Photo: Bordeaux à l’heure allemande

Ils partirent 8 000, ils arrivèrent 12 000 ! Eux, ce sont les supporters de l’Eintracht Francfort. Des types prêts à tout pour suivre leur équipe favorite. On l’avait annoncé, ils l’ont fait. Depuis le Land de Hesse, il est plus facile de rallier Bordeaux que Nicosie ou Tel Aviv. C’est pour cette raison, et un peu aussi parce qu’en cas de victoire dans une heure-et-demie, les Rouge et Noir prendront une sérieuse option pour le tour suivant (voire la qualif’ directe), qu’ils ont débarqué en masse dans le stade Chaban-Delmas. Un truc de dingue ! Une première aussi, dans l’histoire des coupes d’Europe, selon la sécurité, en dehors des finales.

Trois avions charters de 300 places, 70 bus et une ribambelle de minibus, etc. et le tour est joué pour cet avant dernière rencontre du Groupe F. Le virage nord a même été entièrement réquisitionné pour l’occasion. Du bordel, des drapeaux, des chants et une atmosphère surréaliste. Même dans les rues du centre ville. Bref, du jamais vu depuis la deuxième guerre mondiale. Et à quelques minutes du coup d’envoi, c’est une ambiance bière-saucisse-pisse qui réchauffe l’ancien Parc Lescure.

Mais voir un stade comme ça, au final, ça fait plaisir, surtout quand on pense que les Girondins peinent à afficher 10 000 spectateur à domicile, depuis le début de la phase de poules… Et qui plus est quand on sait que les Allemands occupent une peu enviable 15e place en Bundesliga…

Les Allemands ont aussi mis l’ambiance du côté de la Place de la Victoire.