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Osvaldo, un loup dans la bergerie

Eric Maggiori
Osvaldo, un loup dans la bergerie

Il peut être élu homme de la semaine en Italie. Exclu la semaine dernière par son propre coach pour manque d’implication, Osvaldo a, hier, inscrit le troisième but de la Squadra. Avant de « dédier » son but à Zeman. Superbe.

On pourrait en mettre deux dans le même sac. Mais non. Pablo Osvaldo est actuellement au-dessus. Retour en arrière. Le week-end dernier, l’AS Roma affronte l’Atalanta pour le compte de la 7e journée de Serie A. Pas franchement satisfait par les résultats de son équipe, Zdeněk Zeman fait des choix forts. Il laisse sur le banc Daniele De Rossi et Pablo Osvaldo, se justifiant par un « manque d’implication à l’entraînement » . Évidemment, la déclaration ne plaît guère aux deux hommes. De Rossi encaisse et ne dit pas grand-chose. Osvaldo, lui, joue la carte du contre-pied, mais n’en pense pas moins. « J’accepte la décision du coach, c’est lui qui décide de toute façon, le turn-over est normal » , assure-t-il. Tu parles. Au fond de lui, ça bouillonne. Le joueur rejoint ensuite l’équipe nationale avec son pote De Rossi. L’histoire est belle. Hier soir, la Squadra s’impose 3-1 en Arménie, après avoir longuement été tenue en échec. Pas compliqué de deviner le nom des deux buteurs qui offrent les trois points à la Nazionale. De Rossi et Osvaldo. Bien sûr. À la fin de la rencontre, Osvaldo se lâche. « Je dédie ce but à Zeman. Je suis allé sur le banc comme cela peut arriver à quiconque, mais les paroles de Zeman ne m’ont pas fait plaisir, car je suis quelqu’un qui s’implique toujours au maximum. » Ambiance.

Mandale, carton rouge et bicyclette

Il faut dire que le Osvaldo est un sacré personnage, et qu’il n’en est pas à son premier coup d’éclat. Depuis son arrivée à Rome, l’été dernier, il s’est distingué de toutes les façons possibles et imaginables. Il y a d’abord eu ce T-shirt exposé après un but lors du derby romain. Un T-shirt « Je vous ai bien eu moi aussi » , en référence à un maillot sorti par Francesco Totti une décennie auparavant. Oui, sauf que Totti avait dégainé le maillot à la fin d’une rencontre que la Roma était désormais sûre de gagner. Osvaldo, lui, l’a sorti à la 5e minute de jeu. Comme si le destin avait voulu punir ce geste, la Roma s’incline finalement 2-1. Dans les vestiaires, les anciens de la Louve s’insurgent contre Osvaldo. L’Italo-Argentin se défend en affirmant qu’il avait prévenu Totti. Quelques semaines plus tard, pour se faire pardonner, il met un coup de poing dans la tronche de son coéquipier, Erik Lamela, coupable de lui avoir mal parlé sur la pelouse. Il sera suspendu par son club. Ses autres faits d’arme ? Deux cartons rouges, 11 buts en championnat, et même un douzième, le plus beau, inscrit d’une phénoménale bicyclette. Mais le juge de ligne, sans aucune raison, avait décidé de l’annuler. Fin de la saison. Luis Enrique démissionne et Zeman débarque à la Roma. Le club romain fait sa grande lessive.

Pour Osvaldo, l’arrivée du coach tchèque est quasiment une aubaine. Les deux hommes se connaissent bien, c’est même Zeman, lors de l’été 2006, qui avait insisté pour que les dirigeants de Lecce le fassent signer dans les Pouilles. C’est un peu le coup de foudre. Avec Zeman, Osvaldo est bon, marque des buts et se révèle aux yeux de tous alors qu’il n’a que 20 ans. Mais au bout de 18 journées, l’entraîneur se fait limoger, et le nouveau coach de Lecce, Papadopulo, le fait rarement jouer. Osvaldo ira alors faire un tour du côté de la Fiorentina, puis de Bologne, avant de s’exiler à l’Espanyol Barcelone, où il claque 20 buts en une saison et demie. Mais c’est à son arrivée à Rome que sa carrière prend une autre tournure. Déjà, il entretient une relation toute particulière avec les tifosi pour… sa ressemblance avec Gabriel Batistuta. Les supporters giallorossi le surnomment d’ailleurs « Simba » , clin d’œil au fils du « Roi lion » , qui était justement le surnom de Batigol. Le 5 octobre, Prandelli le convoque pour la première fois en équipe d’Italie. Merci les grands parents originaires de Filottrano, dans la province d’Ancône.

Pablo Balosvaldo

Aujourd’hui encore, difficile de déterminer le réel potentiel de Pablo Osvaldo. Talentueux, oui. Décisif, parfois. Un peu à l’ouest, parfois aussi. Sa relation avec Zeman est d’ailleurs plutôt ambiguë. Les deux hommes s’apprécient, et pourtant, depuis le début de la saison, l’attaquant n’a été aligné que trois fois en Serie A. Son ratio est pourtant idéal : trois buts, dont une pépite, en retourné, contre Catane. Et en équipe d’Italie, c’est encore mieux. Titulaire face à la Bulgarie, le 7 septembre dernier, il plante un doublé qui permet à la Squadra de revenir de Sofia avec le nul, 2-2. Moins en verve contre Malte, il a à nouveau marqué, hier, contre l’Arménie, le troisième but de la Nazionale. Trois matchs, trois buts. Comme avec la Roma. Une moyenne d’un but par match toutes compétitions confondues : personne ne fait mieux en Italie.

Mais alors, comment Zeman a pu le laisser sur le banc, dimanche, en compagnie de Daniele De Rossi ? Du côté de Rome, on préfère minimiser l’affaire, en affirmant ça et là que l’on ne va pas faire un fromage d’un simple choix d’entraîneur. D’accord. Mais quand même… Osvaldo est clairement le seul attaquant giallorosso qui marque avec continuité, puisque Destro n’a pas encore trouvé le chemin des filets et que Totti n’a marqué qu’une seule fois cette saison. Or, c’est justement le manque de continuité que l’on reproche à la Roma de Zeman. Certes, Osvaldo n’est pas non plus une assurance tous risques, et il peut péter un câble à tout moment. Comme le 2 septembre dernier, lorsqu’il avait été bêtement exclu en fin de rencontre contre l’Inter, alors que son équipe menait 3-1. Drôle : le profil rappelle clairement celui de Mario Balotelli. Imprévisible, tant en bien qu’en mal. En attendant, il devrait être à nouveau titulaire, mardi soir, à San Siro, contre le Danemark. Sauf si Prandelli décide de le mettre sur le banc à cause de son manque d’implication. Le comble.

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Eric Maggiori

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