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Leonardo Balerdi a un rêve
Du punching-ball au brassard.
« Marseille, c’est le genre de ville où un policier peut t’arrêter juste pour chanter “Allez l’OM”, puis repartir comme si de rien n’était. » Leonardo Balerdi a compris ce jour-là qu’il était adopté. Cela n’a pas toujours été le cas. Quand il arrive en 2021, après cinq matchs à Boca et sept à Dortmund, le public voit surtout un pari à 15 millions d’euros, pas un futur patron.
Erreur contre Paris, boulette contre Annecy, supporter en grève de la faim devant la Commanderie pour réclamer sa disparition du onze. Ça pose l’ambiance. « Je devais apprendre vite », raconte-t-il au Guardian. Au début, ça ressemble plutôt à une chute libre : cartons stupides, erreurs visibles, épaule en carton-pâte. Puis arrive Igor Tudor. Il voit dans l’Argentin un défenseur qui peut sortir la balle proprement, quitte à faire hurler les puristes de la tatane dans la tribune Ganay. « Tudor m’a fait confiance très vite », dit-il.
Le Mondial en ligne de mire
Après tous ces basculements, Leo voit en Roberto De Zerbi une renaissance à l’italienne : « Il voit le foot autrement. » Une manière de dire que la marge de progression de l’Argentin semble s’agrandir. Et avec tous ces progrès, les objectifs deviennent très concrets. « La Coupe du monde ? C’est le rêve. »
Sauf que ce mardi soir, c’est un défi complètement différent qui se pointe au Vélodrome : Nick Woltemade. Le nouveau numéro 9 de Newcastle, transféré pour 80 millions d’euros, n’est pas un pivot traditionnel. Pas d’appuis dos au but pendant 90 minutes. Lui décroche, traîne entre les lignes, aspire les centraux et ouvre des brèches dans leur dos. Si l’Argentin veut « montrer l’exemple », le moment serait bien choisi face au fils de Rudi Völler.
Il a déjà survécu aux broncas, aux pancartes et aux coachs jetables. Maintenant, il faut survivre à Woltemade.
Combien de points l’OM et Monaco doivent-ils prendre pour rejoindre les barrages en Ligue des champions ?MH






















