Igor Tudor à la maison
Tandis que son compatriote Eduardo Da Silva part tenter l’aventure à l’étranger – à Arsenal plus précisément – Igor Tudor a quant à lui décidé de rentrer au pays. Après neuf ans passés à la Juve, entrecoupés seulement d’un intermède d’une demi-saison à Sienne l’an dernier, le défenseur international a signé jeudi dernier un contrat de deux ans avec Hadjuk Split, où il avait débuté sa carrière douze ans auparavant.
A seulement 29 ans, il a donc décidé de boucler la boucle, sans aucun regret. A la reprise de l’entraînement en Croatie hier, il a lâché aux médias ce qu’il avait sur le cœur concernant cette longue période à Turin, où il n’aura finalement guère réussi à être plus qu’un remplaçant de luxe. « J’y ai appris un professionnalisme brutal, sans cœur, a-t-il accusé. Lorsque vous jouez et que vous êtes bon, alors tout le monde est autour de vous. Mais lorsque cela se passe moins bien, alors on vous place sur la liste des transferts et on ne vous considère guère plus. J’ai été témoin de la manière dont ils se sont comportés avec Antonio Conte et Paolo Montero, qui sont partis sans même recevoir un bouquet de fleurs de la part du club » .
Gravement blessé à la cheville, Tudor vient de vivre une saison blanche sous les ordres de la Desch’. La saison de trop, apparemment. Il conclut : « La Juventus est comme une machine, il n’y a aucun lien d’amitié entre les joueurs. Tout ce qui compte, c’est l’entraînement et les matches. Ensuite, tout le monde rentre chez soi » . En espérant que la chaleur réputée des contacts humains du côté des Balkans lui permettre de retrouver très vite le moral.
RD