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Ils ont marqué le foot africain (20 à 11)

Par Flavien Bories, Mathias Edwards, Romuald Gadegbeku, Christophe Gleizes et Florian Cadu
Ils ont marqué le foot africain (20 à 11)

Après l'Europe et l'Amérique du Sud, voici le classement des joueurs qui ont marqué le football africain. Aujourd'hui, de la 20e à la 11e place.

20. Patrick Mboma

Patrick Mboma, prononcez Patrick « Boma » , a beaucoup voyagé avant de se trouver. Celui qui a quitté son Douala natal à deux ans envoie ses premiers parpaings du pied gauche à Pavillons-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis et, très vite, est repéré par le PSG. Ce ne sera que le début d’un long voyage, qui l’envoie d’abord à Châteauroux, puis à Metz. Il plante pas mal avec la Berrichonne en Ligue 2, puis en National, beaucoup moins avec les Grenats en Ligue 1. Période de doute, période de creux, le Camerounais doit se relancer. Il s’envole vers le Japon où son talent fait merveille, il marque encore et encore, 29 buts en 34 matchs. En Asie, il se donne l’opportunité de rebondir en Europe, il signe à Cagliari à l’issue de sa saison japonaise. Mais qu’importe, le destin de Mboma est africain. Quitter sa terre, apprendre ailleurs, puis revenir pour l’enrichir, Mboma est le chef de file de la diaspora camerounaise qui brille dans les années 2000. Le lion, aux côtés de Samuel Eto’o encore lionceau, guide le Cameroun vers la médaille d’or olympique lors des J.O de Sidney, après avoir déjà remporté la CAN quelques mois plus tôt. Il devient Ballon d’or africain dans la foulée. Deux ans plus tard rebelote, ses Lions indomptables remportent de nouveau la Coupe d’Afrique des nations dont il est le meilleur buteur, évidemment. Prononcez « Magic Boma » . RG

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19. Rigobert Song

Le 2 octobre dernier, le football africain s’est arrêté de respirer en même temps que Rigobert Song. Quelques secondes durant, le cœur, victime d’un accident vasculaire, a failli lâcher. Avec lui, c’est bien plus qu’un homme qui serait parti, et des millions de pupilles qui se seraient voilées. La mort, Song l’avait d’ailleurs déjà fréquentée de très près. C’est même elle qui, quand elle emmène son papa alors que le petit Rigobert n’est encore qu’un enfant, lui sert de déclic en lui apportant la force et la volonté nécessaires pour devenir joueur de football professionnel. C’est encore elle qui, quand elle prend prématurément son ami proche Marc-Vivien Foé, montre au monde entier que Rigobert, menant l’hommage à bout de bras, est le véritable guide du ballon rond continental. Entre les deux, le défenseur aura fait les beaux jours du Tonnerre Yaoundé, de Metz (une Coupe de la Ligue et une deuxième place en championnat), de Lens, de Galatasaray (deux championnats) et bien sûr de son pays (deux Coupes d’Afrique des nations d’affilée parmi ses huit disputées, un record) qu’il défendit durant quatre Coupes du monde et à 137 reprises (aucun Camerounais ne fait mieux). Surtout, une aura émergeait inexplicablement du cousin d’Alexandre. Son charisme hors du commun et ses dreads incarnaient parfaitement le Lion indomptable, dans toute sa splendeur. Même la teinture blonde de ses cheveux n’a pas eu raison de sa classe. Et ça, c’est quelque chose. FC


