Nouvelle manifestation des supporters parisiens
Dimanche 13 mars, les supporters parisiens agrégés autour de l’association « Liberté pour les abonnés » , qui rassemble des membres de toutes les tribunes et également des sections en province, appelle à manifester au départ de la Place Panthéon, à Paris dans le 5ème arrondissement. Leur mot d’ordre reste inchangé contre le plan Leproux « Tous PSG » . L’association réclame toujours le retour des abonnements, tout en suggérant néanmoins des aménagements pour tenir compte des incidents de la saison 2009-2010. Le propos s’est aussi un peu radicalisé après l’adoption de la loi Loppsi 2, dont la mouvance ultra commence à peine à mesurer la gravité, avec des slogans comme « Nos libertés de citoyen sont bafouées » .
Néanmoins il ne semble pas que le club soit prêt à infléchir sa position, d’autant que les succès sportifs relatifs du PSG ont plutôt tendance à conforter la ligne « intransigeante » , incarnée davantage par Sébastien Bazin que par Robin Leproux. Une situation suivie de près par la préfecture de police qui sait très bien que si certains anciens abonnés de Boulogne et d’Auteuil cohabitent pacifiquement au sein de Liberté pour les abonnés et d’autres mouvances, la violence n’a pas disparu entre les composantes les plus radicales du KOB et du VAG (Virage Auteuil et Tribune G) au point de rendre parfois compliquée la cohabitation dans les mêmes gradins afin de protester occasionnellement au Parc. Cette violence s’est d’ailleurs partiellement déplacée dans la rue et sur le terrain politique. Ces factions « dures » n’appellent cependant pas à cette manifestation, où elles devraient se montrer discrètes.
L’association Liberté pour les abonnés devrait donc pouvoir tenir les troupes et la manifestation se dérouler pacifiquement comme la précédente de décembre dernier. L’enjeu est de taille pour ces supporters : montrer qu’ils peuvent être crédibles, tant dans leurs revendications que dans leur comportement. C’est à ce prix qu’ils pourront bénéficier d’un écho médiatique plus important que lors de leur premier défilé.
Nicolas Kssis-Martov, avec Quentin Blandin