Big balls Ramon
Il y a un an quasiment jour pour jour, Ramon Calderon succédait à Florentino Perez à la tête de la maison blanche. Sa première mesure fut de faire revenir Fabio Capello sur le banc merengue pour, enfin, gagner des trophées.
Fini le strass des intouchables Galactiques, place au Real version besogneux, avec la rigueur tactique pour principe premier et un recrutement de joueurs à vocation essentiellement défensive. Certes, la saison n’a pas toujours été rose pour les Merengues et leurs supporters, le fond de jeu a parfois frolé l’indigence, notamment à domicile, mais les faits sont là : maître Capello est parvenu au terme d’une Liga 2006-2007 haletante à remporter le sprint final, au nez et à la barbe du Barça. Et pourtant.
La semaine dernière, Pedrag Mijatovic, le bras droit de Calderon, officialisait le licenciement du coach italien, qui devrait être remplacé dans les prochains jours par Bernd Schuster, sur le départ à Getafe. Invité par le quotidien espagnol AS à justifier cette surprenante décision, le président du Real a expliqué vouloir plus pour son club. « C’est le spectacle qui prime, a-t-il expliqué. Ce que je veux, c’est que les gens soient heureux en sortant de Bernabeu, et cette année, ce n’était pas le cas. Madrid doit chercher l’excellence, et ce que nous n’avons pas réussi à faire cette année, nous devons le faire la saison prochaine » .
Ramon est gourmand, il veut non seulement des résultats, mais également du beau jeu. Avec trois défaites et quatre matches nuls concédés à Bernabeu, la joie ne s’est certes pas toujours lue sur le visage des socios. Il n’empêche, Calderon prend un très gros risque en décidant de se passer des services d’un entraîneur au palmarès impressionnant, au nom d’une exigence de spectacle. « Lorsque l’on parlait du futur avec Capello, Mijatovic me disait que le technicien continuait à être obsédé par sa défense et que cela devait être le premier rayon à être renforcé. Ce n’est pas notre projet principal » . Il faut croire que Ramon n’a rien compris de l’echec de la politique galactique de son prédécesseur…
RD