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Nouvelle bisbille entre Canal+ et Ligue 1+

Le jeu du chat et de la souris.
Comme souvent avec Canal+ et la Ligue, ça s’annonçait presque trop beau pour être vrai. D’après L’Équipe, un accord de distribution de la nouvelle chaîne Ligue 1+ avait été ficelé ces derniers jours entre la chaîne cryptée et LFP Media. Tout était calé, sauf que, dans le sprint final, le deal a capoté. La Ligue demandait à Canal de renoncer à ses poursuites judiciaires entamées depuis des années contre le foot pro français. Ce que la chaîne a refusé net.
Le conflit remonte à l’après-Mediapro, après le fiasco XXL qui avait obligé la Ligue à refourguer dans l’urgence les matchs aux géants d’Amazon pour 250 millions d’euros la saison, tout en maintenant l’autre partie du contrat (les 20% restants) de 2020 à Canal pour… 332 millions d’euros annuels. Un grand écart tarifaire qui avait mis Maxime Saada en furie. Depuis, la chaîne réclame près de 600 millions d’euros de dommages et intérêts à la Ligue, pour l’instant sans succès. Et hors de question pour elle d’enterrer la hache de guerre.
Canal considère qu’il peut distribuer Ligue 1+
Résultat : l’accord, déjà annoncé comme imminent, est désormais suspendu au bras de fer habituel entre le diffuseur historique et la Ligue. Le problème étant que Canal+ considère que l’affaire est conclue et l’a même « couché noir sur blanc »auprès des dirigeants du foot français. Sauf que Nicolas de Tavernost, DG de LFP Media, jure le contraire. Il l’a même écrit aux clubs ce mercredi midi, comme le rapporte L’Équipe : « Nous avons mené des négociations complexes de bonne foi pour essayer de parvenir à un accord de distribution, ce qui, pour l’essentiel, a été fait, certains points demeurant à convenir, en le conditionnant naturellement à l’abandon des poursuites judiciaires en cours conduites par le groupe Canal+ à l’encontre de la Ligue et des clubs. »
« La demande de retrait des poursuites est non seulement motivée pour mettre fin à un combat judiciaire quasi permanent depuis quatre ans mené par le groupe Canal+, mais également pour marquer un lien de confiance rétabli entre LFP/LFP Media et le groupe Canal+, poursuit-il. C’est d’autant plus important que l’exécution d’un contrat de distribution, compte tenu de la position du groupe Canal+ sur le marché, nécessite une proximité des deux groupes pour que celui-ci soit correctement exécuté. »
« Le Groupe Canal+ a refusé de retirer ses poursuites,confirme Nicolas de Tavernost, et, malgré l’absence explicite d’un accord entre celui-ci et LFP Media, souhaite désormais contraindre la distribution de Ligue 1+. »
Netflix pourrait au moins diffuser ce feuilleton.
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