18. Mohamed Aboutrika

« Vous êtes une légende » , confesse Didier Drogba. Des frissons parcourt le corps du fan. Star du foot égyptien, attaquant de soutien ou meneur de jeu, toujours élégant, passeur, dribbleur, buteur dans le jeu comme sur coup de pied arrêté et surtout décisif, comme en finale de la CAN 2006 face à la Côte d’Ivoire grâce à une belle volée à l’heure de jeu. Décisif encore, deux ans plus tard en finale de Coupe d’Afrique, inscrivant le seul but du match face au Cameroun. Toujours décisif, d’une volée, encore une, à la 92e minute en finale de la Ligue des champions. Les Tunisiens du CS Sfax, ses adversaires du soir, en font encore des cauchemars. Décisif, Aboutrika l’est resté, même au crépuscule de sa carrière au haut niveau, qu’il achève en remportant une cinquième Ligue des champions africaine. Le crack est né à Gizeh sur la rive gauche du Nil, face au vieux Caire. Il débute au Tersana FC, puis pose ses valises à Al-Ahly. Il y reste une dizaine d’années, le temps d’y remporter tous ses trophées en club. Al-Ahly, ce n’est pas n’importe quoi. Club africain du XXe siècle, formation la plus titrée au monde, devant le FC Barcelone, l’AC Milan, Boca Juniors et Real Madrid. Du haut de ses titres, de son aura et de ses cent sélections, Mohamed Aboutrika est plus qu’un simple footballeur. Le citoyen a des convictions politiques, se lance dans les affaires, développe une agence de voyage. En 2012, il apporte son soutien à Mohamed Morsi, président éphémère issu de la confrérie des Frères musulmans. Mais Morsi chute, à la suite du coup d’État du 3 juillet 2013. Aboutrika critique le nouveau gouvernement, les actifs de son affaire sont confisqués. La confrérie des Frères musulmans est considérée comme une organisation terroriste. 15 000 personnes sont arrêtées. « Nous faisons de l’argent pour qu’il reste entre nos mains, prenez-le ou prenez celui qui a de l’argent, je ne quitterai pas le pays, et je continuerai à travailler pour sa prospérité » , assène Mohamed Aboutrika. FB

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17. Bruce Grobbelaar

L’homme a une tronche d’animateur de mariage autrichien, est né en Afrique du Sud, a démarré sa carrière pro au Canada, est devenu une légende à Liverpool, mais possède bien un passeport zimbabwéen. Oui, le gardien du grand Liverpool des 90’s était zimbabwéen, malgré la blancheur de sa peau et sa moustache volée à Freddie Mercury. De 1981 à 1994, Grobbelaar défend les buts des Reds à 628 reprises, remportant six titres de champion d’Angleterre (1982, 1983, 1984, 1986, 1988 et 1990), trois Coupes d’Angleterre, trois Coupes de la ligue. Mais l’histoire, il la marque en 1984, lorsqu’il devient le premier Africain à remporter la Coupe d’Europe des clubs champions, au terme d’une finale face à l’AS Roma. Et quelle finale ! Au stade olympique de Rome, Roberto Pruzzo a répondu à Phil Neal pendant le temps réglementaire. C’est donc parti pour une séance de tirs au but que le portier des Reds va remporter à lui tout seul. Alors que Bruno Conti pose le ballon sur le point de penalty, Grobbelaar se tourne vers les photographes, et fait mine de déguster les filets de son but, façon spaghettis. L’Italien frappe au-dessus du but, décontenancé. Face à Francesco Graziani, ce sont ses jambes qui se transforment en spaghettis. Sur sa ligne, Grobbelaar danse comme si ses jambes étaient soudain devenues toutes molles. Bien sûr, le Romain voit son ballon frapper la transversale. Alan Kennedy fait le boulot en trompant Franco Tancredi, et Liverpool soulève le trophée. Pour expliquer le relâchement dont il était capable dans ses buts, Grobbelaar déclarera qu’après avoir vécu une guerre civile durant son adolescence, celle de l’indépendance du Zimbabwé, ex-Rhodésie, il ne pouvait prendre le football trop au sérieux. Mais Bruce Grobbelaar n’était pas qu’un pitre. En témoigne la confiance que Bob Paisley, Joe Fagan et Kenny Dalglish, les trois managers qui ont eu affaire à lui sur les bords de la Mersey, lui ont accordée. À la fin de son long bail à Liverpool, il cède sa place à David James, un autre style de clown, et enfile le triste costume de doublure aux quatre coins de l’Angleterre. Dans le même temps, il est accusé de corruption dans une affaire de matchs truqués. Bien que relaxé, il fait banqueroute après avoir perdu un procès face au Sun, le tabloïd qui avait révélé l’affaire. Et se met vraiment à manger des spaghetti. ME


