- Premier League – 1e journée
United esquive le piège
WBA a tenu le choc contre Manchester United avant de craquer dans les dix dernières minutes. Les champions en titre s'en sortent mieux que les autres.
West Bromwich / Man United : 1-2
Buteurs : Long (37′) pour WBA ; Rooney (13′), Reid (81′ csc) pour les Red Devils
Le match de tous les contrastes. En première période, MU est comme à l’entraînement, facile, avec une circulation de balle rapide sur le billard de Hawthornes, et une très grande maîtrise technique. Welbeck et Rooney décrochent tour à tour, Anderson et Cleverley, titulaire, distribuent et Ashley Young déhanche le tout-venant sur son côté gauche. L’ouverture du score est logique suite à une combinaison Young-Rooney, un duo qui s’entend déjà très bien. West Brom tire la langue, marche dessus même mais trouve une once de respiration grâce à un De Gea qui ne va pas encore se faire des amis en Angleterre. Shane Long, dans la surface, fixe Smalling et ouvre le pied. Le portier espagnol se couche mais laisse le cuir lui passer sous les mains. Aïe. Surtout que Vidic tirait la patte depuis une dizaine de minutes et que Ferdinand fera de même en seconde période. Le second acte est justement une tout autre histoire. Les Baggies expliquent à De Gea comment se passent les duels aériens en Premier League. Le jeu mancunien est grippé, West Brom a retrouvé la possession de balle et arrose aux avants-postes. Seulement, Man United, même à l’arrache, reste United et plante les Baggies dans les dix dernières minutes. Young, qui ne passait plus jusque-là à gauche, essaie une énième fois, déborde et s’enfonce dans la surface. Son centre en retrait est détourné dans les buts de Foster par Reid. MU est le seul gros calibre à avoir empoché la victoire pour cette première journée.
Stoke City – Chelsea : 0-0
On ne pouvait rêver bizutage moins anglais pour Villas-Boas chez les costauds de Stoke. Avec un Lampard transparent, Malouda et Kalou pas franchement décisifs sur leurs ailes, Torres s’est retrouvé longtemps un peu seul au milieu des bouchers Huth et Shawcross, malgré un Ramires qui a bien essayé d’aider. Et quand vous avez Etherington, la « caution technique » des Potters, qui sort avec le bras en écharpe avant la dernière demi-heure, vous obtenez un Stoke encore plus rustre que prévu et donc un Chelsea encore plus en galère pour percer le bloc adverse. A partir de la 75è, le coach portugais change son fusil d’épaule, passant à un 442 avec Anelka en 10, Torres et Drogba devant. Cela a quelque peu dynamisé le jeu des Blues mais Begovic dans les buts de Stoke a sorti les arrêts qu’il fallait (notamment sur un petit lob d’Anelka dévié sur la barre). L’association « historique » Nico-Didier a terminé la rencontre mais sans plus de succès. Que retenir alors ? Torres semble bien plus en jambes voire en confiance que la saison dernière et Ramires paraît avoir un peu plus de jus ou d’épaules pour être l’accélérateur attendu du jeu de Chelsea. Mais, à l’instar d’Arsenal hier, il y a du boulot.
Liverpool / Sunderland : 1-1
Buteurs : Suarez (12′) pour les Reds ; Larsson (56′) pour les Black Cats
Les Reds voulaient mieux commencer leur saison que l’année dernière (1-1 contre Arsenal). Raté. Ils repartent de cette première journée avec un point sous le bras et sans doute beaucoup de regrets. Pendant une heure de jeu, les hommes de Dalglish ont survolé les débats, avec du jeu en première intention et très très peu de déchets techniques, dès lors que le cuir n’atterrissait pas dans les pieds du vilain Flanaghan. De déchet, il n’y en aura véritablement eu qu’un seul : le pénalty de Suarez envoyé dans les hauteurs d’Anfield dès la 6è minute. Charlie Adam, associé dans l’axe à Lucas, s’est quant à lui régalé et a délivré sa première passe décisive, Downing s’est baladé, manquant, pour une barre transversale d’ouvrir son compteur but pour Liverpool et Andy Carroll, formidable point d’ancrage, a fait bien mieux en un match que durant les six derniers mois. Puis la machine s’est enrayée, suite à une erreur de marquage de Flanaghan, maillon faible de ce Liverpool 2012. Larsson en a profité pour inscrire un petit ciseau mignon. Downing, Adam, Suarez se sont peu à peu éteints, l’entrée en jeu de Kuyt, à la place d’un Henderson plutôt timorée, n’a pas eu l’effet escompté. Dommage. Mais ces Reds-là n’ont en tout cas rien à voir avec ceux aperçus en août 2010.
