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Portugal, le jour d’après

par William Pereira
Portugal, le jour d’après

Le Portugal joue son avenir face à la Russie ce soir. Les coéquipiers de Cristiano Ronaldo doivent gagner pour rester en vie dans ces éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. En ratant le mondial brésilien, la selecção manquerait une dernière opportunité de faire un gros coup sur la scène internationale avant quelques temps. Car on ne sait toujours pas de quoi sera fait demain en Lusitanie.

Avant Cristiano Ronaldo il y a eu Figo et Rui Costa. Avant eux il y avait eu Paulo Futre et Chalana. Mais après, que va-t-il rester de cette équipe du Portugal? Celui qui ne passe jamais très loin d’un premier trophée majeur sur la scène internationale? C’est un mystère. Ou plutôt, non. Pour le moment, l’avenir de la selecção n’est pas rose. On a encore du mal à entrevoir qui pourrait succéder à Cristiano Ronaldo, à Pepe à Coentrão. Tout simplement parce qu’il n’y en a pas. Mais tout n’est pas encore perdu, car cette génération a encore un peu de temps devant elle. Elle devrait rester compétitive une demi-douzaine d’années durant, avant de s’éteindre. Le Portugal a donc environ six ans pour inventer d’autres cracks et prouver qu’il fait définitivement partie du gratin mondial. En attendant, les Tugas ont intérêt à profiter de ce qu’ils possèdent aujourd’hui, en se qualifiant pour la Coupe du Monde par exemple.
Des talents laissés de côté par les gros
De fait, dire qu’il n’y a personne pour succéder à Cristiano Ronaldo ou Nani n’est pas totalement vrai. Nombreux sont les jeunes qui ont un immense potentiel dans les centres de formation du Sporting, de Benfica ou de Porto. Et pas seulement à l’échelle des U15 ou des U18, non. Les U20 l’ont bien prouvé il y a deux ans en atteignant la finale de la Coupe du Monde où il se sont cassé les dents contre le Brésil d’Oscar, Coutinho et Fernando après prolongations (3-2). La relève est déjà bien présente. Pourtant, qui, à l’étranger, connaît Nuno Reis, Nélson Oliveira, Roderick ou encore Caetano? Pas grand monde. Pareil pour le Portugal qui va disputer la petite finale du tournoi de Toulon contre la France dans quelques jours. Et c’est normal, car en Liga Sagres, on préfère les jeunes perles d’Amérique du Sud aux joueurs locaux. Souvent à tort.
Certes, des gars comme James Rodriguez, Fernando, Gaitan ou Garay sont clairement au-dessus du lot. Mais combien de flops sud-américains (ou tout simplement étrangers) y a-t-il eu chez les trois grands? Kléber Bolatti, Jeffren, Kikin Fonseca, Vukcevic…Tous ces joueurs ont échoué en Liga Sagres, tout en empêchant à des Portugais aussi talentueux -voire meilleurs- de s’affirmer dans leurs clubs formateurs. Même le Sporting, alors qu’il possède le cinquième meilleur centre de formation d’Europe, a tenté d’importer des jeunes talents. Un vrai gâchis. Et puis Benfica…comment est-il possible de laisser un type comme Hugo Vieira squatter des clubs comme Gijon ou Gil Vicente alors qu’il est capable de massacrer des défenses tout seul? Dans le même genre, Hélder Barbosa a été détruit par le FC Porto alors qu’il avait un fort potentiel. Aujourd’hui, et parce qu’il a trop longtemps voulu croire qu’il percerait chez les dragons, c’est devenu un joueur moyen.
La mode des étrangers pourrait causer bien des dégâts au football portugais dans les années à venir si Porto, Benfica et le Sporting ne changent pas vite de ligne de conduite. Pour rester compétitif, le Portugal a donc le choix: continuer à recruter ailleurs et naturaliser tous les déçus de la sélection brésilienne -Lima devrait être le dernier élu en la matière- ou redonner la barre aux jeunes pousses locales.
Le Sporting revient aux sources, Porto prend un nouveau tournant
Heureusement pour les Portugais, la mode est de nouveau aux made in Portugal. Sans doute l’effet Bayrou-Montebourg. Avec le départ du président Godinho Lopes et l’arrivée de Bruno de Carvalho à sa place, le Sporting a pris la décision d’arrêter de recruter des tocards venus des quatre coins du monde. A ce titre, les quelques mois passés par Jesualdo Ferreira sur le banc des Leões, a permis a des futurs cracks comme Tiagi Ilori mais aussi et surtout Bruma de s’affirmer en Liga Sagres. Ce dernier s’inscrit dans la lignée des Cristiano Ronaldo et Nani, puisqu’il évolue au poste d’ailier. Autre point commun avec les deux cracks? Il est suivi de très près par Manchester United, qui pourrait bien profiter des problèmes économiques du Sporting pour le faire venir en Angleterre. Paulo Bento l’a aussi dans le viseur et il ne serait pas étonnant de le voir avec le maillot de la selecção principale dans les prochains mois. Tremble, Silvestre Varela.
En parlant de joueurs du FC Porto, Pinto da Costa a également décidé de se remettre à piocher chez lui. Ainsi, Ricardo (Guimarães – 19 ans), Lica (Estoril – 24 ans) et Josué (Paços de Ferreira – 22 ans) rejoindre o Estadio do Dragão dès l’ouverture du mercato. Pour Josué, l’histoire est à la fois belle, et représentative du malaise qui touche les jeunes issus des centres de formation portugais. Le milieu de terrain de Paços de Ferreira a été formé à Porto, mais la transition chez les séniors s’est mal déroulée. Après de nombreux prêts infructueux, il atterrit à Paços, explose, pour au final revenir de là où il venait. Et aujourd’hui, on parle de lui comme un futur grand milieu de terrain de Liga Sagres et de la selecção. Lui a réussi à prendre sa revanche, mais beaucoup se sont perdu en cours de route parce que la marche était trop haute, la concurrence trop forte et, de surcroît, le temps de jeu réduit. Ils sont de plus en plus nombreux à partir jeunes en Europe de l’Est pour s’épanouir. Cluj, par exemple, accueille pas mal de Portugais. Bref, la Fédération portugaise de football a intérêt à se bouger les fesses. Car si le pays possède une farandole de futur stars, elle est pour le moment incapable d’en concrétiser le dixième. Cristiano Ronaldo peut dormir sur ses deux oreilles. Il restera le boss jusqu’à sa retraite. Et après, on verra bien.

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par William Pereira

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