16. El-Hadji Diouf

El-Hadji Diouf s’en doute : son classement vous énerve. Mais rassurez-vous, il s’en fout complètement. Le boulard le plus célèbre du Sénégal laisse parler son palmarès : un titre de meilleur joueur de la CAN 2002, un quart de finale de Coupe du monde, deux Ballons d’or africains d’affilée. Et surtout, le souvenir d’un soir de juin 2002. Sa légende, l’ancien joueur du RC Lens l’a fondée sur un débordement assassin, avec pour victime Frank Lebœuf. Un geste décisif que l’ensemble des Sénégalais arrive encore à décrire avec précision, quinze ans après. « Certains ont joué trois Coupes du monde, personne ne s’en souvient, assène-t-il. Moi, j’en ai joué une seule, tout le monde s’en rappelle. » Cette arrogance naturelle, Diouf l’a tissée au fil d’un talent inné, qu’il décrit mieux que personne : « Tout le monde peut marquer un but, mais le plus dur, c’est de créer. C’est la création qui est rare, c’est l’apanage de ce qu’on appelle les phénomènes. » Un phénomène recruté à l’âge de vingt et un ans par Liverpool, pour dix-huit millions d’euros. Le grand transfert de sa carrière, qui sera aussi son plus cuisant échec. Sur les bords de la Mersey, Diouf ne marque pas, s’embrouille avec Houllier. Une incompréhension réciproque, qu’il résume ici : « On ne traite pas son meilleur joueur comme on gère les plus mauvais. Chaque chose a son prix. Moi, j’étais un joueur exceptionnel. » De lui, Carragher dira qu’il était le pire attaquant qu’il ait jamais rencontré.

Débarqué, Diouf retrouvera son niveau par la suite, à Bolton, Glasgow et Leeds, alternant régulièrement frasques et coups d’éclat. Ici un doublé, là un crachat. Partout, en toute saison, les sifflets. « L’adversité ne m’a jamais dérangé. Un stade qui me hue, au contraire, ça m’a toujours motivé, raconte-t-il. Ce que je préférais, c’était être celui qui fait lever les gens grâce à son toucher de balle. Entrer sur le terrain, faire une passe que personne n’a vue, se lancer dans un tour d’honneur en étant applaudi par tout le monde… Puis voir qu’à la sortie du stade, mon maillot est trois fois plus cher que celui des autres. » Toute sa vie, El-Hadji n’a jamais reculé. Droit dans ses bottes face aux critiques indignées, avec sa propre morale. « Le gros problème que j’ai eu avec mes entraîneurs, c’est que les clubs ne supportent pas la CAN. Combien de fois on m’a demandé de ne pas y aller, de dire que j’étais blessé ! Mais comme j’ai la tête dure et que j’aime mon pays, j’y allais quand même. » Ce qui lui vaudra plusieurs clashs retentissants, et une réputation de bad boy entretenue par les médias. En grimpant dans son 4X4 aux gentes chromées, sur la magnifique corniche de Dakar, « son excellence » assure ne rien regretter, avec philosophie : « Mieux vaut être roi dans son pays qu’une merde ailleurs. » CG

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15. Yaya Touré

Yaya Touré sait tout faire. Puissance, intelligence de jeu, technique, le bien nommé « Gnégnéri » , ce qui signifie prier Dieu en tagbana (dialecte parlé en Côte d’Ivoire), a tout. L’Ivoirien est trop grand pour les petits et trop technique pour les grands, comme il l’a montré partout où il est passé. Yaya a voyagé à de nombreuses reprises au cours de sa carrière. Des trajets qui lui ont permis de mieux se situer. Il suit d’abord les pas de son frère Kolo et accède à l’ASEC d’Abidjan de Jean-Marc Guillou, puis, comme nombre des pensionnaires de l’Académie, c’est en Belgique, à Beveren, qu’il découvre l’Europe. Mais pour Yaya, les voyages ne font que commencer. C’est d’abord au poste de milieu défensif qu’il brille, à l’Olympiakos le Pirée, club avec lequel il découvre la Ligue des champions. Lors d’une double confrontation face à l’Olympique lyonnais, il se signale au public français. Il débarque à Monaco la saison suivante. Fini d’évoluer devant la défense : trop de technique, trop de talent, Gnégnéri joue 10 et régale. Il marque et fait marquer. L’Ivoirien continue sa progression linéaire et débarque à Barcelone. Là, il côtoie Pep Guardiola, avec lequel il entretient une relation amour-haine, mais il est l’un des hommes de base de la saison 2008-2009 au cours de laquelle le club blaugrana réalise un sextuplé inédit. Au Barça, Touré voyage entre le poste de milieu défensif et celui de défenseur central, mais l’éclosion de Busquets va accélérer son départ sous d’autres cieux. À Manchester City, Yaya, artiste libre, s’exprime mieux. Saison 2013-2014, l’Ivoirien, positionné en 10, s’éclate, marque vingt buts en Premier League tout en distribuant neuf passes décisives, et remporte son deuxième titre de champion d’Angleterre. Avec les Éléphants de Côte d’Ivoire, Yaya a patienté avant de triompher. Deux finales de CAN perdues ? La troisième fut la bonne. Devenu capitaine après la retraite de Drogba, Touré réussit enfin à être sacré champion d’Afrique en 2015. Yaya Touré est LE joueur africain de la deuxième décennie du XXIe siècle, en témoignent ses quatre titres de joueur africain de l’année remportés de 2011 à 2014. Yaya a presque tout réussi. RG


