Buffon et Cesare Battisti
« Redonnez-le nous! » , le cri est signé Paolo Rossi, Ballon d’Or 82.
Et il est le signe qu’à quelques jours du match amical Brésil-Italie, qui doit se tenir le 10 février prochain, la tension monte entre les deux pays. En cause : la décision du gouvernement Lula de ne pas extrader vers l’Italie Cesare Battisti, le désormais fameux ex-militant d’extrême gauche accusé de meurtre de l’autre côté des Alpes, et chopé au Brésil il y a quelques années. Pour rappel, Battisti a été jugé et condamné en son absence en Italie, et s’il s’y rend, ce sera la prison directe. D’où la décision brésilienne de le garder au frais sous les cocotiers de Rio.
Côté italien, ça s’excite sévère. La ministre de la jeunesse Giorgia Meloni a demandé l’annulation pure et simple du match, son collègue Ignazio La Russa (Défense) a parlé de « match non amical » , et Franco Frattini, le ministre des Affaires étrangères, a bombé le torse : selon lui, l’Italie est sûre de gagner.
Sinon, il y a aussi le sinistre sous secrétaire Mantica, qui propose que la Nazionale joue avec un brassard noir au bras. Ce qui ne fait pas rire Gigi Buffon : « Ce serait une réaction très exagérée. Le Brésil a une opinion, l’Italie une autre. Il faudrait juste que chacun écoute ce que l’autre a à lui dire » .
SR