- CdL
- Montpellier/PSG
Paris au révélateur
Victorieux de ses deux premiers matches en 2011, le PSG se déplace à Montpellier avec en ligne de mire la finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France. Suffisant pour s'imposer ?
« On ne joue pas une demi-finale tous les jours. On va avant tout bien se reposer, après les efforts fournis samedi soir. Montpellier est une belle équipe avec de bons joueurs, mais de notre côté, on a aussi des arguments à faire valoir et on va là-bas pour aller chercher la qualification » . Mamadou Sakho prévient son monde sur le site officiel du club. Les Franciliens sont encore les seuls à être engagés dans quatre compétitions dans l’Hexagone (Ligue 1, les deux coupes nationales et la Ligue Europa) et comme l’appétit vient en mangeant, les ouailles d’Antoine Kombouaré ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin. Et ce pour deux raisons. La première, c’est la possibilité d’être à cent quatre-vingts minutes d’un rafraichissement du palmarès avec au bout, pourquoi pas, une Coupe de la Ligue. La seconde, c’est l’éventualité de retrouver l’OM au Stade de France en finale (Marseille se déplace demain à Auxerre dans l’autre demi-finale). Autant dire que la motivation ne sera pas trop dure à aller chercher. D’autant qu’Antoine Kombouaré a fait de la Coupe de la Ligue un réel objectif.
Pour ce faire, Claude Makelele était au repos samedi contre Sochaux et sera dans l’escouade ce soir à la Mosson. Un signe fort. Même si Mathieu Bodmer est encore un peu juste, l’effectif parisien est quasiment au complet (à l’exception de Ceara, du cas Sessegnon et de Bodmer donc). S’il y en a un qui crève d’envie d’aller jusqu’au Stade de France, c’est Grégory Coupet. Et pour cause, le gardien remplaçant ne joue que les coupes nationales : « C’est une belle échéance. C’est la possibilité d’amener tous nos supporters au Stade de France et de vivre encore un bel événement. Il y a une certaine boulimie à l’heure actuelle car on est sur tous les tableaux. Il faut essayer de poursuivre notre route le plus loin possible dans chaque compétition. Personnellement, c’est l’occasion d’amener une dernière fois la famille au Stade de France. C’est une échéance très importante pour moi » . Sauf qu’un déplacement dans le bourbier héraultais n’est jamais évident.
Girard prévient Paris
Avant de songer à l’invasion de la Seine-Saint-Denis, le PSG doit gicler le Montpellier de Loulou Nicollin de la compétition. Certes, le MHSC n’est plus aussi impressionnant que l’an dernier, mais l’équipe demeure très difficile à bouger. Septièmes avec 30 points, les sbires de René Girard viennent de battre Valenciennes en Ligue 1. Une victoire nécessaire compte tenu de la piteuse élimination en Coupe de France la semaine précédente. « La victoire face à Valenciennes est bien pour le moral et pour la réception de Paris mardi. Contre le PSG, on peut s’ouvrir le Stade de France et, moralement, ça peut être une bonne chose pour maintenir le groupe mobilisé vers un objectif magnifique, balance René Girard. Je ne me fais pas de souci car face au PSG, la motivation viendra toute seule. Attention les Parigots ! » . Une manière de prévenir les mecs de la Capitale que le bout d’herbe se négociera durement.
Jouer physique, Montpellier sait le faire. Surtout avec l’arrivée de l’armoire Oliver Giroud (sorte de clone de Guillaume Hoarau). Mais René Girard devra surtout composer avec les absences de certains cadres. Emir Spahic, toujours suspendu, au même titre que Benjamin Stambouli, expulsé face à Valenciennes, manqueront à l’appel. Hasan Kabze sera quant à lui forfait, tout comme Nenad Dzodic. Bref, on est loin de l’équipe-type en somme même si Yanga-Mbiwa et El Kaoutari sont de sacrés clients derrière. Mais René Girard ne souhaite pas pour autant psychoter sur le cas Nenê : « Cela serait une erreur de trop se focaliser sur lui » . Alors, sauf malchance, les buts devraient être de la partie. Reste à savoir quel gardien ira chercher la gonfle dans ses ficelles.
Par