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  • Inter- FC Barcelone (4-3 AP)

Inzaghi ou la Destinée

Par Ulysse Llamas
4 minutes

Sans avoir de stars planétaires, mais en rassemblant des briscards avec de belles valeurs, Simone Inzaghi écrit tranquillement une des plus belles pages de l’histoire de l’Inter Milan.

Inzaghi ou la Destinée

Ses mésaventures auraient pu s’arrêter lorsque Raphinha a cru envoyer Barcelone en finale à la 87e minute du match retour d’une demi-finale légendaire. Mais non. Six minutes plus tard, Denzel Dumfries centrait. Francesco Acerbi reprenait du pied droit la balle, et célébrait comme un zinzin son but. Un défenseur central gaucher, 37 balais, symbole d’une équipe et d’un entraîneur qui n’ont cessé de répéter que la finale se jouait à San Siro, ce mardi.

Après une prolongation maîtrisée, Simone Inzaghi emmène l’Inter en finale de Ligue des champions pour la deuxième fois en trois ans. Deux ans après la barre de Federico Dimarco, la frappe de Rodri et la victoire de Manchester City, Romelu Lukaku et Andre Onana sont partis. Inzaghi, lui, emmène l’Inter vers sa septième finale de C1, confirmant qu’il est l’un des meilleurs entraîneurs de la planète foot à l’heure actuelle.

Croyance et abnégation

Il fallait le voir crapahuter toute la prolongation, à un mètre de Fermín López et Gerard Martín, tançant les Barcelonais qui multipliaient les centres. Plus tôt, en première période, il avait accompagné une attaque le long de la ligne de touche, finissant sur le terrain en plein délire. Simone Inzaghi a passé la soirée en transe. Sa passion a communié avec un San Siro en pleine fusion, jamais atteint par la pluie, rappelant qu’il avait foi en son entraîneur arrivé à l’été 2021.

L’ancien faiseur de miracles à la Lazio (deux fois finaliste de la Coupe d’Italie, deux autres fois en Supercoupe, pour deux trophées, et en tête de la Serie A au moment de la pandémie) a cabossé le Barça après deux matchs légendaires. Ses joueurs n’ont été menés que six minutes dans la double confrontation, les six minutes qui ont séparé le but de Raphinha du miracle d’Acerbi. Encore mieux : seul Nordi Mukiele, buteur avec Leverkusen dans un temps additionnel de décembre, a battu ces Nerazzurri. Pour le reste, Inzaghi a été capable de proposer une alternative crédible au séduisant Barça de Hansi Flick, comme il l’avait fait devant Pep Guardiola en finale de Ligue des champions 2023.

« Inzaghi est notre leader »

Certes, son Inter est peut-être en dessous techniquement, mais elle a montré tellement de cœur, l’organe qui a envoyé la soirée dans l’irrationnel. L’Italien dirige l’équipe la plus âgée des 36 formations de Ligue des champions, avec 29,2 ans de moyenne d’âge. Il convainc Lautaro Martínez de revenir titulaire après être sorti blessé à l’aller. Les seconds couteaux, comme Kristjan Asllani ou Piotr Zieliński, voire Marko Arnautović, encore et toujours là, connaissent leur rôle. Tous ces briscards se transcendent, à l’image d’Alessandro Bastoni, en fin de match, capable de faire une vilaine faute et d’empêcher Lamine Yamal de faire encore des misères. Après la qualification, Federico Dimarco l’a reconnu : « Inzaghi est notre leader. Il nous montre le chemin, où aller, il le fait toujours bien, même dans les moments difficiles. C’est sa force, il faut vraiment le féliciter. » Reçu.

Simone Inzaghi ne dirige aucune énorme star, mais mène une politique équitable. Son organisation tactique présente le mérite de la clarté : un tandem d’attaque, beaucoup de verticalité, parfois des grosses transversales et diagonales, et une force sur coups de pied arrêtés. Son 3-5-2, sa référence, permet notamment d’avoir en Thuram (avant Lukaku) et Martínez deux points de fixation, et en Dimarco et Dumfries deux petites bombes. Avec la balle, son Inter performe dans les phases de transition et de construction offensives. Sans, Simone Inzaghi est capable d’emmener son pressing, à l’image de Marcus Thuram sur le premier but intériste du soir, signé Lautaro Martínez.

Des onze titulaires en finale de Ligue des champions il y a deux ans, seuls Andre Onana et Romelu Lukaku ont quitté le navire. Benjamin Pavard, blessé actuellement, Marcus Thuram, Yann Bisseck et Yann Sommer sont arrivés. La constance de son groupe est récompensée. Peu importe si l’Inter échoue à remporter un troisième Scudetto en cinq saisons et est scalpée par Naples, tant les émotions qui ont accompagné la double confrontation contre le Barça ont été énormes. Simone Inzaghi est désormais attendu le 31 mai prochain, à Munich. S’il n’est pas au rendez-vous, peu importe : son frère Filippo vient de remporter la Serie B.

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