14. Jay-Jay Okocha

Okocha. Trois syllabes de rêve, comme les trois pas d’une feinte immarcescible. Le souvenir, au milieu de rien, d’un shot d’incertitudes, d’un océan de possibles. Comment parler d’un tel artiste ? Il y a d’abord ce CD paru en 1994, vendu à 10 000 exemplaires… Mais surtout, ce nom mélodieux, prononcé avec emphase… Ses sacres légendaires à Tunis et Atlanta, avec les rutilants Super Eagles et le maillot vert du Nigeria. Sa Coupe du monde 1998, ses cheveux péroxydés. Son transfert record au Paris Saint-Germain, pour cent millions de francs ! Son tout premier ballon, avec lequel il atomise Ramé d’un missile longue portée… Quel vertige ! Demandez donc aux alentours de Lagos, Paris, Francfort, Fenerbahçe ou Bolton. Tous ont aimé Jay-Jay Augustine Okocha, sans conditions. Sourire aux lèvres, dribbles dans le vent, il était un dealer de drogues dures. De fulgurances pures. Parfois, on a frôlé l’extase. Les symptômes en étaient le coup de chaud, le tournis, l’hallucination collective. Mais Jay-Jay, en bon catholique, nous a sevrés. Il était un soliste télégénique, fascinant, décisif, mais irrégulier, erratique, surestimé.

De toute sa carrière, il n’a jamais gagné un titre en club. Deux fois, il termine vice-champion avec Fenerbahçe et le PSG. Deux fois, il perd en finale de Coupe de la Ligue, avec Paris et Bolton. En 2000, il s’incline aussi en finale de la CAN contre le Cameroun d’Eto’o et Mboma, malgré un but monumental. Au PSG, il clôt son show en ne s’entendant pas avec Ronaldinho. C’est l’overdose. Au milieu des regrets, reste le souvenir d’une comète. Éphémère. Étincelante. En Allemagne, elle prend la forme d’une arabesque hypnotique, face à Oliver Kahn. En Turquie, d’une naturalisation express, sous le nom de Mohamed Yavuz. Au PSG, d’un maillot gris qui brille dans la grisaille. Enfin, avec Bolton, d’une qualification lumineuse en Coupe d’Europe. C’est un fait, Jay-Jay appartenait à une caste rare : celle des magiciens qui rendent l’impossible possible. Jugez-en plutôt par ce qui suit : « Jay-Jay est le plus grand joueur africain qui ait jamais existé par le talent. » C’est son excellence El-Hadji Diouf qui le dit. Preuve en est qu’avec Okocha, on n’est jamais loin du miracle. CG

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13. Rabah Madjer

Évidemment, il y a cette talonnade contre le monstre munichois. Arrivé en finale de la Ligue des champions, Porto, pourtant longtemps mené, va offrir un spectacle de rêve dans le stade de Vienne grâce à son joyau. Il reste moins d’un quart d’heure quand ce dernier donne son nom à l’un des gestes les plus connus du football et repris par les plus grands de ce sport. En égalisant de manière inédite (premier but inscrit par un Algérien en finale de l’épreuve), Rabah Madjer vient de marquer l’histoire de son empreinte. « J’étais dos au but, je ne pouvais faire qu’une talonnade pour marquer, explique-t-il sur le site de la FIFA. Je l’ai joué à l’instinct, je l’ai sortie comme ça. Je n’avais pas le temps pour réfléchir. Juste après la finale, j’ai refait le geste dans un match de championnat. J’ai marqué aussi. » Quelques secondes plus tard, ce sont encore ses jambes pleines de crampes qui accélèrent et donnent la balle de la victoire à son partenaire Juary. « Je me rappelle que la veille de la finale, je me demandais comment j’allais jouer. Mon compagnon de chambre de l’époque, Józef Młynarczyk, avait peur. Je lui ai dit qu’on allait gagner 2-1.(…)Ce match-là, c’est mon plus grand souvenir. Je marque un but, je donne une passe décisive et je gagne un titre qui reste à vie dans un palmarès. Je n’avais jamais pensé atteindre un jour ce stade. Je me demandais même en entrant sur le terrain si c’était bien moi face au grand Bayern. » Cette année-là, Rabah remporte donc la C1, mais aussi la Coupe intercontinentale (buteur décisif en finale), la Supercoupe d’Europe et le Ballon d’or africain. Deux ans plus tard, après avoir participé à deux Coupes du monde, il s’empare de la Coupe d’Afrique des nations disputée à domicile. La première et seule victoire de la sélection algérienne dans la compétition. S’il faut attendre un nouveau Madjer pour être de nouveau couronné, l’Algérie va devoir prendre son mal en patience… FC