Fulham / Aston Villa : 0-0
Match en bois. On peut juste en dire que le Fulham de Martin Jol est invaincu depuis sept rencontres (les Cottagers ont déjà six matches d’Europa League dans les jambes). On peut aussi juste dire que les deux équipes ne sont pas plus funs que l’année dernière.
QPR / Bolton : 0-4
Buteurs : Cahill (45+1′), Gabbidon (67′ csc), Klasnic (70′) et Muamba (79′) pour les Wanderers
Match plutôt sclérosé jusqu’au missile de Gary Cahill juste avant la pause. Vivement désiré par Wenger, Cahill a sans doute vu sa cote grimper un petit plus cet après-midi. En deuxième période, les Vagabonds ont déroulé face à une défense de QPR qui a vraiment de quoi inquiéter. Assez rapidement convaincu de la défaite des siens, le public de Loftus Road a préféré passer le reste de la rencontre à se farcir Bernie Ecclestone et Falvio Briatore, qui a quitté sous les huées les tribunes en fin de partie. L’histoire d’amour entre les fans et les proprios avait déjà connu un autre épisode avant le coup d’envois, avec « Dépensez le pognon ! » en ritournelle. Bolton s’en carre. Lui qu’on disait amoindri offensivement par le départ de son buteur Elmander a de fortes chances de sortir de cette première journée avec la place de leader et une différence de +4.
Wigan / Norwich : 1-1
Buteurs : Watson (20′ sp) pour les Latics ; Hoolahan (45′) pour les
Première nouvelle : il faisait beau à Wigan. Deuxième nouvelle : l’esprit du Blackpool de la saison dernière ne va peut-être pas tant nous manquer que cela. Norwich semble avoir repris le flambeau et la casquette de l’équipe qu’on aura plaisir à voir jouer tous les week-ends, plaisir aussi à se voir prendre quelques branlées. Bienvenue au promu.
Blackburn / Wolverhampton : 1-2
Buteurs : Formica (20′) pour les Rovers ; Fletcher (22′), Ward (47′) pour les Wolves
Moins de tension que lors de la dernière confrontation entre les deux équipes. On jouait alors la dernière journée, le 22 mai dernier. Rovers et Wolves mettaient en jeu leurs survies dans l’élite et les deux s’en étaient bien sortis (victoire de Blackburn, Wolverhampton maintenu malgré tout). Pour cette reprise, les protagonistes avaient les crocs et ont livré une première période à un rythme dingue. L’habitude maison chez les Wolves, c’est de laisser l’adversaire prendre l’avantage pour réellement commencer leur match. Chose faite avec l’égalisation de Fletcher deux minutes après l’ouverture du score des Rovers. Au retour des vestiaires, les hommes de McCarthy retiennent leur souffle lorsque Doyle viande un pénalty. Heureusement, Ward, dans un bordel général, arrive à reprendre de volée pour permettre aux Wolves de prendre enfin l’avantage. On aurait normalement dû assister à un retour dans les derniers instants de Blackburn. Comme la saison dernière, les Loups ont terminé en apnée. Mais aujourd’hui, ils ont réussi à tenir le score. 3 bons points de pris à l’extérieur, face à ce qu’on peut appeler un candidat au maintien.
Ronan Boscher
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