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Yoann Barbet, le scapulaire de famille

Par Raphaël Brosse et Jérémie Baron
Yoann Barbet, le scapulaire de famille

Revenu de sept ans en Championship, cet été, pour aider Bordeaux à retrouver sa place en Ligue 1, Yoann Barbet a pu reprendre son histoire avec son club de cœur. Laquelle s’était brutalement arrêtée en 2014.

Tout a commencé par des larmes. Le 1er septembre dernier, dans le money time du mercato d’été, Yoann Barbet peut enfin souffler : ça y est, son contrat avec Bordeaux a bel et bien été homologué. Dans une vidéo publiée par sa femme et largement relayée sur les réseaux sociaux, on le voit ainsi avoir du mal à cacher ses émotions en apprenant la nouvelle. « C’était la libération, le soulagement, un stress qui s’évacuait », avoue-t-il. Au-delà de l’attente engendrée par la situation incertaine du FCGB, longtemps interdit de recrutement, il y a le bonheur simple d’un joueur conscient qu’il va enfin pouvoir défendre les couleurs de son club de cœur au niveau professionnel, à 29 ans. « On est tous supporters dans la famille, surtout mon père, mes oncles et mes grands-parents. Petit, j’allais au stade avec mon père, et on écoutait les matchs à la radio quand on ne pouvait pas les voir. Je ratais très peu de matchs. J’étais déjà un bon petit supporter », confie celui qui vient d’inscrire un doublé plein de panache à Dijon, samedi (0-3). Mais d’où sort ce défenseur, pas ou peu connu dans l’Hexagone et qui a hérité du brassard dès son premier match avec les Girondins, actuellement dans le train pour remonter en Ligue 1 ?

 

Je m’attendais à être conservé, parce que j’avais passé plusieurs mois d’affilée avec les pros. Malheureusement, j’ai raté la dernière marche.

Yoann Barbet

« Si un jour tu joues en Ligue 2, ce sera déjà bien »

En vérité, l’histoire entre Barbet et Bordeaux a débuté dès 2007, année durant laquelle l’adolescent intègre le centre de formation aquitain. Pendant sept ans, le natif de Libourne y suit une progression sans fausse note, au point même d’être régulièrement surclassé et d’évoluer avec la réserve malgré son jeune âge. « Yoann, c’était un crack quand il était jeune, appuie Thomas Touré, son inséparable acolyte dans les équipes de jeunes. Le fait qu’il s’entraîne avec la réserve, ça prouvait que les entraîneurs lui faisaient confiance. » Pas tous, visiblement. En avril 2014, le Girondin apprend qu’on ne lui proposera pas de contrat professionnel. Un coup de massue. « Je m’attendais à être conservé, parce que j’avais passé plusieurs mois d’affilée avec les pros, rejoue-t-il. Malheureusement, j’ai raté la dernière marche. Mes coachs Patrick Battiston et Marius Trésor ont poussé pour que je signe, mais Francis Gillot (l’entraîneur de l’équipe première, NDLR) ne voulait pas de moi. Son adjoint (René Lobello) m’a même dit : “Si un jour tu joues en Ligue 2, ce sera déjà bien. » « Cette décision lui a fait mal, c’est un amoureux du club et de la région, souffle Touré, qui obtient pour sa part le précieux sésame. Moi, j’ai eu beaucoup de chance, car il y a eu des circonstances favorables qui m’ont permis de signer. Mais pour notre génération, c’était vraiment compliqué de rejoindre les pros. » À l’instar de Vital N’Simba, autre membre de la promo 93 laissé de côté – et qui s’est également engagé avec les Marine et Blanc l’été dernier -, Barbet doit donc quitter la Gironde pour espérer vivre de sa passion. « On connaissait son potentiel et on savait que s’il ne réussissait pas à Bordeaux, il réussirait ailleurs », assure Touré.

