelonaise, le ballon tourne au milieu de la défense des Blues, Alvès centre, Eto’o rate son contrôle, Essien ne peut dégager, Messi récupère, décale Iniesta et bam !!! Le plus précieux des joueurs de foot actuel a sauvé les siens à la dernière minute!!! Incroyable !!! La Dream Team de Barcelone a l’occasion de valider son statut de plus belle équipe du monde par un titre de Champion d’Europe. La finale tant attendue contre Manchester promet !!!

Retrouvez l’interview exclusive d’Andres Iniesta publiée sur www.sofoot.com !