Coupe d’Asie : le coup de la panne
A défaut d’offrir d’inoubliables moments de football, la Coupe d’Asie nous gratifie de quelques sympathiques anecdotes. Hier, dans le gigantesque Bung Karno Stadium de Jakarta (100 000 places), deux des têtes d’affiche, la Corée du Sud et l’Arabie Saoudite, faisaient leur entrée en lice dans la compétition, pour le compte du groupe D.
Tandis que la rencontre allait tranquillement se terminer sur le score de 1-1, avec l’ouverture du score de Sungkuk à la 66ème pour les Coréens et l’égalisation saoudienne dix minutes plus tard par Qantani, une moitié du stade s’est soudainement retrouvée plongée dans l’obscurité, à cinq minutes du coup de sifflet final.
Construit à la va-vite en 1962 avec l’aide de fonds soviétiques – l’URSS souhaitant à l’époque étendre son influence en Asie -, le stade de Jakarta a été récemment rénové pour accueillir cette édition 2007 de la Coupe d’Asie, pour un montant total estimé à 12 millions d’euros.
Visiblement, le système électrique n’a pas été pris en compte dans le devis…L’arbitre australien Mark Shield a donc fort logiquement interrompu la rencontre, tandis que les vingt-deux acteurs se réfugiaient dans la partie éclairée du stade dans l’attente du rétablissement du courant.
Finalement, le jeu a pu reprendre après plusieurs minutes d’interruption, au moment où une partie des projecteurs était rétablie, sans que le score change. « Je n’ai aucun commentaire à faire, c’est très embarrassant ; les responsables du stade nous ont assuré que cet incident ne se reproduira plus à l’avenir » , a tenu à rassurer John Halmaher, un membre de l’organisation de la compétition, dans un journal local. « C’est désastreux de voir ce genre de problème dans une telle compétition » a quant à lui réagi Hélio, le coach brésilien des Saoudiens. Il a raison de flipper, le prochain match de son équipe contre l’hôte indonésien se joue samedi… au Bung Karno Stadium.
RD