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  • Burkina Faso/Gabon (0-2)

Le Burkina Faso chute d’entrée

Par Gabriel Cnudde
3 minutes
Le Burkina Faso chute d’entrée

Après le match d'ouverture pendant lequel la Guinée équatoriale et le Congo se sont neutralisés (1-1), le Burkina Faso et le Gabon s'affrontaient pour la place de leader du groupe A dans la première véritable affiche de cette CAN. Au bout d'un match en dents de scie, les Panthères ont finalement dominé les Étalons (0-2). Faux départ pour les finalistes de la CAN 2013.

Entrée en lice ratée pour le Burkina Faso. Les Étalons, finalistes de la CAN 2013, s’inclinent amèrement face à une équipe du Gabon cynique, emmenée par l’ami Aubameyang, buteur en première période. Un succès 2-0 que l’on qualifiera de très réaliste, et qui permet à la sélection gabonaise de prendre la tête du groupe A, notamment après le nul inaugural entre la Guinée équatoriale et le Congo. Trois mois seulement après leur dernière opposition lors des éliminatoires de cette CAN. Battus à Libreville (2-0), puis tenus en échec (1-1) à Ouagadougou lors des éliminatoires de cette CAN, le Burkina avait pourtant la ferme intention de laver l’affront ce soir. D’autant qu’ils n’avaient jamais triomphé lors de leurs premiers matchs en CAN. Doublement raté. C’est bien le Gabon qui s’impose et qui, mine de rien, se met déjà en très bonne posture pour la suite de la compétition. Le Burkina, de son côté, a utilisé son joker. Désormais, plus le droit à l’erreur.

Pitroipa court, Aubameyang marque

D’entrée de match, face à la pression d’une équipe du Burkina Faso très bien organisée, les Gabonais semblent d’abord complètement désemparés. Les Étalons jouent bien et peuvent compter sur la vitesse de l’homme cure-dent, Jonathan Pitroipa, qui multiplient les appels de balle. Seulement, le joueur de la compétition en 2013 confond bien souvent vitesse et précipitation. À la vingtième minute, après un grand pont sur le portier gabonais, Didier Ovono, Jonathan panique et perd la balle. Et puis trois passes plus loin, Aubameyang s’amuse de la défense burkinabé et marque contre le cours du jeu. Pierre-Emerick récupère une passe de Madinda et, plutôt que d’allumer la cage de Sanou, attend le retour d’un défenseur pour lui mettre une belle feinte, histoire de lui faire comprendre qui est la star de cette CAN.

Comme des adolescents trop pressés de goûter aux joies de l’amour, les Étalons se ruent vers la cage adverse en oubliant de marquer. Il faut dire qu’en face, Ovono fait le taff. Impeccable sur la frappe soudaine de Bertrand Traoré après dix minutes de jeu, l’ancien gardien du Mans écœure Pitroipa, encore lui, en fin de première période (30′ et 36′). Bakary Koné, lui, entretient le mystère autour de son niveau de jeu. Affreux avec l’OL, le Général réalise une prestation correcte avec sa sélection, prouvant qu’il joue mieux en étalon qu’en étant à Lyon.

Frères Traoré
Au retour des vestiaires, les Panthères se mettent en veille et laisse Pitroipa s’agiter tout seul. Les rares ballons qu’il ne touche pas finissent dans les pieds des frères Alain et Bertrand Traoré, dont la complicité n’est pas sans rappeler celle des frères Derrick dans Olive et Tom. Alain va vite, Bertrand frappe fort, mais aucun des deux ne cadre (47′ et 58′). Et quand le premier se charge de taper un joli coup franc à l’heure de jeu, la barre sauve le Thomas Price burkinabé. En face, Frédéric Bulot rate l’occasion de mettre les siens à l’abri (63′) et manque de se faire sanctionner dans la foulée par Alain, qui bute encore sur Ovono. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

Heureusement pour lui, le plus gastéropode des Gabonais se rattrape à un quart d’heure du coup de sifflet final en déposant un centre millimétré sur la tête de Malick Evouna, plus connu pour ses immanquables avec son club de Casablanca que pour ses talents de buteur. À 2-0, les Panthères gèrent (difficilement) leur fin de match. La frappe surpuissante d’Aristide Bancé (82′) arrache un joli cri d’étonnement aux spectateurs, mais ne fait pas évoluer le score. Les 22 acteurs se séparent sur ce score net qui prouve une nouvelle fois que dominer n’est pas gagner. Jorge Costa peut sourire, son équipe est leader du groupe A. Pitroipa, lui, fait encore des tours de terrain à Bata.

Un derby, deux grands corps malades

Par Gabriel Cnudde

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