Valse à deux temps
Ce n’est vraiment pas simple d’être entraîneur en Sicile. A Messine, d’ores et déjà relégué en Série B, Bruno Giordano s’est fait virer deux fois par ses dirigeants cette saison, d’abord le 31 janvier, puis définitivement cette fois le 23 avril, après avoir tenté de reprendre l’équipe en main moins d’un mois auparavant. Cette farce a semble-t-il donné des idées à Maurizio Zamparini, président du club voisin de Palerme : nous annoncions le 23 avril dernier le limogeage de l’entraîneur et ancien Monégasque Fransesco Guidolin après une deuxième partie de saison catastrophique qui a fait dégringoler le club des places européennes (voir short cut ‘Guidolin en sursis’ du 23 avril) ; depuis, le fameux choc psychologique n’a pas eu lieu et le duo Gobbo-Pergolizzi n’a pas pu enrayer la spirale de défaites. 1-2 contre la Roma et surtout 2-3 contre la lanterne rouge Ascoli, c’en est trop pour l’omnipotent président, qui a reconnu ce week-end devant les médias transalpins que les problèmes venaient plus des prestations de ses joueurs que des compétences de l’entraîneur (à noter également que la star montante du club, le buteur italo-brésilien Amauri, est blessée en cette fin de saison). Guidolin a donc été rappelé, trois semaines après s’être fait dégager. L’objectif pour les deux derniers matches de la saison est d’essayer d’accrocher une place pour disputer la Coupe UEFA. Une chose est sûre : pour être entraîneur en Italie et supporter les tergiversations des dirigeants, mieux vaut ranger son orgueil bien au fond d’un placard…
RD