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Sessegnon d’une pipe

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Sessegnon d’une pipe

Ce mardi soir, trois jours après sa sortie de "prison", Stéphane Sessegnon débutera sous ses nouvelles couleurs rouges et noires de Sunderland face à Chelsea. Avec le recul, et le transfert avorté de Payet , cette cession du Béninois est un calcul désastreux. Et pas uniquement pour le PSG.

Dans le monde merveilleux de Mickey, le transfert de Stéphane Sessegnon à Sunderland est une bonne chose. Le Béninois retrouve du temps de jeu dans « le club de son cœur » , Paris tire un peu d’argent (entre 7 et 8 millions d’euros) d’un joueur pétri d’inconstances, le bras de fer est terminé, le calumet de la paix fumé et le chocolat dans le papier d’alu. Problème : ce monde n’existe pas. Pas plus que celui des Bisounours. Car quoi qu’en disent Robin Leproux et Sébastien Bazin, respectivement président et actionnaire principal du PSG, le préjudice sportif et moral dépasse largement le bénéfice pécuniaire. Et ça, c’est l’entraîneur qui le dit : « Il a décidé de mener un bras de fer, il a gagné. Il ne vient pas s’entrainer, il fait un bras d’honneur et il dit à tout le monde : ‘Je vous emmerde’.Rien que pour ça il ne fallait pas céder » . Pour ça, et aussi pour le fait que le Kanak se soit lâché devant la presse avant et pendant le mercato hivernal. Flash-back : « J’ai déjà dit aux joueurs qu’il n’y aurait pas de départ. Je défends les intérêts du club, alors si un joueur veut partir, c’est niet ! » . Question crédibilité auprès de ses joueurs et du public, le coach parisien a connu mieux.

Lâché par son boss, il s’est donc permis cette sortie à voix haute. Sortie qui a eu le don de courroucer en interne. Résultat : une légère dissension entre Colony Capital et Kombouaré au moment même où tout allait bien dans le meilleur des mondes pour le deuxième de Ligue 1, encore inscrit à l’époque sur les quatre tableaux. A l’époque car entre temps justement, la coupe de la Ligue est passée par là et une demi-finale contre Montpellier. Eliminés par les hommes de René Girard (0-1, ap), il a manqué au Paris Saint-Germain Football Club un banc de touche. Bodmer blessé, Luyindula colère, ce soir-là sur ce match, l’effectif du club de la capitale a montré ses limites numériques. La sanction fut immédiate et irrévocable. No offense Jean-Eudes. Car sur le côté droit du trentenaire Ludo Giuly, outre l’option Ceara latéral avec l’idée de remonter Jallet d’un cran, il n’y a guère d’autre clef pour qui veut atteindre la C1. Mais admettons que le transfert de l’Ecureuil ne soit pas une si mauvaise idée, le timing est juste le plus mauvais du monde. Allez trouver un joueur en 48 heures… Impossible apparemment. Minuit est passé, Payet ne viendra pas. Et avec, sans doute, le rêve de continuer à jouer sur les trois tableaux. Fâcheux.

Dans l’affaire Sessegnon, le club n’est pas le seul à s’être fait enfler. Le joueur lui-même s’est sabordé. Plutôt que de se battre dans un club légitimement prétendant au titre de champion, le Béninois a préféré la solution de facilité : abdiquer et fuir. Relégué sur le banc depuis le retour en forme du Lutin, l’ancien numéro 10 du PSG n’avait jamais connu ce genre de situation. Et voilà comment il profite d’une entrevue constipée avec son coach pour monter en épingle l’idée d’un divorce consommé. Analyse de son interview du lendemain : « J’ai été choqué. […] Je suis resté calme […] Il s’est énervé […] Il m’a blessé […] Bon, le coach m’a insulté […] « enculé » , de « joueur de merde » […] Dans ces conditions, il me paraît impossible de continuer à jouer à Paris » . Imparable.

Sauf que, dans l’histoire, seul Sunderland s’est montré intéressé par l’ancien manceau. Pas de quoi moucher le cyclope. Sixième au classement de Premier League, les Black Cats ont réussi une honorable première partie de saison sans lui. Pourquoi ferait-il mieux avec ? D’autant qu’à peine débarqué, le garçon leur ment déjà. « C’était mon rêve depuis des années » . Faux et mensonger. Au moment de quitter le Mans, le milieu de terrain offensif déclarait : « Pour être franc, je veux jouer la Ligue des champions. Et quitte à choisir, j’aimerais la jouer dans une équipe anglaise qui réside à Londres » . Jusqu’à preuve du contraire, Sunderland n’est pas à Londres et il est plus simple de se battre pour une place en Champion’s League face à Lille que contre Manchester, City et United, Arsenal Chelsea ou Tottenham réunis. Mais peut-être que sa femme voulait tout simplement voir la mer.

Un derby, deux grands corps malades

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