- C1
- AC Milan/Tottenham (0-1)
Tottenham, c’est pas du jambon
1-0 sur la pelouse de San Siro et avantage Tottenham pour le retour. Où en plus, Bale sera présent...
Pirlo, Boateng et Ambrosini indisponibles, Van Bommel et Cassano non qualifiés, Massimo Allegri n’avait pas trop le choix pour composer son équipe. Au milieu, il titularise Gattuso, Flamini et choisit de faire monter Thiago Silva en six, ce qui peut être utile au marquage de Van der Vaart. En charnière centrale sont alignés Nesta et Yepes, et devant, en l’absence de Cassano, qui a disputé le tour préliminaire avec la Samp’, Zlatan et Robinho. Seedorf est chargé de faire le liant entre tout ça. Pour Tottenham, orphelin de Bale, Redknapp a choisi de titulariser Pienaar à droite et d’associer Palacios et Sandro dans l’axe. Modric et Kranjcar sont sur le banc.
Dès le coup d’envoi, Tottenham y va franchement et met le Milan dans l’embarras. Tottenham écarte et n’arrête pas de balancer, de centrer, plus particulièrement du côté de Lennon, donc de la défense d’Antonini. Le Milan AC une équipe vulnérable face à deux choses : la vitesse en contre et la largeur et les centres, et les Anglais l’ont bien compris. Ils cherchent la tête de Crouch ou le deuxième ballon pour Van der Vaart, et ils ont raison, ça devrait finir par marcher. Milan résiste tant bien que mal ; Abbiati, sur une sortie au devant de Crouch, s’abîme les cervicales et se voit contraint de laisser sa place à Amelia.
Les Italiens font le dos rond, laissent passer l’orage et se montrent enfin au balcon. La récupération se fait plus intense. Seedorf, Flamini, Gattuso et compagnie commencent à poser le pied sur le ballon. Tottenham est un peu calmé. Milan respire. La balle circule, mais ça manque cruellement de créativité au milieu. Gattuso et Flamini sont un peu justes à la construction et le jeu est stéréotypé : on balance sur Ibra ; ça part d’une bonne intention, mais quand on s’appelle le Milan, c’est tout de même assez décevant. Comme en plus Seedorf a du mal à se dépêtrer de Palacios et que Robino tergiverse entre les lignes, le FC Berlusconi est bien sec, mais au moins, il n’est plus sous pression.
Pour vraiment se montrer dangereux, Allegri sort Seedorf à la mi-temps, pour Pato. Milan abandonne le 4312 et passe en 433 plus franc du collier. Ibra, Pato et Robinho permutent et commencent à affoler la défense de Tottenham. Yepes force Gomes à un gros réflexe. De l’autre côté, Van der Vaart, sur un joli piqué, rate le cadre d’un poil de couille. Le match s’emballe. Flamini prend son jaune pour un tacle qui envoie Corluka sur la touche, remplacé par Woodgate, Gallas passe arrière droit. Puis Redknapp fait sortir Van der Vaart, qui commençait à perdre ses nerfs. Allegri aimerait sans doute lui aussi amener du sang neuf, mais il manque de solutions sur le banc. La rentrée de Pato a fait du bien, mais ce n’est pas encore ça, et surtout un giga Gomes veille au grain. Le Milan s’impatiente, Gattuso va chercher des noises à Peter Crouch. Les coups se multiplient, l’intensité monte d’un cran. Le Milan y retourne. La sortie de Van Der Vaart a fait reculer les Spurs d’une bonne vingtaine de mètres, remonter les ballons devient de plus en plus compliqué. Mais pour Tottenham, ce n’est pas la priorité. Il s’agit de tenir le Milan en échec. Pienaar sort pour Kranjcar. Et puis bon, sait-on jamais. D’ailleurs… Perte de balle d’Ibra, Lennon mène la contre-attaque. Un deux contre deux, Yepes et Nesta face à Crouch et la vitesse de Lennon, qui dribble Yepes, glisse pour le grand échalas, hop, plat du pied sécurité : Tottenham vient de faire un enfant dans le dos au Milan. 1-0, un dernier but refusé pour une poussette d’Ibra pour la route, un pétage de plomb de Gattuso et la promesse d’un match retour diablement compliqué pour le leader du championnat italien…
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