Commedia dell’arte
Suite des aventures de Zoro. Après avoir subi des insultes à caractère raciste, le joueur de Messine va être nommé capitaine lors du prochain match face à Trévise. Celui-ci est soutenu par la direction de son club, le président Pietro Franza affirmant que « Zoro est en ce moment le modèle de la façon de penser de notre club(…) et deviendra le symbole de la lutte contre le racisme dans le sport national. »
Alors que la Fédération italienne a décidé de retarder les matches de cinq minutes en guise de punition, l’UEFA menace de prendre des sanctions d’une autre ampleur pour résoudre le problème. La confédération européenne, avec l’aide de parlementaires européens, veut couper le mal à la racine et monte le ton « pour une lutte plus dure et plus efficace » contre le racisme dans le football. Le vice-président de l’UEFA, Per Ravn Omdal, considère même cette lutte comme prioritaire. Des mesures drastiques pouvant aller jusqu’à l’exclusion : « l’UEFA est prête à mettre en œuvre des sanctions dures qui iront de l’amende à la fermeture de stade, et même à l’interdiction faite aux équipes de participer aux compétitions si des incidents devaient se répéter aux mêmes endroits. » Discours qui tranche avec les mesurettes décidées en Italie. L’UEFA se permet donc une petite fessée aux instances transalpines.
Pendant ce temps, toujours de l’autre côté des Alpes, le jugement du procès en appel du médecin de la Juve, Riccardo Agricola et d’Antonio Giraudo, administrateur délégué, sera rendu le 14 décembre. Condamné pour fraudes sportives, les deux hommes sont accusés d‘avoir transformé l’infirmerie du club turinois en annexe de pharmacie. Selon le procureur Raffaelle Guariniello : « il ne s’agissait pas d’une utilisation sporadique mais de la création d’une véritable pharmacie au service des athlètes, un système organisé pour traiter une quantité exorbitante de médicaments. » Agricola risque trois ans et deux mois, Giraudo deux ans. Tout deux plaident l’acquittement. Quant aux joueurs, il n’est pas question pour le moment de les punir. Pourtant, sont ils seulement des victimes ?