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Arsenal et la crise Wenger

Par Florian Cadu
4 minutes
Arsenal et la crise Wenger

Avec une quatrième défaite en cinq journées de championnat et un retard conséquent sur la zone Ligue des champions, les Gunners se dirigeraient vers un futur sans Arsène Wenger extrêmement affaibli, mais qui sait déjà de quoi son avenir sera fait.

Dans les airs, la bataille fait rage. Le premier coup, mené par l’avion anti-Wenger, est violent. « Wenger out : pas de nouveau contrat » , est-il écrit sur la banderole accrochée à l’appareil.

La réponse ne se fait pas attendre : le camp de la défense se déploie et balance lui aussi son message : « Nous croyons en Arsène #respect » . Un partout.

1-1, c’est alors le score de West Bromwich Albion-Arsenal, qui se joue un peu plus bas. Malheureusement pour Arsène Wenger, la partie donne finalement raison à ses détracteurs, puisque ses hommes offrent une partition dégueulasse et sont sanctionnés d’un méchant 3-1. Face au huitième de Premier League, ça la fout mal. Surtout qu’il s’agit déjà de la septième défaite des Gunners cette saison en championnat. La quatrième sur les cinq dernières journées, après les échecs contre Chelsea, Liverpool et Watford. Une première depuis avril 1995. Ajoutez à ça l’humiliant 10-2 concédé face au Bayern Munich en additionnant les deux huitièmes de finale de Ligue des champions (5-1 et 1-5), et vous comprendrez que les choses vont mal chez les Londoniens. Ce que Wenger ne nie pas. Pour cette fois, pas de critiques habituelles envers l’arbitrage ou de déclarations typiques frôlant la mauvaise foi. Dans un contexte où il est plus que critiqué et affaibli par des manifestations réclamant son départ, le Français n’a pu qu’observer la réalité face la presse après le fiasco à WBA : « Nous traversons la pire période en vingt ans, une situation que nous n’avons jamais connue. Nous avons de gros problèmes pour trouver les ressources nécessaires afin de sortir de cette mauvaise passe. Nous perdons match après match en ce moment. »

Plus mauvais classement avec Arsenal

L’entraîneur n’est pas fou. Son équipe pointe en sixième position et possède six points de retard sur Liverpool, actuel détenteur de la dernière place potentiellement qualificative pour la C1. Un gouffre quand on sait qu’il ne reste que neuf rencontres à disputer. Or, Arsenal n’a plus terminé la compétition hors du top 4 depuis… la saison 1995-1996. Une éternité, puisque Arsène n’était pas encore arrivé. Dès lors, si son club devait connaître cette mésaventure, ce serait le symbole le plus violent qui soit de la fin du cycle Wenger. Aussi sévère que cela puisse paraître, le technicien ne pourrait plus mettre en avant l’exceptionnelle régularité qu’il a installée depuis de longues années et qui lui a permis de dédramatiser l’absence de trophées en Premier League ou en LDC. Alors, l’ancien de Monaco doit-il partir ? La question qui habite désormais les esprits s’avère un poil différente : l’ancien de Monaco, en fin de bail l’été prochain, va-t-il partir ? Car en réalité, la décision est déjà prise. À l’heure où le Sunday Express évoque une prolongation de contrat de deux ans proposée par sa hiérarchie, et un compromis sur la seconde année finalement trouvé, le principal intéressé, lui, a confirmé les doutes en conférence de presse : « Je sais ce que je vais faire dans l’avenir et vous le saurez très bientôt.(…)Vous verrez bien. Aujourd’hui, je ne me soucie pas de ça. »

La tentation du nouveau

Aujourd’hui, trois choses paraissent certaines. D’abord, Wenger n’a jamais été aussi proche de la sortie et n’a jamais été aussi durement remis en question par une partie des supporters comme en interne. Ensuite, le discours actuel à l’intention des joueurs ne passe plus dans le vestiaire. Les exemples sont légion : Alexis Sánchez commence à saturer et veut se barrer, Olivier Giroud ne pige rien à sa situation et Mesut Özil est encore en dépression. Ce qui est sûr, c’est que Tonton Arsène ne mettra pas un terme à sa carrière, quoi qu’il arrive. Âgé de 67 ans, celui qui n’a pas encore réussi à ajouter une Coupe d’Europe à son curriculum vitæ n’en a pas terminé avec le banc de touche. « Peu importe ce qu’il se passe, j’entraînerai la saison prochaine, que ce soit ici ou ailleurs, c’est absolument certain » , a-t-il lâché avant le week-end. Et si, dans l’histoire, le plus excitant était de le voir enfiler sa doudoune trop large ailleurs ? Après plus de vingt ans de bons et loyaux services, de titres, de joies, de colères et de déceptions.

Le plus jeune entraîneur de l’histoire de la Premier League retrouve un banc

Par Florian Cadu

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