- Angleterre
Porter atteinte aux droits humains empêchera de racheter un club de Premier League
Enfin un peu d’humain ?
Quelques mois après la mise à l’écart de Roman Abramovitch à Chelsea – pour ses liens avec Vladimir Poutine – ou encore le rachat du club de Newcastle par un fonds souverain d’investissement saoudien (Public Investment Fund, ou PIF), le football anglais évolue, et porter atteinte aux droits humains sera désormais incompatible avec le fait de figurer dans l’organigramme d’un club de Premier League. L’instance a en tout cas annoncé – selon l’AFP – que le processus d’approbation des futurs propriétaires et dirigeants de clubs serait plus strict, et qu’une personne visée par des sanctions décidées par le gouvernement britannique, ou condamnée pour des faits de violences, de corruption, de fraude, de fraude fiscale ou des « crimes de haine », serait automatiquement mise hors jeu.
« Que les droits humains et les crimes de haine soient maintenant pris en compte est un pas dans la bonne direction, a déclaré – dans des propos rapportés par l’AFP – Peter Frankental, responsable des questions économiques à Amnesty International en Grande-Bretagne. Mais cela ne fera pas de grande différence tant qu’on n’interdira pas définitivement à un individu puissant lié à des violations des droits de l’homme à l’étranger de prendre le contrôle d’un club de Premier League pour s’en servir pour du blanchiment par le sport. Est-ce qu’une offre impliquant à l’avenir les fonds souverains saoudiens ou qataris serait automatiquement bloquée après ce changement de règle ? C’est loin d’être clair. Les clubs de l’élite anglaise risquent toujours d’être les jouets du “sportswashing” de personnalités autoritaires dans le monde, à moins que la Premier League ne prenne les bonnes mesures », conclut-il.
Bref, le plus dur reste à faire.
MLM