- CdF
- Martigues/PSG (1-4)
Paris, bien sûr
Même s'il y a eu des rebondissements, Paris s'est imposé 4-1 au stade Francis-Turcan de Martigues. L'équipe de CFA n'a pas démérité, mais la Coupe de France, c'est Paris.
A Martigues, tout le monde assurait que c’était le meilleur tirage. Paris, c’est l’assurance de remplir le stade, avec tous ces provençaux qui ne peuvent pas voir la capitale, même en peinture. Le problème, c’est que le PSG n’est pas le spécialiste de la Coupe de France par hasard. Les hommes d’Antoine Kombouaré se sont attelés à démontrer qu’ils n’avaient pas que la chance du tirage avec eux. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance. Sessegnon ayant gagné son bras de fer, le banc de touche était plus que jamais amoindri et il n’était pas question de raviver les mauvais souvenirs de la demi-finale de Coupe de la Ligue contre Montpellier. Alors pour un match face à une équipe de CFA qui n’attend qu’une chose, aller au charbon, Kombouaré a placé une équipe B avec deux attaquants sur les côtés, Maurice et Luyindula. Avec Hoarau/Erding en pointe, quand même.
Durant tout le match, Paris a montré sa capacité à gérer cette compétition comme si elle l’avait gagnée 20 fois. En voyant ses joueurs filer des coups et insulter des amateurs évoluant trois divisions au-dessous, Kombouaré a peut-être versé une larme. L’émotion. En tout cas, son équipe ne l’a pas déçu. Il savait que Makonda ou Maurice n’étaient pas capables de faire un contrôle décent, que Sammy Traoré allait se faire prendre de vitesse par un attaquant de CFA. Mais il a surtout eu la confirmation que Luyindula, Erding et Hoarau ne se démotivent pas quand l’adversité est moindre. L’international français, qui avait eu tant de mal avec les Bleus contre le Luxembourg, a d’ailleurs envoyé un signal fort à Laurent Blanc : les complexes de supériorité, c’est derrière lui. Il a planté à trois reprises. Deux frappes puissantes et un lob. Pas mal.
Les Parisiens ont quand même eu l’occasion de douter. Au retour des vestiaires, Martigues se jettent à corps perdu dans la bataille. Mais si les Sang et Or du Sud dominent le milieu de terrain, ils n’arrivent pas à peser devant. A l’expérience, Paris attend son heure et teste même quelques tricks intéressants. Armand fait de belles ouvertures au poste de milieu défensif, Erding, pointe droite d’un trident offensif, lâche les chevaux. 4-1, c’est bon pour le moral. Ca donne surtout envie à l’effectif de retrouver les quarts de finale avec la même envie : comme si c’était une cours de récré.
Par