Le Libournais est d’abord uniquement sollicité par des clubs de championnats amateurs. « Il y en a qui me proposaient des postes à la mairie, pour bosser à côté du foot. Ce n’est pas du tout quelque chose que j’avais envisagé », expose-t-il. Et puis, un jour, il reçoit un appel de Karim Fradin, le directeur sportif de Niort. « Quand il est arrivé, je ne le connaissais pas, reconnaît Régis Brouard, le coach deux-sévrien. Je ne l’ai pas fait jouer immédiatement, parce qu’il fallait attendre le bon moment. Mais j’ai tout de suite su qu’une fois entré dans l’équipe, il n’en sortirait plus. » L’actuel entraîneur de Bastia se souvient d’un joueur « intelligent, avec un bon jeu long, une bonne relance, une bonne lecture défensive des situations, toujours très serein dans l’utilisation du ballon… Ce n’est pas un joueur spectaculaire, mais il est bon partout. Il n’y a pas de domaine dans lequel il est en difficulté. » Le Niortais est si convaincant pour sa première saison en pro (« Il avait des stats incroyables », note Brouard) qu’au moment du mercato, des émissaires de Brentford, formation de Championship réputée pour son utilisation poussée des datas, viennent frapper à la porte pour poser 700 000 euros sur le défenseur. « Pendant la saison, ils étaient venus me voir dix-huit fois, avec six scouts différents. Quand ils m’ont contacté, ils faisaient les playoffs pour accéder à la Premier League et me voulaient, qu’ils montent ou qu’ils restent en Championship », relève Barbet, qui se laisse alors tenter par le défi anglais, même si sa nouvelle écurie rate la montée. « Je me dis que si j’étais resté un an de plus à Niort, j’aurais certainement déjà connu la Ligue 1, et que ça m’aurait peut-être ouvert d’autres portes ensuite », imagine-t-il aujourd’hui.

Il aime repartir avec le ballon. En ce sens, c’est plus un joueur à l’espagnole qu’à l’anglaise.

Maxime Colin

Patte gauche, coups francs et série folle

Toujours est-il qu’outre-Manche, le Frenchie passe pas mal de temps en salle, histoire de s’étoffer. « Je pense que j’étais le défenseur central le plus maigre du championnat », s’amuse-t-il. Loin d’être superflu pour exister dans le bourbier de la D2 anglaise, au sein de laquelle l’ex-Bordelais durcit sa carapace pendant sept ans, entre Brentford (où il est d’abord snobé par Lee Carsley et Dean Smith à ses débuts) et aux Queens Park Rangers. « Ces deux équipes n’avaient pas un jeu stéréotypé de Championship, précise toutefois l’intéressé. Au lieu de balancer de longs ballons devant, on essayait de poser le jeu, de passer par le gardien, quitte à prendre des risques. C’est pour ça que je m’y suis épanoui. » À rebours du cliché de l’arrière anglais uniquement bon à mettre des taquets, Barbet est plutôt à l’aise avec ses pieds. Surtout le gauche. « Tout le monde sait qu’il a une bonne patte gauche, avec laquelle il peut casser des lignes facilement et trouver de beaux angles de passe, décrypte Maxime Colin, ex-coéquipier chez les Bees et désormais joueur de Birmingham. Il aime repartir avec le ballon. En ce sens, c’est plus un joueur à l’espagnole qu’à l’anglaise. » Un gaucher habile, réputé pour ses belles diagonales, et dont le péché mignon est de frapper les coups francs, lui le défenseur central. À Gaston-Gérard, il y a trois jours, sa lourde frappe a d’ailleurs terminé au fond des ficelles de Baptiste Reynet. Après un poteau contre Pau en novembre, et une flopée de tentatives visiblement infructueuses en Angleterre. « Entre supporters, on se disait que s’il marquait un coup franc un jour, cela soulèverait le toit du stade, mais uniquement à cause de tous les dégâts que ses coups francs précédents avaient causés », taquine Clive Whittingham, qui gère le site Loft For Words, dédié à QPR. Pourtant, Barbet revendique un vrai savoir-faire en la matière : « J’en tirais un peu en jeune, j’en ai mis un ou deux à l’époque avec Bordeaux. À Brentford, on avait un spécialiste des coups francs directs. Pendant quatre ans, j’ai bossé ma technique avec lui, c’est comme ça que j’ai pris les coups francs et que j’en ai marqué quelques-uns. Ça m’apporte un petit plus dans mon jeu. » Même après une nuit blanche.

