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Un grand coup de pompe dans le derrière

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Un grand coup de pompe dans le derrière

Une Coupe du Monde se gagne très souvent en défense. Pour une fois, celle de l'Angleterre présentait quelques garanties. Et comme d'habitude, au gré des galères qui s'enchaînent, c'est ce qui lui coûtera encore le titre mondial tant attendu depuis 44 ans.

Quelqu’un aurait dû prévenir Fabio Capello. L’Angleterre est une terre où les promesses d’hier finissent toujours par tourner au tragique quand se profile la Coupe du monde. Un héritage généreusement laissé par Diego Maradona en 1986, point de départ d’une série de drames lors des grands tournois. Des larmes de Gazza en 1990 après une élimination en demie aux penos face à l’Allemagne (disponible aussi en version Euro en 1996), à l’expulsion de son héritier Wayne Rooney (tout juste revenu de blessure) et encore une sortie aux tirs au but en 2006 face au Portugal, en passant par le rouge de Beckham en 1998 face à l’Argentine (et encore une plantade lors de la série fatidique), les blessures dévastatrices du même Beck, d’Owen et de Gerrard en 2002 (les deux premiers présents au Mondial mais hors de forme, Gerro forfait) et celle de Rooney, encore lui, quelques minutes après le début du quart de l’Euro 2004 face au Portugal perdu aux penos (what else ?), le tout assorti de quelques non-qualifications rocambolesques.

Oui, la sélection aux Trois Lions a un don rare pour transformer chaque phase finale en Séville. Mais cette fois, Capello, en grand fan de l’ordre franquiste, avait semblé tout maîtrisé entre rigueur interne sans faille (fini le cirque habituel lors des rassemblements) et résultats sans appel. Sauf que Capello ou pas, l’Angleterre reste l’Angleterre : une coucherie, une brouille, des blessures, des polémiques, des absences, le tout concentré dans le secteur le plus fondamental pour tout prétendant au titre mondial, la défense. Et voilà comment les sujets de Sa Très Gracieuse Majesté risquent une nouvelle fois de rater le grand rendez-vous qu’ils s’étaient promis d’enfin honorer. Damned !

Terry lâché par ses plus fidèles compagnons

Ah, sacré John Terry ! Faudra quand même un jour psychanalyser les footballeurs. Blindés de tunes, archi-célèbres avec toutes les bimbos à leurs pieds, quel besoin peuvent-ils bien éprouver à aller tremper leur crayon dans l’encrier du copain ? Le goût de la transgression sans doute pour des gars qui restent de grands gosses pour la plupart déresponsabilisés. Mais trêve de psychologie de comptoir pour se pencher (pas trop, on ne sait jamais hein) sur les conséquences de ces tribulations pour l’équipe d’Angleterre. Beaucoup avaient ricané du puritanisme de Capello quand il avait repris le capitanat à Terry. Mais non, en fait, le technicien italien avait anticipé ce qui risquait de se passer, à savoir un leader désormais sous une pression immense. Bien vu ! Depuis la fameuse histoire, le leader de Chelsea marche même carrément à côté de ses pompes. Ou quand le plus terrible défenseur des six dernières années se transforme en catin sur laquelle passe allègrement chaque attaquant dans son secteur, ici Saha, là Milito ou encore Tevez lors des chaudes retrouvailles avec son ami Wayne Bridge. Et c’est là, l’autre gros coup dur pour Capello.

Suite à la trahison de son ancien partenaire, Bridge a décidé de claquer la porte de l’équipe nationale: « J’ai réfléchi longuement à ma situation dans l’équipe de football anglaise à la lumière des informations publiées au cours des dernières semaines. Cela a toujours été un honneur de jouer pour l’Angleterre. Cependant, après avoir bien réfléchi, je pense que ma position dans l’équipe est intenable et susceptible de créer des divisions » . Tu m’étonnes ! Selon Marcel Desailly, ancien Blue et mentor de Terry, à l’intérieur même du vestiaire de Chelsea, Terry aurait été lâché par ses plus fidèles compagnons comme Lampard et Joe Cole. Et puisqu’on parle de Cole, l’heure d’évoquer son homonyme, Ashley, lui aussi en proie à des affaires adultérines (presqu’une norme) mais surtout aux blessures. L’autre gros point noir actuel de la défense anglaise…

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Et si l’espoir venait des cages ?

Et dire que le flanc gauche de l’arrière-garde de Capello représentait une sorte d’assurance tout-risque avec Ashley Cole en numéro un et une doublure presqu’aussi solide avec Bridge. Le bel attelage vient donc d’exploser en plein vol en quelques semaines. Le mois dernier, Cole s’est fracturé le genou et pourrait ne pas être remis à temps pour choper un vol vers l’Afrique du Sud. Jusqu’à il y a quelques jours, ce coup dur pouvait être atténué par l’option Bridge, tout aussi fiable. On connaît la suite… Désormais, Capello doit composer avec Leighton Baines d’Everton, honnête, solide mais une ou deux classes de moins que les deux comparses traditionnels. Avis aux prochains adversaires de l’Angleterre : passez par les côtés ! Car sur le flanc droit, c’est à peu près aussi catastrophique. D’ordinaire plus faible que le couloir gauche, le poste de latéral droit est encore davantage fragilisé par les absences du fantasque Glen Johnson et de l’athlétique mais inégal Micah Richards. Là encore, Capello installe les tréteaux et tente de bricoler avec le matos qu’il a, soit ce bon vieux Wes Brown, aussi sympathique que limité. On résume donc : le danger viendra donc de la gauche, de la droite et… de l’axe. Vous marrez pas, là aussi, longtemps l’un des points fiables de l’Angleterre, c’est le désastre.

Avec Terry et Ferdinand, Albion possédait même peut-être la meilleure charnière de la planète. Le premier est désavoué, le second à l’infirmerie depuis plusieurs mois et très en-dessous de son niveau depuis deux ans. Un problème d’autant plus embêtant que juste devant, le poste de milieu défensif est en jachère depuis dix ans. Parfois, les Anglais doivent se maudire de ne pas avoir eux aussi quelques Diarra. Au lieu de ça, ils doivent régulièrement faire avec Barry ou Carrick, métronomes au physique de cigogne. Pas conseillé au poste de six. Et enfin comment ne pas finir, comme le concours de vannes en fin de repas, sur les errements éternels dans les buts avec l’impayable David James, solidement concurrencé au rayon cagades par Robert Green. A moins que… Car un petit nouveau pointe le bout de ses latex, le jeune Joe Hart épatant avec Birmingham cette saison et grande révélation du dernier Euro espoirs (finaliste mais suspendu pour la finale). Curieuse Angleterre quand même, qui roule à gauche, n’est jamais là où on l’attend et qui pourrait trouver son salut là elle est raillée depuis plus de vingt ans. Oui, quelqu’un aurait dû prévenir Fabio Capello…

Un derby, deux grands corps malades

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