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Čeferin menace la Grande-Bretagne et les États-Unis

Comme le chantait Tiken Jah Fakoly, « Ouvrez les frontières ! »
Forcément inspiré par la prose du Bernard Lavilliers ivoirien, Aleksander Čeferin a distillé implicitement ce conseil à la Grande-Bretagne et aux États-Unis, sous peine de voir s’envoler les espoirs de ces deux pays d’organiser un tournoi international. Dans les colonnes du New York Times, le président de l’UEFA, qui est également le vice-président de la FIFA, explique que les récentes mesures qui bloquent l’accès aux frontières à certaines personnes « risquent de poser un problème » .
Dans le cas de la Grande-Bretagne, le Slovène fait référence à la loi qui empêche toute personne sous le coup d’une enquête judiciaire d’entrer sur le sol britannique et dont avait fait les frais Serge Aurier. Čeferin croit en effet que le Brexit aggravera encore la situation : « Je n’ai rien contre le fait que le Royaume-Uni ne délivre pas de visa à des « criminels sévères ». Mais si cette mesure continue de s’appliquer aux joueurs sous le coup d’une enquête judiciaire, nous allons simplement réfléchir à jouer nos matchs ailleurs. » Lionel Messi et Neymar étant en effet concernés pour une histoire de fraude fiscale, ils pourraient, en cas de qualification du Barça pour la finale de la Ligue des champions, ne pas y participer étant donné qu’elle se tiendra cette année à Cardiff.
Il en va de même pour les États-Unis et le récent décret dit « Muslim Ban » , qui empêche les ressortissants de sept pays de pénétrer sur le sol du pays. Une telle mesure « n’aiderait pas les États-Unis à obtenir le Mondial 2026 » , pour lequel ils sont actuellement favoris. « Si des joueurs ne peuvent pas entrer à cause de décisions politiques ou populistes, la Coupe du monde ne peut pas se jouer là-bas » , martèle Čeferin, avant d’ajouter qu’ « il en va de même pour les supporters et les journalistes » .
Il reste donc un fond d’humanisme au sein des instances dirigeantes du football.
JD