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Mon petit récap’ – J23

Tiens, Monaco a gagné 3-0. Quelle surprise ! Mais les Monégasques ont beau rouler sur presque tous les adversaires et enchaîner les gros scores, ils n'ont pas le monopole du frisson. Et sur MPG, il vaut mieux un gang discipliné, équilibré et savamment composé plutôt qu'une ou deux figures de proue et neuf ou dix pipes derrière. Alors, qui a mérité ses lauriers cette semaine ?
Le renouveau de Yoyo’
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, le quotidien L’Équipe osait cette une avec Yoann Gourcuff en pleine action, jeune, flamboyant, maillot des Girondins de Bordeaux sur le dos, et le visage de Zinédine Zidane incrusté au second plan, à demi effacé, l’air rêveur. Avec en guise de titre, ces deux mots puissants, presque provocateurs par leur caractère audacieux : « Le successeur » . De nombreuses années plus tard, le fait de jeter à nouveau un œil à cette une un peu trop optimiste fait ou rire ou pleurer, selon le degré d’attachement que l’on a pour Gourcuff. Mais quand on aime, on ne compte pas. Ni les saisons ratées, ni les moments où il a déçu, ni les blessures incalculables, ni les 13 millions qu’il coûte sur MPG. Et ceux qui n’ont jamais perdu espoir et qui ont fait une petite place dans leur équipe à leur belle gueule préférée se frottent enfin les mains. Car pour la deuxième fois en deux semaines, Yoann Gourcuff a marqué, son quatrième pion de la saison en Ligue 1. Et contre Bordeaux, son ancien club, histoire de faire parler les bavards. Un but pour offrir un match nul aux Rennais et sans doute quelques victoires à MPG, qui a en plus fait oublier celui d’une autre gueule cassée actuellement en train de se relancer, Jérémy Ménez, qui avait ouvert le score pour Bordeaux.
Le nawak hebdomadaire de Monaco, et le reste du monde
On n’y fait presque plus attention, mais Monaco s’est encore enfilé une victoire large comme les épaules de Danijel Subašić. Un 3-0 cette fois-ci, et pas contre n’importe qui, puisque c’est Nice qui a dégusté. Avec du but réel et du but MPG en pagaille, entre le doublé de Falcao, Valère Germain qui est venu passer une tête, et Lemar, Fabinho, Bakayoko, Glik, Subašić ou Bernardà Silva, tous à 6 ou 7. Bref, sur toutes les lignes, que du très solide, avec une pointe pour Mendy et son 8. Sinon, sur le reste de la carte, quelques jolis moments de bravoure nous ont aussi été offerts. Il y a eu cette victoire de Sainté contre Lyon avec des buts de Monnet-Paquet et Hamouma, tous les deux en forme en ce moment. Ou ce doublé de Mounié qui, mine de rien, rejoint Germain, Braithwaite (lui aussi buteur) et Boudebouz au classement des buteurs. Sans oublier Cavani et Lucas toujours dans le rythme pour Paris. Du côté des bons bulletins scolaires, signalons les Verts Florentin Pogba et Loïc Perrin à 7 chacun, ou encore Boudebouz et Thiago Motta, qui ont eux aussi gratté leur 7.
Les plombés du week-end
Il ne faisait pas bon être lyonnais hier soir. Pas loin d’être désastreux, Yanga-Mbiwa et Mammana ne dépassent pas le stade du 4, tout comme Alexandre Lacazette, complètement muet devant. Pour Fekir et Darder, c’est aussi un 4, tandis qu’Anthony Lopes s’en sort à peine mieux avec tout juste la moyenne. Mais le bonnet d’âne est pour Rachid Ghezzal, couronné d’un vilain 3. Les Niçois ne s’en sortent pas beaucoup mieux avec des 4 en pagaille pour Balotelli, Seri, Baysse, Dante, Dalbert, Pléa et Sarr, et même un 3 pour Cyprien. Même son de cloche à Nantes, où Riou, Lucas Lima, Dubois, Djidji , Sala, Stępiński, Gillet et Amine Harit végètent tristement entre le 3 et le 4. Pas joli joli. Quant au tampon du mauvais gardien de la journée, il termine sur le Dijonnais Baptiste Reynet, dans le dur avec les trois buts qu’il a mangés contre le PSG.
Et s’il fallait dire oui à Andy ?
14 millions, c’est quoi quand on a un demi-milliard à claquer ? Rien, nada, une broutille. On pourrait même se permettre un belle enchère sur ce petit joueur qu’on convoite, histoire d’être sûr que personne ne vienne nous le chourer. Et le joueur en question, c’est tout simplement Andy Delort, ce bon vieux buteur à larme tatouée et à mollets de culturiste. Souvenez-vous, l’été dernier, il avait fait un cirque pas possible pour se barrer de Caen et partir au Mexique. Mais en fait, les sombreros, ça ne lui allait pas vraiment et il a décidé de rentrer plus vite que prévu. Cinq mois plus tard, le voilà donc à Toulouse où il vient de planter pour son premier match. C’est lui qui a ouvert le score lors du festival du TFC, qui a rossé Angers 4-0. Titularisé en pointe, Delort est revenu en Ligue 1 revanchard comme jamais et jure même être un meilleur joueur que la saison dernière, malgré le peu de temps de jeu auquel il a eu droit à Monterrey. Eh oui, c’est ça de s’entraîner aux côtés d’André-Pierre Gignac, on en sort toujours grandi. Et Delort, ça reste une valeur sûre de l’attaque à la française, capable de se payer des saisons de Ligue 1 à plus de 10 buts. Un homme qui pourrait donc faire bien plus que dépanner des coachs MPG en manque de réalisme devant le but.
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