Enquête sur les agences de détection : « L’entraîneur ne peut pas m’appeler, vu qu’il ne sait même pas qui je suis »

Recalés de centres de formation, licenciés au niveau amateur ou simples joueurs du dimanche, ils n’ont pas abandonné leur rêve de devenir footballeur professionnel. Pour combler cette demande, des agences de détection privées leur vendent une première ou une deuxième chance de se faire repérer par des clubs.

Foot Détection est l’une d’entre elles. Cet été, le produit phare de l’agence de Bertrand Lovergne, c’était des rassemblements dans les installations de l’Espanyol Barcelone, par catégories d’âge, à 120 euros la demi-journée. Le tout devant deux éducateurs du club catalan.

« Mais je me demande bien comment ils font pour retenir les profils, vu que nous n’avions pas de numéro dans le dos, et qu’ils ne prenaient pas de notes, révèle un participant qui souhaite rester anonyme. L’entraîneur de l’Espanyol, il ne peut pas m’appeler, vu qu’il ne sait même pas qui je suis. »

Parmi les « clubs partenaires » placardés sur la home page de Foot Détection, en juillet dernier, on retrouvait le Red Star. Interrogé, le club audonien nous a formellement démenti le « partenariat » annoncé en novembre 2020 sur la page Facebook de l’agence. Quelques jours et un coup de fil de l’attaché de presse à Bertrand plus tard, le blason à l’étoile rouge disparaissait comme par magie de la vitrine de Foot Détection.

Agences de détection privées : les marchands de rêve du football ? : une enquête à lire dans le numéro 190 de SO FOOT, actuellement en kiosque