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- Résumé
Bordeaux à la dérive ?
Pas question de main, de derby, de tricherie. La Ligue 1 reprenait ses droits et son irrationalité avec. Valenciennes, chroniquement dégueulasse hors de ses bases, signe sa 5ème victoire à l'extérieur. Lyon joue petit bras, Auxerre se place, Lens revit, Montpellier regoûte aux joies du succès et Le Mans n'a plus de gardien. La L1 est atypique.
Montpellier – Lille : 2-0 (Montano 65è, 86è)
L’affiche de Canal Plus. Oublier OL-OM et passer à “ça”, forcément, ça demande du temps. En attendant, c’est toujours mieux que Taxi 4 sur TF1. Sur le pré, les noms laissent rêveur : Collin, Camara, Montano, Beria, Dzodic… Un dimanche soir rustre, rude, couillu, chiant en somme, à l’image de la première période où l’on s’ennuie ferme. A l’heure de jeu, Montano profite d’un café crème de Marveaux pour tromper Landreau (premier but encaissé par l’ex Parisien sous ses nouvelles couleurs). Le Colombien double même la mise à quelques minutes de la fin en crucifiant Micka de près. Après deux victoires, les Nordistes retombent dans leurs travers. Lille reste englué dans le ventre mou, Montpellier repasse devant Marseille. Comme quoi.
Nice – Toulouse : 1-0 (Rémy 51è sur pénalty)
Et de quatre. Moribond en début de saison, l’OGC Nice a trouvé la formule. Fini les buts à la con, la défense passoire et l’attaque muette. Les Azuréens s’appuient désormais sur leur défense de fer : Ospina – Gace – Mabiala – Paisley et Apam. Un mur sur lequel les Toulousains et le callipyge de Gignac se sont cassé les dents. On retiendra surtout le gag ayant amené le pénalty. En Live ça donne : dans sa propre surface, M’Bengue n’est pas attaqué et contrôle le ballon du pied. Seulement, le cuir rebondit un peu trop haut, directement sur sa main ! Saloperie de main décidément. Nice se retrouve dans le Top 10.
Saint-Étienne – Lorient : 0-2 (Vahiura 4è, Sosa 17è)
La défaite des Verts est logique. Elle tient à deux éléments : Vahirua (un but, une passe) et Matuidi (de nouveau blessé). Il faut surtout retenir la composition ignoble des Stéphanois (cinq titulaires blessés) où Fernandes se retrouvait arrière droit et Tavlaridis titulaire. Mais la bande à Gourcuff père est intenable. Formidable machine à jouer, à l’image de Kevin Gameiro, les Bretons sont quatrièmes de Ligue 1. Incroyable. Le match s’est joué en dix minutes. Le temps qu’il a fallu aux Merlus pour planter deux pions dans la musette de Janot. Saint-Étienne ne s’en remettra jamais. Premier non relégable, l’ASSE commence –déjà– à regarder derrière. C’est dire…
Lens – Nancy : 2-1 Jemâa (80è), Monnet-Paquet (84è) ; Alo’o Efoulou (52è)
15 août – 21 novembre. Si un mec ne copule pas pendant ce laps de temps, on appelle ça un désert sexuel. Lens, c’est quasiment pareil. Pas un coït à domicile depuis la défloraison auxerroise au milieu de l’été. C’est dire si le fait d’avoir couché dans ses draps la jeune Nancéenne fait du bien au moral. Pourtant, la soirée avait très mal commencé. Malmenés par des Lorrains en forme, les hommes du Druide Junior Wallemme peuvent s’estimer heureux d’avoir passé 50 minutes sans prendre un pion. On sent le bide quand Alo’o Efoulou encastre la gonfle au fond avant l’heure de jeu. Un but qui symbolise la faiblesse de la défense lensoise. On attendait la révolte des Artésiens, on a vu. Avec l’entrée de Jemâa et le réveil de Monnet-Paquet (prénommé Kevin, pour que le patronyme soit laid jusqu’au bout), les Sang et Or mettent deux buts en quatre minutes et peuvent savourer leur quatrième victoire. Pendant ce temps, Nancy peut s’en vouloir. Solide pendant 80 minutes, la bande à Correra repart le phallus sous le bras. Moche.
