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Brésil, l’or ou jamais

Par William Pereira
Brésil, l’or ou jamais

Il a fallu 44 ans au Brésil pour remporter cinq fois la Coupe du monde. Paradoxalement, en 112 ans de football aux JO, la Seleção n'a jamais décroché l'or. Une anomalie que les Auriverdes ont à cœur de corriger, deux ans avant leur Mondial. Sous l'impulsion du duo Neymar-Hulk et l'organisation tactique de Menezes, le Brésil possède en tout cas toutes les armes pour le faire.

Favori, adj. : se dit d’un concurrent donné comme gagnant probable d’une événement sportif. Un statut qui va comme un gant à la Seleção de Mano Menezes, qui, à défaut d’impressionner chez les grands, semble quasiment imbattable pour les JO qui se profilent à Londres. Un peu comme d’habitude, en fait. Souvent bien placé (deux médailles d’argent et de bronze), le Brésil n’a pourtant jamais décroché l’or olympique, seul titre manquant au palmarès du pays de la cachaça. Le Brésil perd donc patience et veut rapidement se débarrasser de cet inhabituel statut de puceau. Si à la base, le pays a longtemps craché sur les Jeux Olympiques du fait de ses nombreuses victoires en Coupe du monde et en Copa América, la compétition est devenue prioritaire aux yeux de la CBF, en quête de crédibilité après les scandales Teixeira et Havelange, récemment accusés de corruption.

Le peuple brésilien, pour sa part, en a ras le bol de voir son équipe passer au second plan et attend d’elle qu’elle renoue avec le succès. Surtout après son éviction du top 10 du classement FIFA. Surtout après la dérouillée subie contre l’Argentine en 2008 (défaite 3-0). Mano Menezes n’a plus le choix, et il le sait. Tout comme Dunga auparavant, on lui a laissé le temps de fonder une base solide pour le futur et, à l’instar de son prédécesseur, en cas d’échec, il devra préparer le Mondial de 2014 sans la confiance de la CBF ni l’amour de la « torcida » . Un cocktail qui n’avait pas trop réussi à Dunga en 2010… Ce Brésil se doit donc impérativement de gagner . Et puis, l’or olympique, c’est la classe, bordel !

La même base que la « vraie » seleção

Pourquoi présente-t-on le Brésil comme l’un des grands prétendants, si ce n’est le principal prétendant au titre dans la capitale britannique, alors que le passé plaide en sa défaveur ? Première réponse, la Seleção reste la Seleção. Une somme d’individualités capable d’enrhumer un adversaire et d’attendre que celui-ci revienne pour lui mettre un petit pont dans la foulée, ou encore de mener à bien une action collective qui n’aurait rien à envier au tiki-taka espagnol. Un football souriant, à l’image de Neymar, véritable étendard de cette nouvelle génération de Brésiliens, aux côtés de ses potes Ganso, Danilo, Lucas et Rafael Cabral. Une bande de mioches dont le divin Sócrates chantait les louanges peu avant son décès, car il sentait chez eux une intention de renouer avec le football spectaculaire du Brésil 82-86, la rigueur tactique en plus.

Car Neymar l’affirme, sous les couleurs auriverdes, les résultats priment, et tant pis s’il faut faire une croix sur le spectacle. Lui, l’esthète, ne crachant jamais sur une nouvelle coiffure farfelue ou un joli geste, a aussi été rattrapé par le lavage de cerveau tactique de Menezes. Le technicien brésilien n’a jamais caché son admiration pour le Barça de Guardiola et essaye tant bien que mal d’inculquer la rigueur défensive et le pressing intensif à ses poulains depuis son arrivée en 2010. Quel rapport avec les U23 qui défileront à Londres ? Sur les 18 sélectionnés, 14 comptent au moins une sélection et les quatre autres ont déjà été convoqués par Menezes avec la sélection principale à défaut d’avoir pu entrer en jeu. Autant dire que le Brésil possède sans doute l’effectif le plus rodé avec l’Espagne.

Le duo Hulk-Neymar à la baguette

La sélection britannique ne dira pas le contraire, elle qui a eu la chance de ne perdre face à l’équipe olympique brésilienne « que » 2-0, au terme d’un match à sens unique. Tellement impressionnants que les hôtes les donnent déjà vainqueurs. Le 4-3-3 de Menezes fonctionne comme un rouleau compresseur. Devant, Damião ou Pato, au choix, sont à la finition, bien épaulés par Neymar et Hulk qui ont pour consigne de jouer bas pour remonter le terrain balle au pied. C’est d’ailleurs la seule vraie consigne que les deux ailiers ont à respecter. Pour le reste, ils sont relativement libres de permuter et même parfois de se muer en 10 quand le jeu le permet. Mauvaise nouvelle pour leurs futurs adversaires, le capitaine du FC Porto et l’attaquant de Santos s’entendent à merveille et se trouvent très aisément.

Enfin, il faut ajouter les qualités individuelles des deux monstres, ainsi que l’apport offensif des arrières latéraux (Rafael et Marcelo) pour se faire une image de la puissance de feu brésilienne. Dans l’entrejeu, Romulo, Sandro (ou Ganso) et Oscar (ou Lucas) ont pour mission de récupérer le ballon aussi vite que possible et d’alimenter les ailes aussitôt la première étape franchie. Les trois milieux agissent et se positionnent comme des relayeurs, juste devant une ligne défensive menée par Thiago Silva et Juan qui évoluent très haut. Bref, à deux joueurs près – Dani Alves et David Luiz – le Brésil se montrera sous son meilleur visage à Londres. En cas d’échec, aucune excuse ne sera valable. Et si, au final, ce n’était pas si génial d’être le grand favori des JO ?

Par William Pereira

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