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Lloris : « Ce qui compte, c’est l’envie de s’arracher »
Hugo sort les gants de toilette.
À quelques heures de l’entrée en lice des Bleus dans la Coupe du monde face à l’Australie, à Kazan, le porte-brassard du groupe, Hugo Lloris, a posé sur la table la machine à vérités et s’est livré comme rarement dans les colonnes de L’Équipe, samedi matin. Notamment interrogé sur les quelques boulettes cuisinées cette saison avec les Spurs, le numéro un tricolore répond aux doutes : « C’est quoi une boulette, réellement ? Une erreur d’appréciation, oui, mais une boulette, ça englobe volontairement des choses différentes. C’est le foot actuel. En fait, je n’ai même pas envie… Je m’en fous, voilà. Après un match, je sais exactement ce que j’ai fait de bien, et ce que j’aurais pu faire de mieux. »
C’est tout, ce n’est que ça ? Non, Hugo Lloris poursuit : « En France, on va se focaliser sur deux ou trois actions où, oui, ma responsabilité peut être engagée. Mais personne n’aura vraiment vu ma saison avec Tottenham et personne n’aura parlé de moi pendant les périodes où tout s’est bien passé et où je n’ai pas pris de buts.(…)Je n’ai pas envie de me justifier. Est-ce que j’ai eu une mauvaise saison ? Non. »
Avant d’entrer dans la compétition, le capitaine des Bleus a aussi un message à faire passer vers les jeunes, lui qu’on avait vu très énervé après la défaite face à la Colombie en mars. « On peut avoir tout le talent qu’on veut, l’important reste d’avoir des gars qui sont prêts à souffrir. Contre l’Australie, il faudra être prêt à aller au combat.(…)Si on ne commence pas à faire tous les efforts dès l’Australie, ce sera compliqué, pose notamment le rempart, avant de conclure : « Autour de nous, tout le monde passe son temps à parler technique, tactique, mais ce qui compte vraiment, c’est l’envie au fond de soi de s’arracher.(…)Qu’est-ce que vous attendez au fond ? D’abord une équipe combative. »
Aux armes.
MB