12. Nwankwo Kanu

Ligue des champions 95, JO 96, Coupe de l’UEFA 98, champion d’Angleterre à deux reprises avec Arsenal et surtout deux Ballons d’or africain en 96 et 99. Si vous cherchez l’un des plus beaux palmarès du continent africain, Nwankwo Kanu est un très bon spécimen. Excellent dribbleur pour son physique longiligne d’1 mètre 97, le Nigérian s’est révélé très tôt du côté d’Amsterdam pour écrire les premières lignes de son énorme palmarès. Sur le continent, son seul fait d’armes reste la victoire lors des Jeux olympiques d’Atlanta avec les Super Eagles face à l’Argentine d’un certain Diego Simeone. C’est lui qui, face au Brésil en demi-finales, offre la qualification avec un but en or en prolongation, ce qui lui permettra d’être élu Ballon d’or africain après une saison fantastique avec l’Ajax, défait en finale de C1. Malgré sa longévité en sélection nationale, il n’a jamais été à la hauteur de son talent pour être le buteur tant attendu par tout un peuple. Son passage à l’Inter n’a pas été une franche réussite, notamment à cause d’un certain Ronaldo, mais surtout à cause de ses problèmes cardiaques qui auraient pu lui coûter sa carrière. Mais Papilo s’est battu, a retrouvé son niveau d’antan, est arrivé à Arsenal sur la pointe des pieds et en est parti en légende, avec son nom lié à jamais à la saison historique des invincibles Gunners. BS


11. Mustapha Dahleb

Qui était le meilleur buteur du Paris Saint-Germain en Ligue 1 avant Zlatan Ibrahimović ? Oui, Mustapha Dahleb. Si les amateurs de football ont pu l’oublier, c’est parce que « Mouss » , 98 pions avec Paris entre 1974 et 1984, impressionnait davantage par son jeu que par ses buts. Dalheb, c’était la classe incarnée, les dribbles chaloupés, l’élégance omniprésente. Le genre de joueurs qui rendaient le prix du billet dérisoire. Le milieu offensif mit aussi son talent au service de son pays, le temps de vingt sélections seulement. Élu meilleur Algérien de tous les temps, il garde des souvenirs magiques avec les Fennecs, comme lors de leur victoire de prestige contre l’Allemagne en Coupe du monde 1982. Ce qu’il indique lui-même : « C’était la première fois que nous battions une très grande nation du football en match officiel. Le fait que ce soit à la Coupe du monde n’a fait que renforcer la joie. Mais c’est aussi une grande déception en même temps, puisqu’après, nous nous sommes fait sortir lamentablement. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir lors de la compétition, mais pour moi, avec le recul, c’est un véritable échec. Je parle d’échec, et non pas de déception, car c’est essentiellement de notre faute. Notre élimination, on ne la doit à personne d’autre. » Un épisode marqué par le «  match de la honte  » entre l’Autriche et l’Allemagne, où les deux nations n’ont pas joué pour obtenir un résultat qui les arrangeait. « Certains parlent de match arrangé entre l’Autriche et l’Allemagne, mais pour moi, on aurait dû se mettre à l’abri bien avant. Pour avoir assisté au match, à l’époque, je n’accepte pas quand on dit que les Allemands et les Autrichiens se sont mis d’accord. J’étais au stade, les Allemands ont joué un très beau football pendant 25 minutes, ils ont poussé pour marquer, et c’était mérité. Après, ça devient un non-match, c’est vrai, car cela arrangeait les deux équipes… Mais je ne crois pas au fait qu’ils se soient retrouvés dans un café pour décider du score. Nous sommes les premiers responsables de l’élimination. » Classe, toujours. FC

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