Grenoble – Lyon : 1-1 (Ljuboja 73è) ; Delgado (66è)
Grenoble est sur un cycle. Deux points en deux matches, une première pour les Isérois. Force est de constater que le GF38 se réveille doucement d’une entame catastrophique (11 viols collectifs de suite). La faute à un faible Olympique Lyonnais. Claude Puel et sa défense laboratoire (Clerc, Boumson, Cris et Kolodziejczak) ont pris l’eau, notamment sur les côtés. Mais c’est l’impression générale laissée par les Gones qui a dérangé. Lents, démotivés, la tête ailleurs, les Lyonnais ont donné l’impression de s’ennuyer, et nous avec. L’ouverture du score de Delgado n’a rien changé. L’expulsion de Courtois non plus. A force de jouer les nonchalants, la punition est vite arrivée. Hier, elle portait une crête blonde et un pied droit vicieux : Danijel Ljuboja. La vérité doit éclater, Ederson est une arnaque.
Rennes – Le Mans : 2-1 (Mangane 10è), Gyan (81è) ; Le Mans (Lamah 55è)
Didier Ovono est international gabonais. Tout est dit. Hier, le portier manceau a encore commis une boulette, la quatrième depuis le début du championnat. Coupable sur l’ouverture de Mangane, où le gardien sort cueillir des pâquerettes, le dernier rempart manceau peine à faire oublier Pelé. Un début de match qui va plomber le moral des Sarthois. L’égalisation du Belge Lamah n’est qu’un leurre, Gyan –auteur de son septième but de la saison mine de rien– a enterré les espoirs du MUC72 à dix minutes tu terme. En dépit de quelques joyaux (Le Tallec, Baal, Lamah), Le Mans squatte toujours l’avant-dernière place. Comme quoi, jouer sans gardien, c’est rédhibitoire, même en Ligue 1.
Bordeaux – Valenciennes : 0-1 (Samassa 7è)
39. Voilà, toutes les séries ont une fin. L’invincibilité bordelaise à la maison s’est arrêtée à 39. Merci Mamadou Samassa. L’ancien attaquant de l’OM est en feu. Hier, il a mis au supplice la défense des champions de France. Chez les Nordistes, le gardien N’dy Assembé a encore réalisé des miracles aux cages et Ben Khalfallah a bien digéré la trêve internationale. Pourtant, Valenciennes a subi (68% de possession pour les Girondins, 24 tirs à 3). Mais ce Bordeaux-là –c’est-à-dire sans Gourcuff– est moche. 4 défaites sur les 6 derniers matches, les hommes de La Touillette sont dans le dur. D’autant que le banc n’est pas à la hauteur. Bellion a croqué la feuille en fin de match et Cavenaghi ne sait plus mettre un but. Mine de rien, les Champions de France comptent autant de défaites que le Paris SG. Un signe ?
Auxerre – Monaco : 2-0 (Coulibaly 45+2è, Ndinga 87è)
C’est qui le taulier ? C’est l’AJA ! Sans enlever le mérite aux bonshommes de Jean Fernandez, les Bourguignons sont les patrons d’une Ligue 1 faiblarde. Surtout, le leader du championnat de France est une équipe qui ne prend pas beaucoup du buts (15 en 13 matches). Profitant de l’essoufflement de Bordeaux, Lyon et de Marseille à un degré moindre, les Auxerrois font le boulot. Opposés à l’autre surprise de la saison, Monaco, les locaux s’en sont remis à la botte du témoin de mariage de Nicollin. Sur un coup franc de Pedretti, Coulibaly place son gros crâne et donne l’avantage aux Icaunais. Le deuxième but de Ndinga est anecdotique. En net régression depuis quelques semaines, l’AS Monaco accuse le pas et recule dans le classement. Pour résumer, la France du ballon rond est dirigé un village d’irréductibles Gaulois. A quand le retour de Gérard Depardieu ?
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