En plus d’être le tireur attitré de certains coups de pied arrêtés, Barbet hérite également du statut de patron du vestiaire en faisant son come-back au Haillan : « Je n’aurais jamais cru un jour être capitaine du club. Même si c’est en Ligue 2, ça reste quand même les Girondins de Bordeaux. C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver, je prends ça avec beaucoup de fierté et d’humilité. » Il faut dire que son aventure à Londres a renforcé sa pugnacité et son leadership. À Loftus Road, on l’affuble même d’un surnom évocateur : « The Warrior ». Et ce n’est pas seulement pour ses buts importants et ses célébrations débridées (« Dès que je marque, je vais le célébrer comme si j’avais gagné la Coupe du monde »). Entre le 11 février 2020 et le 13 mars 2022, le stoppeur enchaîne 98 matchs de Championship dans leur intégralité, sans rater une seule minute ni connaître le banc. « Malheureusement, je n’ai pas réussi à aller jusqu’à 100, le coach m’a mis sur le banc pour un match où je n’ai pas pété un câble, mais presque, regrette le Girondin. Pour mon ego, pour ma fierté, 100 matchs, ça aurait été quelque chose. J’ai même joué avec une petite fracture de la clavicule pendant quatre matchs, on me faisait une piqure d’antidouleur pour ne pas que je sente mon épaule. Sur un ou deux matchs, c’était dur, j’ai serré les dents. » 

Sur le terrain, il alternait le brillant et l’insensé, les moments de classe et de catastrophe. Un joueur très QPR, en somme.

Clive Whittingham, supporter de Queens Park

Points de suture et FaceTime

C’est au cours de cette série folle, lors d’un match contre West Bromwich Albion, qu’il entre définitivement dans le cœur des supporters en tenant sa place malgré une plaie ouverte au crâne, après un violent duel avec l’Américain Daryl Dike et une course terminée dans un panneau publicitaire : « J’avais huit ou neuf points de suture. Je ne voulais pas mettre fin à ma série à cause de ça. On a fait les tests avec le médecin, tout était bon, je suis retourné sur le terrain avec un gros bandage, mais le sang coulait quand même au travers. Au bout de cinq secondes, j’ai remporté un duel face au même attaquant, et tout le monde s’est un peu enflammé. Ce surnom est resté et j’ai une ou deux photos sympas de ce match-là. » « Il a mis Dike dans sa poche, et nous avons gagné 1-0, se souvient même Whittingham. Sur le terrain, il alternait le brillant et l’insensé, les moments de classe et de catastrophe. Un joueur très QPR, en somme. » À Brentford, c’est avec une séquence de chambrage face à l’Espagnol de Leeds Samuel Sáiz – qui mesure treize centimètres de moins que Barbet – que le Français fait parler de lui : « C’est passé partout, j’ai même de la famille en Australie qui m’a appelé après m’avoir vu ! »

Son départ de QPR – pour des histoires de sous – et son retour officiel aux Girondins, après avoir longuement attendu certains départs et un allègement de la masse salariale quitte à voir « les portes se fermer » à côté, ont été une grande nouvelle pour tout le monde chez les Barbet. « J’étais content, mais honnêtement, ma famille l’a été dix fois plus que moi, confie le joueur. Parce que j’allais les voir plus souvent, que mes parents et mes grands-parents allaient pouvoir profiter de mon fils plutôt que de le voir en FaceTime. Si ça n’avait pas été Bordeaux, je ne serais pas venu. J’ai eu des offres plus intéressantes en France. J’ai aussi eu des offres en Championship et en Allemagne. Mais une fois que j’avais choisi Bordeaux, je n’avais plus que ça en tête. » « Le Championship est vraiment un championnat très relevé, il y a énormément de clubs de ce championnat qui valent mieux que des clubs de Ligue 1, rappelle Colin. Mentalement, retomber en Ligue 2, c’est quand même un petit coup au moral. Mais c’est Bordeaux, donc c’est pour ça que ça a matché. C’est vraiment ce qu’il souhaitait depuis un moment, là ça s’est réalisé, il était aux anges. » Dauphins du Havre avec 36 points en 20 journées et le défenseur central en chef de file, les joueurs de David Guion sont pour le moment dans les temps pour ramener le monument bordelais dans l’élite du foot français. « J’espère qu’on va atteindre notre objectif cette saison, pour que je puisse enfin dire que je ne suis pas seulement un joueur de deuxième division, expose le capitaine, avec qui la Ligue 1 pourrait donc faire connaissance l’an prochain. Ça ne me fait pas grand-chose, d’être connu ou pas connu, peu importe. Le principal, c’est que je joue pour mon club. »

Par Raphaël Brosse et Jérémie Baron

Tous propos recueillis par RB et JB

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