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Argentine/Pérou (2-1) : Miracle au Monumental

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Argentine/Pérou (2-1) : Miracle au Monumental

Les cinq dernières minutes de l'Argentine-Pérou de cette nuit auront été l'exact contraire d'une rencontre affligeante d'ennui. Comme l'Uruguay en Équateur, l'Argentine s'est vue éliminée du mondial sud-africain avant qu'un ange rédempteur (Forlan pour la Céleste, Palermo pour l'Albiceleste) ne vienne lui faire croire aux miracles terriens dans l'extra-time, et sous un déluge torrentiel. Prochain pèlerinage : mercredi 14 octobre à Montevideo pour un Uruguay-Argentine à se damner.

Les plus optimistes ne manqueront pas d’y voir un signe. Les plus lucides y verront probablement une énième manifestation de la chance insolente qui accompagne parfois l’Albiceleste. Toujours est-il qu’il a fallu attendre la quatre-vingt-treizième minute pour que Martin Palermo, docteur es-scoumoune, délivre tout un stade, tout un peuple. L’Argentine bouge donc encore et elle jouera sa survie définitive mercredi à Montevideo contre l’Uruguay dans une rencontre où les dentellières sont priées de s’abstenir.

Avant la rencontre de cette nuit, le Pérou avait déjà encaissé trente-deux buts et gagné deux fois en seize rencontres. Autant dire l’adversaire idéal pour une Selección ouverte à tous les doutes. Sous la pression de Julio Grondona, le président de la fédération, l’Albiceleste a regagné ses pénates porteñas et abandonné le stade de Rosario, pourtant réputé plus chaud. Ensuite, après le naufrage du 9 septembre au Paraguay, Maradona a de nouveau modifié son équipe en profondeur ne conservant que quatre titulaires (Romero, le portier d’Alkmaar, Messi, Mascherano et Heinze). L’enthousiasme initial ne l’emporta sur la peur qu’un petit quart d’heure. De rares combinaisons Aimar-Messi, des centres lointains de Di Maria et d’Enzo Perez, Higuain qui attend en vain quelques ballons comestibles et puis c’est tout. Avant même la fin de la première demi-heure, quelques hinchas réclament déjà l’entrée de Palermo. Une bordée de vociférations hostiles accompagne le retour des joueurs à la pause.

Au retour des vestiaires pourtant, alors que les Péruviens semblent s’être enfin décidés à parvenir jusqu’à la surface adverse, la sélection argentine semble s’être enfin glissée sur de bons rails. Sur une rapide contre-attaque sur le flanc droit, Aimar hérite du ballon à trente mètres du but et distille un amour d’extérieur du pied, qui élimine quatre défenseurs péruviens, pour Gonzalo Higuain. Tir croisé, but, du classique (48ème). Hélas, au lieu de dérider les locaux, cet avantage va faire reculer tout le bloc d’un cran. Pire : Demichelis remplace Higuain peu de temps après. Les Péruviens, qui n’ont plus rien à perdre, se lancent à l’abordage. Romero sauve deux fois son camp sur des tentatives de Fano. Peu après l’heure de jeu, le déluge s’abat sur le Monumental, histoire d’ajouter son grain au scénario catastrophe qui s’annonce. Non pas que le Pérou soit vraiment dangereux mais la Selección semble avoir abdiqué toute autre ambition que l’attente du coup de sifflet final. Après quelques demi-occasions, le pire finit par advenir à la 90ème minute, où après un premier sauvetage miraculeux de Romero, Rengifo de la tête expédie les ambitions argentines au pays de l’enfer de Dante tandis que Heinze et Insua dorment dans les six mètres. Sur le banc, comme son équipe tout au long de la seconde période, Maradona semble pétrifié. Sous l’impulsion de Heinze, l’Albiceleste se rue sur le but péruvien, après quelques accrochages, elle obtient un corner. Sur celui-ci, un tir raté de Insua trouve Martin Palermo, aux confins du hors-jeu (pour ne pas dire…) et le Monumental s’embrase… Pour commémorer le quarantième anniversaire de Woodstock, Diego Maradona se lance alors dans une longue glissade sur l’herbe détrempée. Une image appelée… à faire le tour du monde. Histoire de bien achever les chevaux, sur le coup d’envoi, Vargas frappe du rond central et trouve la barre transversale de Romero qui semblait battu. Ouf, triple ouf.

Avant cette journée, hormis les deux équipes qualifiées (Brésil, Paraguay) et les deux bonnets d’âne (Bolivie, Pérou), les six autres escouades engagées dans ce mini-championnat pouvaient encore espérer quelque chose. Après les victoires en déplacement du Paraguay (2/1 au Venezuela), du Chili (4/2 en Colombie) et de l’Uruguay (2/1 en Équateur avec un but de Forlan… à la 93ème minute), on sait désormais que la Colombie et le Venezuela n’iront pas en Afrique du Sud au contraire du Chili qui n’allait plus en coupe du monde depuis 1998. Restent donc trois équipes en lice, l’Argentine (25 points), l’Uruguay (24 pts) et l’Équateur (23 pts) pour deux places (un vol direct pour l’Af’Sud et un autre avec une escale en Amérique centrale). Pendant que l’Équateur affrontera un Chili surmotivé ou démobilisé (et il lui faudra absolument gagner), les équipes miraculées de cette nuit, l’Argentine de “San Palermo” et l’Uruguay de Don Diego Furlan en découdront à Montevideo « dans un match où les deux adversaires joueront leur vie » (Maradona dixit). Le plus drôle dans tout ça, c’est qu’un nul pourrait contenter les deux équipes.

Zone Amsud, 17ème journée, samedi 10 et dimanche 11 octobre :

Argentine-Pérou 2/1

Colombie-Chili 2/4

Venezuela-Paraguay 1/2

Équateur-Uruguay 1/2

Bolivie(9)-Brésil(1) [dimanche à 22h, heure française]

Classement :

1er Brésil 33 pts (-1 match) 2è Paraguay 33 pts (+10) 3è Chili 30 pts (+9) 4è Argentine 25 pts (+2) 5è Uruguay 24 pts (+9) 6è Equateur (-3)

Zone Amsud, 18ème journée, mercredi 14 et jeudi 15 octobre :

Pérou-Bolivie (mercredi 22 h, heure française)

Brésil-Venezuela (mercredi 23 h)

Paraguay-Colombie (jeudi 00 h)

Uruguay-Argentine (jeudi 01 h)

Chili-Équateur (jeudi 01 h)

En Alsace, il y a les quetsches et El Mourabet

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