- Amical
- Benfica/PSG (3-1)
Le PSG encore défait
Deuxième défaite en deux matchs amicaux pour le PSG. Dans un cadre farniente - Faro, ville touristique de l'extrême sud du Portugal - le club de la capitale s'est fait avoir au réalisme par Benfica (1-3). Pas de quoi vermifuger un abribus, sauf que cette fois-ci, la partie s'est jouée sous l'oeil de Leonardo.
Benfica – PSG : 3-1
Buts : Cardozo (11eme), Jara (63eme) et Saviola (89eme) pour Benfica – Nenê (15eme) pour le PSG
Pour Antoine Kombouaré comme pour le reste de son groupe, le regard de Leonardo, qui est arrivé au Portugal dans l’après-midi, doit se faire sentir et certainement peser. Léo a eu, dans une perspective très gaullienne du pouvoir, ce qu’il voulait, à savoir une mainmise sur le domaine sportif et une opposition affaiblie. La cohabitation avec un Robin Leproux sincère mais plus austère, très peu pour lui. Si Kombouaré connait bien ses joueurs, le nouveau manager arrive avec un regard neuf et vierge d’a priori mais qui sera certainement très pointu au moment d’évaluer le groupe actuel afin de cibler les manques en vue du mercato. Autre signe fort de cette saison qui démarre, Mamadou Sakho, 21 ans, est le nouveau capitaine attitré après le départ à la retraite du vieux sage Makélélé.
Le PSG débute avec un onze mixte. Des indiscutables plus quelques choix qui soulignent aussi les faiblesses de l’effectif mi-juillet : Jérémy Clément en défense centrale, Jean-Eudes Maurice milieu droit. Douchez le nouveau numéro un est bien là, Gameiro aussi mais entre Bahebeck et Luyindula sur le banc. Kombouaré a prévu de faire jouer aujourd’hui et demain contre Anderlecht 45 minutes à tout le monde. Début septembre, quand le coach parisien commencera à avoir chaud aux fesses, ce groupe aura certainement beaucoup changé. De bonnes raisons donc de voir ce soir de la bonne volonté, des joueurs qui veulent se montrer mais aussi des incohérences collectives. Les Lisboètes qui ont fini à 21 points du leader Porto la saison passée ont eux appris qu’ils joueront Trabzonspor au 3ème tour préliminaire de la Champions League dans deux semaines. Le club en est donc à un stade plus avancé de préparation. Aimar, l’ex futur Maradona, actuel pas grand-chose est bien là. Cardozo non-retenu avec la sélection paraguayenne en Copa America aussi alors que Coentrao est parti au Real distribué ses caviars. Pour l’anecdote, en milieu de semaine, Benfica a perdu contre Dijon (2-4). Et une des rumeurs PSG de la journée mène tout droit à Luisao, absent ce soir. Le sosie de Sammy Traoré, sauf que lui compte 42 sélections avec la Selecçao. Benfica joue donc son quatrième match amical, Paris son deuxième, et ça se ressent. Centre contré, Cardozo dans la surface trompe Douchez pris à contre pied à la 10ème minute de jeu. 1-0. Nenê n’est pas trop dedans. Clément n’est pas précis, et Maurice court dans le vide, ça rappelle la fin de saison. Cinq minutes plus tard, Erding-Chantôme-Nenê, les leaders techniques de l’équipe (non ok, sans Erding), combinent. Le Brésilien, lancé en profondeur, lobe le gardien de but. (1-1). Le reste de la mi-temps est quelconque. Comme tout mach amical qui se respecte, la rencontre oscille comme prévu entre vraies séquences inspirées, ponctuées de quelques occas’, gros coups de mou et approximations techniques à la pelle.
En deuxième mi-temps, le PSG change son 11 de départ. Kévin Gameiro, le môme de Senlis d’origine portugaise est dans la place. Tiens, Saviola rentre côté lisboète. Aimar-Saviola, ça pose un sacré duo de talents qui terminent sous le prisme de l’échec leurs carrières en roue libre. Kévin Gameiro est pas loin d’inscrire son premier but après deux minutes. Mais non, il était en fait hors-jeu. Peguy Luyindula se bat bien et rappelle à tout le monde qu’il existe encore. Avec Armand, Bodmer et Jallet, l’expression générale semble un peu plus précise. Mais Camara est passif balle au pied devant sa surface et cale son approximation du match, Nolito lui chipe alors la balle et transmet à Jara qui lobe Areola. (2-1). Armand prend ses deux jaunes pour deux tacles en retard en 20 minutes et est exclu. Très sévère. Ca sent bon la fin de match en chasse-neige pour le PSG qui doit alors s’appliquer à éviter la casse. Bodmer retrouve du coup les joies de la défense centrale. Peu après, c’est au tour de Camara de mettre un gros tampon à un joueur portugais. Petite échauffourée, ce qu’il faut pour se sentir concerné à ce moment de la saison. Gameiro marque à la 86ème. Mais non, il était en fait hors-jeu. Trois minutes plus tard, Nolito la joue comme Messi, part de loin le ballon collé au pied, malmène une défense qui recule et offre un caviar à Saviola qui n’a plus qu’à. (3-1). Dans les arrêts de jeu, Gaimero est à deux doigts de caler une revival Coridon 2005 (le but contre Porto, pas le reste…), mais en fait, non, Artur Moraes est bien placé. Le match s’achève ainsi. Anecdotique, il aura juste permis à Leonardo de voir ce qu’il savait déjà. Mi-juillet, et à deux semaines de la reprise du championnat, il y a encore beaucoup de travail.
Par Antoine Mestres
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