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Dans sa gueguerre avec Beckenbauer, Michel Platini vient d’avancer un pion. Dans un entretien accordé au magazine allemand Kicker, il a vivement critiqué la Coupe du Monde en plusieurs points. État des lieux : « Il y a eu des bons matchs et des matchs moins bons, je crois que le niveau du football pratiqué n’est pas particulièrement élevé. » La faute, selon lui, à des exigences médiatiques insurmontables pour les stars du ballon rond : « Cela tient à la pression énorme exercée sur les joueurs. Quand j’étais joueur, par exemple en 1984, je parlais à un journaliste alors qu’aujourd’hui une foule de journalistes suit les joueurs. » Conséquence, si « le football est un jeu où l’on peut perdre ou gagner » , il a « l’impression que plus personne n’a le droit de perdre. » Le décevant Ballon d’or en prend également pour son grade : « Regardez Ronaldinho, c’est le meilleur joueur du monde et on ne l’a quasiment pas vu dans les premiers matchs du Brésil. » Le meilleur pour la fin, les arbitres ne sont pas épargnés par la patte de Platoche : « Ils donnent trop vite des cartons, le football est un sport d’hommes et je suis surpris de voir qu’à la première faute, il y a souvent un avertissement. » Une manière pour le co-président du Comité d’organisation du Mondial 1998 de dire au Kaiser que « c’était mieux avant. »
PM