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  • Lyon-Juventus (0-1)

« Y avait la place », ouais, comme à chaque fois…

Par Nicolas Jucha
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Des parades magistrales de Buffon, un penalty raté de Lacazette, une supériorité numérique pendant trente minutes... Et, finalement, une victoire 1-0 pour la Juventus. Comme en 2014. Ou comme face à l'AS Monaco en 2015. Parce qu'à chaque fois, la Vieille Dame nous laisse y croire, mais ne nous laisse jamais gagner.

Autour de lui, un stade rempli par 50 000 âmes qui espèrent le voir triompher. En face de lui, un monument vivant. Au moment de s’élancer, plus d’un an après avoir raté un penalty tout aussi important face à La Gantoise, Alexandre Lacazette porte sur son visage toute la tension du moment. Alors forcément, pour Gianluigi Buffon, c’est plus facile. Plongeon sur sa gauche, il repousse la frappe du Lyonnais et empêche la rencontre de tourner dans le mauvais sens. Une heure plus tard, dans la même surface, cela se passe très vite. Corentin Tolisso ne vient pas « fermer » derrière Jérémy Morel, lequel se fait déborder par Cuadrado qui, dans un angle impossible, envoie une mine qui transperce Anthony Lopes.

Jusqu’à la frappe terrible du Colombien, Lyon avait réussi à prendre la mesure de la Vieille Dame. Ou plutôt à le croire, le tir au but raté de Lacazette aurait dû mettre la puce à l’oreille. Mais le Parc OL ne pouvait s’empêcher d’y croire, grâce à un second acte lancé avec de meilleures intentions. Et aussi une supériorité numérique bienvenue quand Nabil Fekir a provoqué le deuxième carton jaune de Mario Lemina. Lyon s’est arrogé la domination, s’est procuré de vraies occasions… Pour finalement revivre la même histoire que trois saisons plus tôt en quarts de finale de Ligue Europa. Au match aller, à Gerland, même scénario ou presque : Lyon joue le coup à fond, y croit, et se fait crucifier par un but de Bonucci à la 84e minute. Au retour, même refrain. Lacazette répond à Pirlo. Lyon n’est plus qu’à un but de la qualif. Umtiti marque… mais dans le mauvais camp. La Juve s’impose 2-1 et passe. D’avril 2014 à octobre 2016, trente mois se sont écoulés. À chaque fois, une copie convaincante pour la jeunesse lyonnaise, l’impression du devoir bien fait, « on a tout donné » bla bla bla, puis finalement, une défaite qui semble « cruelle » , toujours par un but d’écart.

Monaco, même combat

« On n’a pas su marquer au moment où il fallait » , s’est justifié Bruno Génesio après la rencontre de mardi soir, soulignant « les occasions nettes manquées » , et la différence faite par les Italiens « sur une action individuelle » . Comme si l’OL avait perdu contre le cours du jeu. En oubliant que la Juventus avait survolé la première période – malgré le penalty sifflé pour Lyon – serré les dents en infériorité numérique et que son coach, Max Allegri, avait fait la différence sur ses changements, au contraire de Génésio, beaucoup trop attentiste. Et même quand Fekir ou Tolisso sont parvenus à passer entre les mailles du filet, Buffon était là pour sauver les siens.

Ce sont, à l’évidence, les signes d’un esprit collectif turinois solide, matérialisé par une supériorité technique évidente dans les temps forts, une capacité à gérer les temps faibles sans trop de casse, et la présence d’un dernier rempart implacable. Sans parler d’un banc de touche pouvant faire basculer le match… Mais que Lyon se rassure, il n’est pas le seul club français à avoir expérimenté ce sentiment. En avril 2015, les Monégasques de Leonardo Jardim avaient également goûté aux joies du « y avait la place pour les battre » , en quarts de finale de C1. Résultat ? 1-0 à l’aller sur un penalty de Vidal, 0-0 au retour. Merci au revoir. Ceux qui sont restés bloqués dans les années 80 diront « à l’italienne » . Ceux qui savent dépasser les clichés sauront que l’OL et l’ASM n’ont, à chaque fois, pas perdu contre le cours du jeu ou manqué une opportunité : ils ont simplement expérimenté la différence entre une bonne et une grande équipe. La Juventus répète la même leçon à chaque fois, mais ses victimes françaises ne l’ont toujours pas assimilée.

Par Nicolas Jucha

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