- Premier League
- J26
- Man. City-Man. United (0-0)
Manchester reste au centre
Dans un derby décevant et marqué par des imprécisions face au but, City n'a pas trouvé la clé face à un United bien organisé qui a terminé à dix après l'expulsion de Fellaini. La course pour la C1 reste plus ouverte que jamais.
Manchester City 0-0 Manchester United
Il fut un temps où José Mourinho et Pep Guardiola se haïssaient. Il fut un temps où les deux entraîneurs s’affrontaient pour atteindre le sommet européen. Il fut un temps, aussi, où le derby mancunien mettait aux prises deux top équipes anglaises. Où cette confrontation avait pour ambition de donner le nom du champion du royaume. Aujourd’hui, plus rien de tout ça n’est vrai. Mourinho et Guardiola ne sont pas certains de disputer la Ligue des champions la saison prochaine, ne visent même pas un podium de championnat (le premier est cinquième, le second quatrième) et la rivalité de leurs équipes, qui devrait normalement entraîner un brin de folie quand elles se croisent, ne débouche que sur un match nul sans tremblement de filets. Triste ? Non, seulement révélateur de leur niveau actuel.
Des actions mal cadrées
Possession. Circulation de balle. Jeu offensif. Manque de réalisme. Depuis le début de la saison, la recette de City ne change pas. Les ingrédients non plus. La flèche Sterling est toujours là, l’organisateur Touré également, Sané et De Bruyne aussi… Seul Silva manque à l’appel. United, qui doit se passer d’Ibrahimović et Pogba, aligne une équipe travailleuse sans Rooney et accepte une domination statistique (notamment en matière de passes) et statique. Agüero tape le poteau ? Rien d’inquiétant. Surtout que Martial est en jambes et donne pas mal de boulot à Zabaleta. Ainsi qu’à Bravo, obligé de sortir un arrêt de classe pour éviter l’ouverture du score visiteuse. En face, De Gea est tout aussi parfait. En réalité, les deux camps mériteraient l’un comme l’autre de trouver la faille. Encore faut-il gagner en précision. Le score reste donc bloqué sur un score nul et vierge. Peut-être parce que les tirs cadrés se font plus que rares et que les vingt-deux acteurs préfèrent s’envoyer quelques petits taquets dans les chevilles.
MU sur le reculoir, City toujours imprécis
En même temps, certains défenseurs tiennent la route. Bailly par exemple, ultra solide dans l’arrière-garde des Red Devils, qui reste rigoureusement groupé dans sa propre partie de terrain en phase défensive. Cette disposition tactique gêne considérablement les Sky Blues, en manque d’espace et forcés de frapper de loin. Les idées bien en place, Mourinho assiste tranquillement au déroulement de son piège. L’objectif semble clair : profiter de la faiblesse locale quand elle ne possède pas la quille pour allumer une mèche. Une seule. Et repartir avec les trois points de l’Etihad Stadium. Malheureusement pour le Special One, cela n’arrivera jamais. Car les Rouges ne voient plus du tout le ballon en seconde période, et finissent à dix après l’expulsion de Fellaini pour un coup de tête bien encaissé par un Agüero souffrant le martyre au sol. Et s’il n’arrive pas à marquer, City apprend à ne plus perdre quand il domine, malgré la perte de Bravo sur blessure. Ce qui donne un 0-0 pas moche, mais pas très sexy non plus, seulement (un peu) sublimé par une fin de partie totalement à l’avantage des Citizens qui croient bien ouvrir le score par Jesus, hors jeu. Un derby à l’image de leurs saisons, finalement : décevantes.
Résultats et classement de Premier League Retrouvez toute l’actualité de la Premier LeaguePar Florian Cadu