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Suspense à tous les étages
Marseille joue, mais perd des plumes. Lyon fait n'importe quoi. L'Europa League fait rêver. Lens jouera le vendredi soir avec Arles et se cherche un dernier compagnon. La Ligue 1 arrive à son terme. Le suspens est à son comble.
Le paradoxe Marseillais
« Être Champion de France du jeu » . Ce week-end, après leur belle victoire face à Arles (5-0), les Lillois n’avaient que ça à la bouche. Cette philosophie du football champagne, du panache et du plaisir, qui fait chavirer le coeur de l’opinion publique. C’est bien connu, la vox populi aime les belles histoires. Alors quand l’ogre et favori marseillais est venu, à coup de succès étriqués, rappeler à tout ce petit monde qu’il était le candidat principal à sa propre succession, les faciès faisaient la moue. Toutefois, si c’est sans le moindre complexe que Didier Deschamps privilégie et inculque cette culture frigide de la gagne, il semblait prendre un malin plaisir hier, sur son banc, devant la démonstration de ses ouailles face à Auxerre. Pourtant, à 19h, l’OM a rendu son trône au LOSC. Emmenés par un duo Cheyrou-Lucho inspiré, les Marseillais, à la fête comme rarement ces derniers temps, ont peut-être manqué d’efficacité. C’est même certain. Ce constat étant dressé, un étonnant paradoxe demeure. En effet, c’est lorsque les phocéens déroulent et délivrent leurs meilleures prestations collectives, qu’ils semblent ramasser le moins de points. Hier, les joueurs de Didier Deschamps n’ont pas joué par intermittence, comme ils l’avaient fait contre Nice, Montpellier et Toulouse. Trois rencontres qui se sont soldées par des victoires. Il s’agira donc d’être mauvais à Gerland la semaine prochaine, pour que le chasseur soit à nouveau chassé.
Lyon voit rouge
Huit points pris lors des six dernières journée, sept de retard sur le LOSC et six sur l’OM. En perdant à Toulouse ce week-end (2-0), l’Olympique Lyonnais pourrait avoir perdu plus que Jean-Michel Aulas, victime d’un malaise après la rencontre. Ce dimanche, en plus d’avoir tiré un trait quasi-définitif sur le titre de Champion de France, les Gones se sont compliqué la tâche dans la course à la troisième place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Pris en chasse par le Paris Saint-Germain, les joueurs de Claude Puel, qui n’ont pas gagné deux matches consécutifs depuis le début du mois de mars, ne parviennent pas à faire la fameuse « série », si importante dans le sprint final de fin de saison. Comme si cela ne suffisait pas, les Rhodaniens se sont tiré deux balles dans le pied. Expulsés de manière stupide, Cissokho et Bastos manqueront le choc du week-end prochain face à l’OM. Le PSG de Sylvain Armand n’en demandait pas tant : « C’est sûr que, pour une fois, on sera supporters de l’OM » .
La sixième place : le Saint-Graal
Si l’on exclut Taye Taiwo et une grosse partie de la Canebière, presque tout le monde se foutait de la victoire de l’OM en Coupe de la Ligue. Presque. En remportant le Trophée « Pitch » pour la deuxième fois consécutive, les Phocéens vont rendre les traditionnels multiplex de fin de saison beaucoup plus palpitants pour une bonne flopée de supporters. De Lorient, sixième avec 47 points, à Montpellier, dixième à trois longueurs des Bretons, tout le monde peut prétendre à la fameuse sixième place qualificative pour l’Europa League. Si les joueurs de Christian Gourcuff, flamboyants depuis quelques matches, sont les favoris légitimes à ce bonus européen offert par l’OM, la lutte s’annonce sans merci. Eh ouais, en fin de saison, un chèque reste un chèque.
Ligue 2, une place à prendre
« C’est presque sans espoir » , « le droit à l’erreur est inexistant » , « il faudrait un miracle » . Les formules fleurissent, mais l’avenir du RC Lens en Ligue 1 est fané comme un vulgaire brin de muguet du premier mai. Bölöni, Martel ou certains joueurs, tous montent au créneau et ont fait de la maxime « l’espoir fait vivre » un véritable leitmotiv. Ce week-end, dans les travées de Bollaert, après l’invraisemblable défaite des Nordistes face à Lorient (2-3), les supporters furent gagnés par un froid réalisme. Celui des matches du vendredi soir et du lundi sur Eurosport. Relégué à neuf points du premier non-relégable Nice, le RC Lens a gagné le droit de refaire le yoyo et de voir son budget diminué de 15 millions. Arles, et maintenant Lens, il ne reste plus qu’une place dans le train direction la Ligue 2. Une place qu’occupe actuellement Nancy défait à Sochaux 1-0. Mais rien n’est perdu pour les hommes de Pablo Correa tant la lutte pour le maintien est serrée. Valenciennes, Monaco, Auxerre, Caen et donc Nice, comptent tous 39 points, soit un de plus que les Nancéiens. Aucun de ces clubs n’étant dans une réelle spirale positive, le calendrier décidera certainement du sort de l’un des six menacés. A ce petit jeu-là, Caen, qui ira à Rennes puis à Lyon et recevra Marseille et Montpellier, pourrait perdre gros.
L’équipe-type
Richert (Sochaux) / Congré (Toulouse) – Sakho (Paris-SG) – Monsoreau (Saint-Etienne) – M’Bengué (Toulouse) / Cabaye (Lille) – Cheyrou (Marseille) – Nivet (Caen) / Néné (Paris-SG) – Gameiro (Lorient) – Hamouma (Caen).
Swann Borsellino
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