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Courtois, deux mètres au dessus de la mêlée

Par Robin Delorme, à Madrid
Courtois, deux mètres au dessus de la mêlée

Plus grand, plus fort, Thibaut Courtois a tout de plus que ses concurrents. A 21 ans et après une saison magistrale avec l'Atlético de Madrid, le gardien des Diables Rouges s'impose comme un futur très grand. Si ce n'est déjà fait.

« Pour trouver un défaut dans son caractère, je dois chercher. Et je n’y arrive pas » . Roland Breugelmans, directeur de la formation du KRC Genk, a couvé Thibaut Courtois. Pendant huit ans, il l’a côtoyé quotidiennement pour se rendre à l’évidence : ce garçon est une parfaite anomalie. Serein, apaisant, imperturbable, « il a toujours eu cette impression de « je-m’en-foutiste ». Mais il ne l’a jamais vraiment été, c’est un peu comme un masque. C’est quelqu’un de très bien éduqué, de très calme » , lâche ce-même Roland Breugelmans. Du haut de ses 21 ans, le portier de l’Atlético de Madrid s’est pourtant offert une petite gourmandise il y a de ça deux semaines. En finale de la Copa del Rey, face et sur la pelouse de l’ennemi merengue, il sort une parade monstrueuse face à Mesut Özil en fin de prolongation. Soit. Dans la foulée, il se relève, bombe le torse, et toise son monde. Avec cette détente de goéland, Thibaut Courtois vient d’offrir sa dixième Coupe du Roi à des Colchoneros qui n’ont d’yeux que pour lui. En zone mixte, le Belge surfe sur son nuage, avouant que « ces parades, tu ne peux que les rêver » . Un rêve éveillé, donc.

Vidéo

De Santiago à Bernabéu Cette folle nuit de mai – le goéland Courtois ayant également écoeuré l’intégralité du XI merengue – boucle une aventure rojiblanca entamée sous de mauvais auspices. Son premier derbi madrileño, celui de la saison dernière, est une catastrophe. Alors que Merengues et Colchoneros font jeu égal, il cisaille Cristiano Ronaldo et file illico aux vestiaires. Patience n’étant pas vertu espagnole, il est critiqué par la presse. Sans bruit, il fait pourtant son trou. Profitant de la blessure de son concurrent et alors titulaire Sergio Asenjo, il glane ses galons de titulaire. Une redondance dans la carrière de Thibaut Courtois. « Il est rentré très jeune en équipe première d’une, grâce à ses qualités, mais également grâce à notre formation où nous lui avons appris l’humilité. Jamais nous ne lui avons dit : « Thibaut, tu es le meilleur » » , se rappelle Roland Breugelmans. Arrivé par hasard au poste de gardien – latéral gauche jusqu’à ses neuf ans, il profite d’un tournoi pour s’essayer dans les cages – c’est à l’âge de sa majorité qu’il s’impose dans les cages d’un KRC Genk qui devient champion de Belgique. Une vraie amulette. Sitôt acquis par Chelsea, il file en prêt à l’Atlético. Dans le sud de la capitale espagnole, sa première année est ponctuée par une Europa League. Toujours en prêt, sa seconde l’est par une Supercoupe d’Europe et, donc, une Copa del Rey. Bien dans ses pompes, costaud dans sa tête, l’explosion de Thibaut Courtois est avant tout à mettre au profit d’un physique adapté. Avec son mètre 99, il est doté d’une réactivité rare pour sa taille. Son envergure double-mètre lui permet également des parades youtubesques (cf. sa parade face à l’Ecosse avec les Diables Rouges). Mieux, son jeu au pied, sa vision du jeu n’ont que peu d’égal à son âge. Des caractéristiques qui ont pris forme lors de son apprentissage genkois : « Dans le football moderne, la donne du jeu au pied d’un gardien est primordiale. Alors à Genk, nous mettons les gardiens sur le terrain pendant quelques années pour qu’ils puissent parfaire leur vision du jeu, explique Roland Breugelmans. Thibaut est resté en formation huit ans chez nous mais il n’a pas été toujours gardien, il jouait également sur le champ jusqu’à ses treize ans. C’est en partie pour cela que désormais son pied gauche est si bon » . « Il va rapidement devenir le meilleur au monde » Le Plat Pays – qui a déjà connu des portiers de niveaux internationaux comme Jean Nicolay, Christian Piot, Michel Preud’homme ou encore Jean-Marie Pfaff – n’a pu tomber que sous le charme du Courtois. Georges Heylens, ancien international et entraîneur belge, compare même le minot à Lev Yachine : « J’ai croisé le gardien de but russe au cours de ma carrière. Yachine était brillant sur sa ligne, royal dans les airs, à l’aise balle au pied, très précis dans ses relances. Comme Courtois » . Avec une grande marge de progression, son futur s’annonce radieux. Toujours sous contrat avec Chelsea, il se murmure que José Mourinho aimerait mettre fin à son aventure madrilène. L’intéressé, lui, n’en oublie pas son penchant pour continuer au Vicente Calderon : « Je préfère de loin être à l’Atlético et jouer la Champion’s que jouer en Angleterre pour un club qui joue la huitième place. Car je ne pourrais pas jouer dans un club meilleur, Chelsea ne me laisserait pas partir pour l’un des premiers » . En Espagne ou en Perfide Albion, son formateur Roland Breugelmans ne se fait peu de soucis : « Il n’a que 21 ans. A la vitesse de sa progression, je parie sans prendre trop de risque qu’il va rapidement devenir le meilleur gardien du monde. Surtout qu’il est très bien encadré par son entourage familial qui fait en sorte qu’il ne prenne pas la grosse tête » .

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Par Robin Delorme, à Madrid

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