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Veloso/Moutinho, la cuvée 2008 du Sporting est arrivée !

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Veloso/Moutinho, la cuvée 2008 du Sporting est arrivée !

Largué à la cinquième place en championnat, le Sporting se console en UEFA avec ce quart de finale de C3 face aux Rangers. L'occasion de faire mieux connaissance avec Joao Moutinho et Miguel Veloso, 21 ans, les deux derniers fils à marier de la maison verte et blanche. Riches prétendants préférés.

Supporter le Sporting c’est avoir raison trop tôt. Supporter le Sporting, c’est se contenter du premier single. Toute comparaison gardée, le Sportinguiste ressemble au mec qui a vu d’un coin de l’œil les Beatles à Hambourg en 60 et passe le reste de sa vie à persuader le monde qu’il y a cru dès les balbutiements. Tout juste lancés déjà partis, avec les Futre, Figo, Ronaldo et Nani vous tenez vos quatre. Ricado Quaresma fera un très bon Stuart Sutcliffe, un peintre contrarié.

Club d’ébauche, le Sporting déniche, pétrit, polit et revend. La formation tient autant de l’identité première du club que d’un froid réalisme adapté au marché européen du football. Sur son banc, il n’y a que ce brave Paulo Bento qui croit que ses dirigeants lui laisseront le temps de monter la grande équipe espérée. Dans le monde de Paulo Bento, le FC Nantes écrase la L1, Lobanovski gît encore et le Dinamo Kiev remporte la Champions League avec 11 Ukrainiens.

Comme joueur, Bento dégageait l’abnégation du mec mal servi à la naissance, un milieu ombrageux qui éponge et ratisse, une autre idée du foot portugais. Tout le contraire de Miguel Veloso. Veloso est d’abord là pour faire beau. S’il cachetonne à l’occasion en défense centrale ou comme latéral, le garçon est né trinco, libéro devant la défense. Tout en pied gauche, port altier, Veloso respire le jeu long et donne dans la transversale qui tombe toujours dans les pieds. S’il vient tout juste d’inscrire son premier but avec le Sporting, sur coup franc, Veloso avait donné lors du dernier Euro espoirs un teasing alléchant de ses capacités dans l’exercice.

Pour savoir qui courtise le Portugais, vous prenez la liste de l’ex G14, vous irez plus vite. Prix TTC : 30 millions d’Euros.

Miguel Veloso n’aurait pourtant jamais dû mettre un pied au Sporting. Fils d’Antonio Veloso, latéral historique du Benfica des années 80 – celui qui rate le tir au but en finale de la C1 face au PSV en 1989 – le petit Miguel ne rêvait qu’en rouge. Problème, le gosse termine les assiettes de ses camarades à la cantine. Quand Antonio Veloso propose son rejeton au Benfica, les détecteurs du club le trouvent trop gras du bide pour suivre sa trace. Moins butés, les responsables de l’académie du Sporting arrivent à convaincre Antonio Veloso de leur confier Miguel. Rationné en pastel com nata, l’adolescent perd ses rondeurs et laisse éclater sa classe. Veloso est de toutes les sélections jeunes, comme un autre produit maison du sporting, Joao Moutinho.

S’il doit en rester un pour éteindre la lumière à Alvalade, Joao Moutinho se dévoue. Titulaire depuis déjà trois saisons, brassard vissé au bras, le petit blondinet a tout du fils préféré, celui qui viendra toujours voir sa vieille mère le dimanche.

Milieu tout terrain, Moutinho cumule les fonctions. Milieu déf qui déborde, ailier capable de défendre, buteur par moments, il ne sait plus vraiment lui-même à vrai dire.

Moutinho prend une telle importance dans le jeu du Sporting qu’on ne le voit pas vraiment gambader ailleurs. Pourtant les sollicitations ne manquent pas. Pour ne pas déroger à une technique de marchandage qui a fait ses preuves, ses dirigeants discuteront à 20 millions et vendront à 30. Moutinho n’est visiblement peut-être pas près de partir.

Lancés en sélection lors la pénible campagne de qualification du Portugal pour l’Euro, les deux garçons connaissent des fortunes diverses. Les rentrées en cours de match de Moutinho s’accompagnent des égalisations immédiates de la Pologne et de la Serbie. Domenech y aurait sans doute vu une histoire de Jupiter dans Saturne.

Plus heureux, Veloso a séduit au cours de la tournée des pipelines du “Team Luso” au Kazakhstan et en Azerbaïdjan. Si le premier risque de faire le nombre à l’Euro, le second peut concurrencer Petit (le petit moche né à Strasbourg) en six. Il faudra juste lui demander de sauter son tour en cas de tirs au but. On n’est jamais trop prudent avec les antécédents familiaux.

Par Alexandre Pedro

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