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Les sales déplacements barcelonais

Par Robin Delorme
4 minutes
Les sales déplacements barcelonais

De retour à l'Ajax Arena un an après y être tombé, le FC Barcelone se retrouve face à son démon européen : le déplacement. Depuis 2012, la bande à Messi s'est fait une spécialité de prendre l'eau loin du Camp Nou. Et les indicateurs actuels n'annoncent en rien un changement de cap.

Seul un an sépare les deux déplacements du FC Barcelone à l’Amsterdam Arena. L’an dernier, toujours en phase de groupes de la Ligue des champions, les Blaugrana étaient tombés. Une défaite 2-1, grâce à des banderilles de Serero et Hoesen contre une de Xavi, qui allait annoncer un long chemin de croix des Catalans lors de leurs déplacements européens. Depuis, ils enchaînent une série de deux défaites (Atlético de Madrid en quarts de finale de la dernière édition, puis PSG cette saison en poules) pour une victoire, certes probante, sur la pelouse de Manchester City. Un bilan indigne d’un postulant pour soulever ces grandes oreilles. Les explications sont multiples, mais le constat est limpide : en déplacement, les cracks barcelonais ne répondent pas présent, le collectif encore moins. Luis Enrique a beau rabâcher que le Barça « jouera avec son style qu’il tentera de rendre imprévisible » , personne dans l’entourage du FCB n’imagine un revirement de situation rapide. Car le mal est profond et les solutions manquent.

Un tiers de victoires depuis 2012

Pour retrouver un bilan positif des Barcelonais sur les pelouses européennes, il faut se lever tôt. Que ce soit cette édition, la précédente, ou encore l’ultérieure, les chiffres sont accablants. L’an dernier, hors de leurs bases, ils n’ont remporté que deux rencontres (sur la pelouse du Celtic et de Manchester City) pour un nul (à San Siro) et deux défaites (à l’Ajax et à l’Atlético de Madrid). En 2012-2013, même topo : les Catalans sont tombés au Celtic Park, à San Siro puis à l’Allianz Arena. Bref, depuis plus de deux ans, le bilan barcelonais à l’extérieur en Ligue des champions est famélique : seulement quatre succès en douze visites, soit un ratio de 33,3 % de victoires. Impossible avec de telles statistiques de remporter la Ligue des champions. Pourtant, les entraîneurs passent, et les recettes restent les mêmes. Symbole de ce Barça qui ne gagne plus, Andoni Zubizarreta, directeur sportif catastrophique, explique que « le style ne se discute pas » . Un triste constat à l’heure où le football européen se fatigue du jeu stéréotypé du Mes que auquel il a trouvé la parade.

Les chiffres mis à part, reste le terrain. Encore une fois, pas de secret, les deux aspects sont liés. Dans son sempiternel 4-3-3, le Barça n’effraie plus grand monde. La faille la plus empruntée par ses adversaires est le coup de pied arrêté. En atteste sa sortie au Parc des Princes, la bande à Luis Enrique est toujours aussi peu en verve sur ces phases. Physiquement, ils ne font pas le poids dans leur surface. Surtout, ils semblent toujours aussi peu impliqués par un marquage strict sur leur vis-à-vis. Dans le sens inverse, en phase offensive, les coups de pied arrêtés semblent toujours aussi peu intéresser les rois du toque. Le Mundo Deportivo a ainsi décrypté que sur les 96 corners obtenus cette saison, aucun ne s’est conclu par un but. Dans le jeu, les options manquent elles aussi. Les pelouses européennes n’étant pas toutes aux dimensions XXL du Camp Nou, les espaces se font moins nombreux. Les défenses, resserrées, s’arc-boutent pour mieux exploser en phase offensive. Bref, des maux inextinguibles depuis le départ de Pep Guardiola.

Le remède Luis Suárez ?

Avec les recrutements de Neymar, puis de Luis Suárez, la direction Rosell-Bartomeu pensait avoir trouvé la parade. Mieux, avec l’arrivée de Luis Enrique sous la guérite, le board imaginait une relève enfin digne de ce nom à sa sainteté en exil en Bavière. Raté. Non que Lucho soit un mauvais entraîneur, mais la vindicte populaire étant ce qu’elle est à Barcelone, le moindre faux pas remet obligatoirement en cause toute la symbiose qui entoure le onze azulgrana. Le bon début de saison aidant, la nébuleuse qui entoure le Camp Nou voyait déjà un retour express au sommet. Aucun but encaissé en Liga et un petit faux pas au Parc : le Barça allait de nouveau marcher sur l’Espagne et l’Europe. Le Clásico raté et la claque face à Vigo ont remis tout le monde en place. Le déplacement à l’Ajax revêt alors une importance capitale. Luis Suárez, de retour dans sa seconde maison européenne, détient en partie les clés du problème. S’il n’est pas enfermé sur un côté, l’Uruguayen peut amener toute la diversité qui manque au jeu du FCB. De la folie, de la vitesse, et surtout une grinta qui semble avoir déserté les soldats de la première heure en proie aux turbulences des déplacements.

Un derby, deux grands corps malades

Par Robin Delorme

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