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  • Serie A
  • 29è journée
  • Milan/Roma (2-1)

Zlatan flingue la Louve

Eric Maggiori
Zlatan flingue la Louve

Grâce à un Zlatan toujours au-dessus du lot, le Milan AC s’impose 2-1 contre l’AS Roma, en match avancé de la 29ème journée de Serie A. Les Milanais prennent provisoirement sept points d’avance sur la Juventus, et sont prêts pour accueillir le Barça.

Milan AC – AS Roma 2-1 Buts : Ibrahimovic 53′ et 83′ / Osvaldo 44′

Oui. Peut-être bien que le Milan AC sera champion d’Italie dans quelques semaines. Car une équipe qui gagne sans faire un très grand match, avec une équipe décimée par les absences et avec les esprits déjà tournés vers le quart de finale aller de Ligue des Champions contre le FC Barcelone, c’est une équipe qui a de grandes chances d’être devant tout le monde, à la fin. Aujourd’hui, face à la Roma, le Milan AC n’a pas volé sa victoire (2-1). Mais disons qu’un nul n’aurait pas été scandaleux, loin de là, et qu’une victoire de la Roma aurait même pu être envisagée. Mais Milan tient dans ses rangs un joueur hors du commun. Un fuoriclasse. Un Zlatan capable de changer le cours d’un match à lui-seul. Son équipe est en difficulté ? Le voilà à la rescousse. Un péno par ci, un geste de classe par là, et les ennuis sont terminés. Milan triomphe et prend ce soir sept points d’avance sur la Juventus, qui jouera demain soir contre l’Inter. Peut-être un pas décisif dans la course au titre. En revanche, pour la Roma, c’est un coup d’arrêt. Après deux victoires consécutives, les giallorossi de Luis Enrique perdent à nouveau, et laissent donc le champ libre à la Lazio, au Napoli et à l’Udinese de reprendre des points d’avance dans la course à la troisième place. Dommage, car aujourd’hui, la Louve, avec un peu plus d’audace, aurait pu faire mieux. Et avec un peu plus de marquage serré sur Ibra, aussi.

Osvaldo joue les Inzaghi

Dès l’annonce des équipes, on comprend que le Milan AC réfléchit déjà au match de la semaine prochaine contre le Barça. Mesbah, Muntari, El Shaarawy… Du nouveau, certes, mais pas forcément du très sexy. Heureusement, Ibra est là. Thiago Silva aussi. Luis Enrique, de son côté, répond avec un 4-3-3 très offensif, avec un trio Osvaldo-Totti-Borini en pointe. Derrière, en l’absence de Juan, c’est Kjaer qui tient la baraque. Et le Danois a tout de suite du boulot. Les Milanais ont décidé d’allumer des mèches, mais ni Emanuelson, ni Ibrahimovic ne parviennent à inquiéter Stekelenburg. A la 10ème minute, c’est le coup de froid sur San Siro. Thiago Silva demande le changement, d’un air qui semble vouloir dire : « Les mecs, je ne serai même pas là contre le Barça » . Le vieux Zambrotta rentre. Ce changement n’empêche pas les Milanais d’avoir la main mise sur le match. Une domination qui se ponctue bien souvent par des tirs de loin (Muntari, El Shaarawy, Emanuelson), jamais cadrés, malheureusement.

Néanmoins, ces tirs à répétition agacent Luis Enrique, qui hurle sur ses poulains depuis son banc. Allez savoir si ce hurlement a fait peur à tous les acteurs de la rencontre, mais pendant plus de 20 minutes, il ne se passe strictement rien, hormis deux cartons jaunes pour Osvaldo et Ibrahimovic. Ah si, peut-être une tête de Zlatan, captée sans soucis par le portier romain. Juste avant la pause, le crêté El Shaarawy décide de réveiller tout ce petit monde. Le jeune attaquant prend ses responsabilités, frappe à l’entrée de la surface, mais son tir vient heurter le poteau de Stekelenburg, tout content de se retrouver ensuite avec le ballon dans les bras. Et comme on dit : but raté, but encaissé. Sur l’action suivante, la défense milanaise, en voulant éviter un corner, renvoie le ballon dans les pieds de De Rossi. Tir puissant, une petite déviation d’Osvaldo le renard set Abbiati se retrouve dans les choux. 1-0 pour les giallorossi, sur leur seule occasion. Bien payé.

Ibra 1, Ibra 2

Vexé, le Milan AC débute la seconde période à l’attaque. Après une première erreur d’Abbiati qui aurait pu profiter à Totti, c’est El Shaarawy qui a l’occasion de remettre tout le monde d’accord, avec une frappe centrale sur laquelle Stekelenburg se couche. Mais malgré cette occasion, les rossoneri ne sont pas souverains en leurs terres. La Roma le sent, accélère un peu, et il faut ce coup-ci un exploit d’Abbiati pour sortir une tentative excentrée de Marquinho. Tiens, le match s’anime enfin. Au tour du Milan d’attaquer. Ibra se bat sur un ballon, le cuir retombe dans les pieds d’Ambrosini, dont la frappe est contrée par la main de De Rossi. Pénalty « sacrosanto » , comme on dit en Italie. Zlatan n’a pas raté un seul péno cette année. Stekelenburg n’en a pas arrêté un seul. Issue logique : le Suédois transforme et remet les compteurs à zéro. 1-1. On joue la 52ème minute. Moment choisi par Allegri pour faire rentrer Boateng, de retour de blessure. Luis Enrique répond deux minutes plus tard par un double changement Pjanic-Bojan, en lieu et place de Totti (hué à sa sortie) et Borini.

L’entrée de Boateng dynamise un peu l’attaque milanaise même si le match, après l’égalisation du Milan AC, tombe légèrement dans une période d’observation. Le temps pour les deux équipes de se demander : « Je me contente du nul, ou non ? » . Rapidement, les Champions d’Italie donnent leur réponse. El Shaarawy lance une première offensive que Kjaer détourne de peu en corner (64ème), Ibra envoie un coup-franc en Curva (66ème) et Muntari ponctue la séquence par un missile du gauche qui vient s’écraser sur le haut de la barre transversale (72ème). Au nombre de montants, cela fait 2-0 pour Milan. Mais au score, ça va presque faire 2-1 pour la Roma, avec une tête d’Osvaldo qui passe juste au-dessus du but milanais. Comment disait-on en première période ? Ah oui. But raté, but encaissé. Sur un long ballon de Mesbah, la défense romaine s’endort totalement, Kjaer laisse filer Ibra seul au but. Là, c’est le talent qui parle. L’attaquant lobe Stekelenburg, et dépose le ballon dans les filets, de la tête, en prenant le dessus sur le pauvre Kjaer. Due a uno, signé Z. La Roma tente de se remettre de ce crochet, mais est KO debout, et il ne reste que cinq minutes. Puis trois, puis deux. Puis plus rien. Trois coups de sifflet et puis s’en vont. Milan, patron. Milan, futur champion ?

Eric Maggiori

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